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Roman et histoire
Publié dans El Watan le 23 - 12 - 2004

une idée banale n'est pas nécessairement fausse. Ainsi, toutes les œuvres littéraires sont inscrites dans l'histoire. Idées maintes fois exprimées certes mais que l'on peut reformuler pour en tirer les conséquences aujourd'hui.
L'affirmation sartrienne selon laquelle « l'indifférence est aussi une manière de se situer dans l'histoire », reste quelque chose de flou et d'impalpable mais aussi imparable, lorsqu'on regarde bien les œuvres fondatrices, depuis les trois textes sacrés, la mythologie grecque et la prose arabe (à partir du VIIIe siècle). On connaît la charge d'André Breton, dans le premier manifeste du surréalisme, contre le roman et contre l'attitude réaliste, au nom de la vraie vie et de la vie réelle. C'est la Première Guerre mondiale qui a institué le roman contemporain. De Proust qui la pressent, à Céline qui la vit et la décortique dans Voyage au bout de la nuit, en passant par Faulkner qui regrette de n'y avoir pas participé à cause de sa petite taille. L'histoire du roman et le roman de l'histoire sont jalonnés de trop de dogmes, d'interdits et de rejets pour que l'on se permette aujourd'hui une conception narrative. On a trop dit et répété que le nouveau roman se complaisait dans un narcissisme étriqué ou dans le formalisme parce qu'il avait rompu avec l'histoire. Dans les Nouveaux territoires romanesques, Claude Prevost et Jean-Claude Lebrun ont mis à mal le paresseux et pernicieux discours sur le néant de la production romanesque du XXe siècle. Il faut cependant reconnaître que la relation entre le roman et l'histoire s'est compliquée et distendue. Baudelaire lui-même avait attiré l'attention sur les risques d'une recherche forcenée de l'originalité, celle qui fait basculer vers l'excentricité gratuite et marque aussi la vraie modernité et la vraie vie, source unique du roman et de l'histoire. Force est de constater qu'au XXe siècle, on a eu tendance à cultiver la technicité pour elle-même et donc apprécier le roman avec le critère premier de son innovation formelle. Au risque d'une minimisation des autres enjeux de la littérature. Particulièrement la volonté affirmée par certains d'ignorer, voire de mépriser l'histoire. La conception « textuelle » du roman est dangereuse, et a trouvé ses limites, tout en ayant aidé à la transformation profonde du roman qui n'est plus seulement une narratologie, un acte héroïque, avec des héros ridicules parce qu'ils ne doutent pas. Cette littérature a su intégrer la peinture, la photographie dans le roman. L'œil est devenu essentiel dans les textes de Robbe-Guillet. Du coup, l'auteur comme le lecteur sont devenus des épieurs. Mais si la relation du roman à l'histoire est problématique, « la cause principale réside dans le contexte... historique », selon Michel Besnier. Qui affirme dans un numéro de la revue Europe, paru en 1996, que « l'entreprise systématique de détruire la valeur idéologique a atteint son but. C'est bien sûr, le marxisme dont on voulait détruire l'influence. Mais on dissimulait la nature de la démarche en s'en prenant aux idéologies, dans un pluriel pernicieux qui camouflait la vision réactionnaire de ceux qui développaient de telles théories ». Les retombées littéraires de ce processus, qui ont fait de l'idéologie une antivaleur, ont été considérables. C'est ainsi qu'on est passé de l'universel au particulier, du totalisant au parcellaire, du structuré au déstructuré, et surtout on est passé du projet à l'immédiateté ! Mais cela est de l'ordre de l'idéologie dominante. L'idéologie persécutée et minoritaire résiste aujourd'hui pour que le roman ne soit pas délesté de son histoire.

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