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Limogeages en cascade de hauts cadres de la police : Les RG dans la tourmente
Publié dans El Watan le 25 - 12 - 2008

Le directeur général des Renseignements généraux de la Sûreté nationale (DGSN) a été suspendu de son poste avec une dizaine de ses plus proches collaborateurs, a-t-on appris de source policière. La décision a été prise par le plus haut responsable de l'institution, Ali Tounsi, suite à une enquête interne menée par l'inspection sur « la gestion de cette direction et le traitement des dossiers qui lui sont confiés, notamment ceux liés au terrorisme ».
Selon nos sources, l'effet déclencheur de cette enquête a été l'affaire des services des RG d'Alger, dont le responsable, son collaborateur, le commissaire de Bab El Oued ainsi qu'un autre agent du même commissariat ont été suspendus puis déférés à la justice pour avoir établi un rapport favorable à un terroriste qui s'était infiltré dans le corps en s'inscrivant à l'Ecole supérieure de police avec de faux papiers. Cette affaire a poussé le Dgsn à lancer une enquête sur les services des RG au niveau national, notamment dans les grands centres urbains. C'est le service des RG d'Oran qui est tombé en premier, il y a un mois. Toute la structure, avec 11 agents et leur chef, a été mise en cause par les enquêteurs. Après les mesures administratives de suspension, une action en justice a été engagée, aboutissant il y a quelques semaines, à la mise sous mandat de dépôt du patron des RG et de ses 11 collaborateurs pour avoir « non seulement très mal géré leur service, mais également pour des fautes graves de négligence, comme la confection de rapports d'habilitation complaisants (volontaires ou involontaires) à l'égard de personnes impliquées dans des activités terroristes ». Tout cela assorti d'une affaire de drogue.
C'est, ensuite, au tour du régional des RG de Annaba (qui coiffe les wilayas de Guelma, Annaba et El Tarf) de faire l'objet d'une enquête approfondie sur la gestion de son service. Les conclusions du rapport établi par les éléments dépêchés d'Alger font ressortir presque les mêmes griefs que ceux retenus contre ses collègues à Oran. A Annaba, ce sont également tous les éléments du service des renseignements généraux qui sont accusés au point où aujourd'hui ce sont leurs collègues de la brigade de recherche et d'investigation qui assurent le suivi des affaires courantes, tant les activités du service ont été paralysées. A signaler que ce même service a vu son ancien responsable, le principal Samir Benmohamed, suspendu et condamné à une peine de 3 ans de prison pour avoir osé dénoncer certaines pratiques mafieuses de ces collègues parmi lesquels figurent des personnes ayant été suspendues récemment. Benmohamed s'est même interrogé sur la pertinence de la promotion de ce chef de brigade de la police judiciaire d'Oum El Bouaghi à un tel poste par le directeur général des RG après avoir dévoilé le complot dont il a fait l'objet et sur la manière avec laquelle ces officiers sont arrivés à le mettre en prison. Durant trois longues années, les nombreuses lettres de Benmohamed sont restées sans réponse.
Pourquoi une telle inertie au niveau de la Dgsn ? Difficile à dire. En tout cas, les conclusions du rapport de l'inspection font état de « graves abus, d'erreurs d'appréciation et d'anarchie », notamment dans « la gestion des dossiers liés au terrorisme et à la grande criminalité », et ce, dans une « bonne partie » des structures. Des conclusions qui mettent en cause des cadres dirigeants de la DGSN qui se sont avérés, dit-on de bonnes sources, « entretenir des relations étroites pour ne pas dire d'intérêts avec le patron des RG ». Selon nos sources, les griefs retenus contre ce dernier sont « extrêmement graves », alors qu'un deuxième volet de l'enquête, qui risque de l'éclabousser davantage, n'a pas encore été clos. Il s'agit des relations « assez particulières » qu'entretient ce haut cadre de la DGSN avec un un gros bonnet de l'électroménager installé à Bordj Bou Arréridj et qui a pignon sur rue.
A ce titre, nos sources n'écartent pas l'éventualité de poursuites judiciaires car, selon elles, les griefs retenus à ce niveau de l'enquête en sont passibles. Ainsi, depuis une année, l'institution policière fait face à de nombreuses opérations de « nettoyage » qui ont eu pour origine l'affaire de l'ancien inspecteur général et du chef de cabinet du Dgsn, suspendus eux aussi et déférés à la justice pour des raisons non encore connues. Quelque temps plus tard, c'est le service de l'armurerie de la sûreté de wilaya d'Alger qui est ébranlé par un scandale de vol d'armes (une trentaine de pistolets, de kalachnikovs et de fusils). Une dizaine de policiers dont des officiers ont été suspendus et présentés au parquet. Deux mois plus tard, un autre scandale a éclaboussé la prestigieuse Ecole supérieure de police de Châteauneuf. Huit de ses dirigeants ont été limogés et poursuivis en justice pour avoir été « complaisants » dans les épreuves du concours d'accès au grade d'inspecteur principal.
L'autre affaire qui a fait tache d'huile a concerné, quant à elle, le commissariat de Chéraga où plusieurs policiers dont le commissaire ont été accusés de torture sur un citoyen. Si certaines sources policières mettent ces scandales en cascade au compte d'une opération « mains propres » menée depuis plus d'une année par le directeur général dans les rangs des agents de la Sûreté nationale, d'autres, en revanche, expriment leur crainte que derrière ces limogeages, il y a une volonté de « règlement de comptes ». Néanmoins, il est important de relever que le limogeage du patron des RG semble bien accueilli par de nombreux cadres de la police avec lesquels nous nous sommes entretenus. « Beaucoup d'abus, de mauvaises appréciations basées surtout sur des intérêts claniques, de carrières détruites ont marqué la gestion de ce service », ont déclaré nos interlocuteurs. Ce service, faut-il le préciser, a été restructuré en 2006 pour se transformer en direction générale avec une pleine autonomie et un budget conséquent dans le seul but de lui permettre une plus large liberté de manœuvre dans les enquêtes, surtout dans le cadre de la lutte antiterroriste. Normal ! Il s'agit de la colonne vertébrale de l'institution policière.
Or, depuis 2006, le bilan n'est pas du tout reluisant. « Démobilisation, relâchement et absence d'initiative ont lourdement affecté certains cadres des plus émérites du fait du climat de terreur qui a été instauré. Le recours aux faux rapports d'habilitation pour bloquer les cadres gênants dans leur promotion ou pour les éjecter des rangs a causé des dégâts considérables. Le plus grave, c'est la complaisance ou la négligence dans la gestion des dossiers liés au terrorisme. On ne joue pas avec la sécurité des biens et des personnes. Les erreurs dans ce domaine sont impardonnables », ont révélé nos sources. Mais pour l'opinion, qu'il s'agisse de « règlements de comptes » ou d'une « opération mains propres », la situation est très grave. En effet, dans les deux cas de figure, ce sont des services entiers de la Sûreté nationale, et non pas seulement des individus, qui ont été touchés. Effectivement, si « la corruption » et « la mauvaise gestion » ont touché autant de départements, il faut s'attendre au pire, même si la réaction « salutaire » du premier responsable de la DGSN est venue à temps.


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