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« Espèces vitales » en voie d'extinction
Fontaines publiques à Blida
Publié dans El Watan le 14 - 10 - 2008

Ces endroits qui, dans un passé très récent, étaient convoités par les passants et promeneurs pour étancher leur soif, faisaient la particularité de nos villes. Blida, jadis ville des Roses et des eaux, à la topographie facile et avenante, était notamment connue de longue date pour ses fontaines éparpillées un peu partout.
Les eaux fraîches de Sidi El Kebir, descendaient en pente douce jusqu'à ces innombrables robinets où étanchaient leur soif des passants accompagnés de leurs bambins, des affairés vaquant à leurs besoins ou de simples oisifs se prélassant sous les ombres des platanes … L'aberrance est au paroxysme : Blida, qui avait aussi l'art de coller à chaque nouvelle construction un bout de robinet donnant sur une voie publique, paradoxalement, perd ses fontaines publiques, une à une… Cap sur la placette Ennssara.
Là, de part et d'autre du marché couvert, il n'y a pas si longtemps, deux fontaines publiques apaisaient la soif des uns et des autres ; et quand « dame pénurie » s'accuse, les riverains y venaient pour remplir leurs jerricans en attendant des jours meilleurs. Ces fontaines ne font plus partie du décor. L'une a été supprimée tout bonnement, quant à l'autre, elle fait couler toujours ses eaux, mais saura-t-on jamais d'où vient le vent ! Celle-ci est submergée de toute part par les trabendistes qui ont en fait une « propriété privée ».
Une toute petite issue dont seuls les habitués connaissent les dédales pour y accéder laisse entrevoir une sorte de robinet envahi de cartons, nylon, bouts de plastique et toutes sortes de « pourritures ». Cap sur la place de Bab Essebt. Au milieu d'un terrain aplani et pavé, se maintient un décor médiocre qui n'a ni le faste du moderne ni la senteur de l'antique. Il y avait une fontaine (fouara) dont les jets d'eau rimaient, encore fraîches dans les mémoires, avec un temps qui peut être conjugué au passé composé.
Beaucoup d'habitués de ce lieu et non des moindres se rappellent encore de ces gouttelettes d'eau voltigeant çà et là léchant les passants. Maintenant allez y, jetez y votre regard : au milieu d'une enceinte de forme circulaire y gîsent pêle-mêle les débris des restes d'un système mécanique de propulsion des eaux, des cartons et toutes sortes de papiers d'emballage, des eaux troubles envahies de polytric et où, comble de la sociologie de la déchéance, des enfants viennent parfois patauger à plaisir. La fontaine de place Ettout, hélas, où se dresse mordicus le même décor.
La fontaine de Bab Errahba, entourée de bardage de fer, figée dans un silence de marbre, ressemble plus à un lieu de recueillement qu'à un endroit aquatique où l'eau rafraîchissante rappelle la vie. La fontaine de l'ex-jardin Bizot ou celle du marabout Sidi Yakoub ou encore… toutes, d'une manière ou d'une autre ont été fatalement « harcelées »… Une fois au seuil de ces points jadis humides, ce n'est plus le temps des vaches grasses, la déception sera d'autant plus grande pour ceux qui s'en souviennent encore de ce que furent ces endroits, maintenant délaissés, murés, cimentés, bardés par des tas de matériaux inertes.


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