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« Rome ? Une civilisation de voleurs ! »
Josiane Lahlou remet en cause les thèses convenues sur les romains
Publié dans El Watan le 19 - 11 - 2008

Josiane Lahlou estime qu'on a donné trop d'importance à la civilisation romaine sans l'étudier réellement. « C'est une civilisation de conquérants. Une conquête avilissante. On a valorisé un peuple de guerriers qui n'a pas beaucoup apporté sur le plan civilisationnel », nous dit-elle, lors d'une rencontre au dernier Salon international du livre d'Alger.
A 72 ans, cette spécialiste de littérature est passionnée par la recherche continue sur la face cachée de Rome. Et elle ne mâche pas ses mots. « C'est une civilisation de voleurs et de profiteurs. Les Romains se sont emparés de la Méditerranée. Les peuples de la région n'avaient pas d'autre choix que de les subir. J'essaie de démontrer tous ces aspects-là », explique-t-elle. Aux éditions Dalimen, elle a déjà publié Jugurtha ou le refus, Juba I, roi de Numidie et Ptolémée de Maurétanie, le dernier pharaon (co-écrit avec Jean-Pierre Koffel), des romans historiques. « Jugurtha représente pour moi celui qui avait refusé la civilisation romaine en se dressant contre. Il avait été anéanti », dit-elle. Le roi numide avait mené la guerre contre Rome pendant sept ans. Selon l'historien romain Salluste, les Numides furent forcés de recourir à la guérrilla contre les armées romaines après les attaques des cités, décidées après la défaite du Muthul. Menées par Jugurtha, les légions romaines ont été humiliées lors de cette célèbre bataille. Jugurtha, ce petit fils de Massinissa, fut contraint à la reddition après la trahison de Bocchus I, roi de Maurétanie. Quatre dynasties après, Ptolémée arrivait au trône comme dernier roi de Maurétanie (l'Algérie et le Maroc actuels). Son règne a duré dix sept ans. « Il s'agit du dernier roi berbère avant l'arrivée des Romains. Ce roi aurait pu avoir toute la Méditerranée sous son égide. Il était à la fois descendant de Cléopâtre d'Egypte et des rois de Numidie. Il avait du sang grec.
Comme tous les Numides, il connaissait parfaitement la civilisation grecque. Ce qui pouvait représenter un refus face à Rome. Parce que Athènes avait d'autres moyens démocratiques de gouverner », remarque Josiane Lahlou. Selon elle, Ptolémée, fils de Juba II, et descendant de Cléopâtre d'Egypte et de Marc Antoine, aurait pu gouverner toute la Méditerranée, s'il n'avait pas été freiné par Calligula. « Du sang berbère, grec, égyptien et romain coule dans les veines de Ptolémée. Il avait la possibilité de régner sur Rome. Calligula avait arrêté cette marche vers le pouvoir », explique-t-elle. Ptolémée était impressionné par le courage du guerrier berbère Tacfarinas qui avait livré bataille aux légions romaines avant d'être défait. Germanicus Caligula, devenu Empereur de Rome après Tibère, était connu par sa cruauté, son despotisme et sa folie cachée. « Qu'ils me haïssent, pourvu qu'ils me craignent ! », était sa devise préférée. Les sœurs de Caligula voulaient le faire remplacer, après un complot de Palais, par le jeune Ptolémée. « Caligula sait que le jeune roi de Maurétanie, en vertu de ses vénérables ancêtres, serait en droit d'aspirer au titre d'Empereur de Rome, et qu'il représente un danger. Il décide donc de l'inviter à Rome, où Ptolémée se rend, conscient du péril qu'il court. La décision de Caligula est prise : il organise des jeux à Lugdunum (Lyon, France), et, dans les arènes, il fait assassiner Ptolémée par l'un de ses sicaires en 40 après J.-C. Ainsi, Caligula met-il fin au rêve du descendant d'Antoine de devenir Empereur de Rome », écrit Josiane Lahlou dans son livre. Un an après, Caligula subissait le même sort, assassiné par sa propre garde. Le commanditaire de cet assassinat demeure, à ce jour, une énigme pour les historiens. C'est là, une autre preuve, que l'Histoire est un livre ouvert. Elle ne peut être réduite à une « officialisation » constitutionnelle ! Publié d'abord par les éditions Senso Unico (Maroc), Ptolémée de Maurétanie, le dernier pharaon est illustré par 120 images qui en font un véritable document pour les passionnés d'histoire ancienne. Josiane Lahlou, qui a longtemps collaboré avec la Société d'archéologie de Casablanca, estime le colonialisme fut une forme moderne des conquêtes romaines et de l'esprit de domination qui en était lié. Aux éditions Dalimen, elle vient de publier Lettre à un invisible. « C'est une lettre à mon époux assassiné. Je voudrais éclaircir cette affaire. Ma rencontre avec lui a été enrichissante. On s'est connu à l'université. On s'est marié et on ne s'est jamais quittés. Sa mort fut cruelle pour moi. J'avais décidé un jour d'écrire ce livre et je l'ai fait », dit-elle.


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