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Chronique d'un événement fondateur
Publié dans El Watan le 05 - 10 - 2008

Ce deuxième cas de figure est à exclure dans la mesure où le 5 octobre 1988 n'est pas le fruit d'une maturation politique conduite par un parti dont l'action aurait visé au renversement du système en place et à la prise du pouvoir. Tout s'est passé dans un contexte de verrouillage absolu sous l'emprise de la pensée unique. C'est à l'intérieur des appareils dirigeants que réside l'explication de ces événements qui ont traduit l'usure d'un modèle de gouvernance appuyé sur l'exclusion et la répression.
L'Algérie des années 1980 était pourtant marquée par l'affirmation d'une revendication démocratique qui avait eu à s'exprimer notamment à la faveur de manifestations réprimées comme le Printemps berbère. Le 5 octobre ne procédait pas de cette demande éminemment politique qui avait été assimilée à une atteinte à la sûreté de l'Etat. Ils intervenaient comme la ponctuation d'un malaise profond à l'intérieur du système dont le discours du président Chadli Bendjedid, le 19 septembre 1988, avait été un puissant révélateur. Le pouvoir, dans un souci d'entretenir la paix sociale, avait initié de coûteux programmes qui ne garantissaient ni des pénuries chroniques ni de la dégradation du pouvoir d'achat qui pesait plus particulièrement sur le secteur industriel au moment où l'option d'un ‘‘Infitah'' à l'égyptienne, un libéralisme qui ébranlerait le secteur d'Etat, semblait gagner en faveur au sein du régime. Dans ce sens, les événements du 5 octobre 1988 ne peuvent pas être réduits à leur propre déroulement dans le sens où ils sont la résultante d'enjeux de pouvoir qui remontent à l'indépendance nationale et qui n'avaient pas été soldés ni par le défunt Houari Boumediène ni par le président Chadli Bendjedid, mais qui avaient été exacerbés par l'avancée d'autres courants politiques qui entendaient arracher leur implication dans une scène politique cadenassée par l'emprise du parti unique. C'est dans une telle atmosphère de bouillonnement politique, mais aussi de durcissement du système, que les événements du 5 octobre 1988 se sont produits à un moment où le front social était notamment marqué par des grèves qui mettaient le pouvoir au pied du mur et désignaient à l'évidence son incapacité à contrôler l'évolution des événements. Le 5 octobre 1988 s'est trouvé à la jonction de cette crise profonde de régime qui traduisait une fin de cycle. Le bouillonnement était tel que le couvercle ne pouvait que sauter et offrir, par un paradoxal effet boomerang, une soupape de sécurité au système qui y a trouvé une possibilité de se régénérer. Le discours du président Chadli Bendjedid, le 10 octobre 1988, signifiait d'abord que le système allait survivre à cette violente accélération de l'histoire en s'engageant dans une ouverture démocratique qui ouvrirait l'espace politique à d'autres acteurs et sensibilités que les tenants de la pensée et du parti uniques. Cette ouverture représentait l'alternative incontournable qui s'offrait à un pouvoir qui n'avait pas apuré pour autant les contentieux les plus anciens, plus particulièrement encore ceux qui portaient sur les choix de société. A cet égard, les événements d'octobre 1988 avaient vite fait de révéler au grand jour l'existence d'un courant islamiste qui exploitait cette circonstance pour se positionner sur la scène politique algérienne. Pour autant, la question restera encore posée de savoir quelle force a impulsé et orchestré un événement qui représente un tournant dans l'histoire moderne de l'Algérie, mais qui était devenu inévitable tant il était à la conclusion de tensions qui trouvaient leurs sources aux origines du mouvement national. Sans les événements d'octobre 1988, l'ouverture des champs politique et médiatique, et plus largement l'expression citoyenne, auraient été différées, sinon occultées. Etait-ce un objectif clairement défini ? Il est clair que cela ne pouvait pas surprendre dans une période où la société algérienne toute entière était comprimée sous la chape de plomb de la pensée unique. C'est d'abord cette prééminence de l'uniformité idéologique que les événements du 5 octobre 1988 ont fait voler en éclats. Et c'est en cela qu'ils sont fondateurs.

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