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Des personnalités disent leur indignation et leur colère
Publié dans El Watan le 12 - 01 - 2009


Propos recueillis par Nadjia Bouzeghrane
Hind Khoury. déléguée générale de Palestine en France
« Pourquoi tant d'aveuglement ? »
Il a fallu tous ces massacres pour que le monde se réveille. La population palestinienne est massacrée depuis 1948. Pourquoi attendre 60 ans pour mettre en œuvre un plan de paix avec deux Etats souverains. Pourquoi cet aveuglement devant tous ces crimes de guerre commis par Israël ? Faut-il que la communauté internationale discute encore ? Qu'attend-elle pour faire cesser l'agression israélienne contre les civils palestiniens ? Il faut que la communauté internationale agisse. Il faut des sanctions contre Israël. Il faut que l'Europe suspende l'accord d'association avec le gouvernement israélien.
Marie-George Buffet. secrétaire nationale du PCF
« L'Europe doit agir »
Halte à la guerre, halte au massacre. C'est inacceptable ce qui se passe à Ghaza, plus de 800 morts aujourd'hui. Il faut aller de nouveau vers des négociations avec un objectif : un Etat palestinien souverain, libre, vivant en coopération et en paix avec un Etat israélien. C'est le sens de ma présence ici. C'est le sens de la présence des communistes ici. Il faut que la puissance internationale, notamment l'Union européenne, joue son rôle et mette en place une force de protection internationale pour permettre justement que les négociations reprennent. Il faut que l'Europe se mobilise avec une volonté politique claire.
Olivier Besancenot. porte-parole de la LCR
« Les gouvernements occidentaux ont choisi leur camp »
Le sens de cette marche est de montrer qu'il y a une solidarité extrêmement forte de la part d'une partie de la population qui vit en France avec le peuple palestinien et qu'on ne peut, en aucun cas, résumer la position de la population française à celle de Nicolas Sarkozy et de son gouvernement qui a déroulé un grand tapis rouge aux autorités israéliennes, au moment où un drame était en train de se nouer à Ghaza, où un peuple entier est parqué dans une prison géante et pilonné par l'armée israélienne. On est là aussi pour pointer un doigt accusateur sur l'hypocrisie de la communauté internationale qui se donne bonne conscience en votant de belles résolutions pour le peuple palestinien et qui ne les applique jamais, car pour cela il faudrait que les gouvernements occidentaux, et notamment le gouvernement français, se fâchent un tant soit peu avec le gouvernement israélien, et on en est très, très loin, malheureusement. La position de l'Union européenne est révoltante. Commencer, comme première position, par expliquer que la guerre menée par Israël est une guerre défensive, c'est déjà choisir son camp. Les institutions européennes, les gouvernements occidentaux ont choisi leur camp. Ce qui est important, c'est de montrer aussi que la solidarité internationale est une réalité et montrer que la France bleu, blanc beur ne descend pas dans la rue qu'au moment de la Coupe du monde, elle descend aussi dans la rue pour marquer sa solidarité avec le peuple palestinien. Il n'y aura pas de paix en Palestine tant qu'il n'y aura pas de règlement politique. Un règlement politique qui passe par la reconnaissance au peuple palestinien d'avoir son Etat, une capitale, le retour des réfugiés politiques.
Jean-Luc Melenchon. dirigeant du Parti de gauche
« Des actes barbares »
Tous ceux qui sont ici essaient de peser sur la situation et de manifester le fait que nous sommes solidaires des malheureux qui souffrent des actes barbares que l'on connaît de la part du gouvernement israélien qui commet une immense erreur contre les droits humains. Quant à la position française, c'est une position gesticulatoire tout à fait dans la tradition de M. Sarkozy, mais qui n'aide en rien à ce que le massacre cesse.
Jean-François Téaldi. président du SNJ-CGT
« Une atteinte à la liberté de la presse scandaleuse »
Quand des atteintes à la liberté de la presse se produisent dans quelque pays que ce soit, il y a aussitôt une montée au créneau de l'ensemble des institutions, des associations, des syndicats, des partis politiques, des élus, des députés. Cela fait quinze jours que l'ensemble de la presse internationale est interdite d'entrée sur la bande de Ghaza par le gouvernement israélien. C'est une atteinte aux libertés fondamentales. Nous sommes tributaires des images qui sont tournées par la télévision israélienne avec des journalistes qui sont « embarqués » comme pendant la guerre en Irak. L'armée israélienne choisit les pools de journalistes qui vont couvrir les événements sur la bande de Ghaza. Nous n'avons qu'un seul point de vue. Cette atteinte à la liberté de la presse est scandaleuse, et ce qui m'étonne, c'est de voir que mes confrères, très peu d'associations, de syndicats de journalistes dénoncent cette atteinte à la liberté de la presse. Comment le Parlement européen peut ne pas dire à Israël de laisser travailler les journalistes. Nous savons très bien pourquoi il y a cet état de fait, c'est pour empêcher de voir les massacres que pratique l'Etat d'Israël en Palestine. Les médias français ont un problème par rapport à tout ce qui touche au monde juif. La Shoah marque encore les journalistes, consciemment ou inconsciemment, mais aujourd'hui l'Etat d'Israël ne peut pas se revendiquer de la Shoah. Bien entendu, nous sommes dépendants des images qui sont fournies, nous sommes dépendants de quelques confrères qui sont à la limite de la bande de Ghaza et qui essaient de travailler, mais c'est vraiment scandaleux. De la même manière, les commentaires tiennent aux difficultés que je viens d'évoquer, mais cela tient aussi au fait qu'il n'y a pas assez de journalistes spécialisés sur le Proche-Orient, sur le monde arabe, qui peuvent avoir une analyse très fine de la situation telle qu'elle est. Cela tient vraisemblablement aussi à une peur de l'encadrement de donner la parole à toutes ces voix, qu'elles soient en Israël ou ailleurs, qui dénoncent ce qui se passe, qui dénoncent la collusion qui est entretenue entre l'Etat d'Israël et le peuple juif, et je crois que cela pèse beaucoup dans le débat démocratique. Heureusement que la mobilisation populaire est là pour répondre à ce déni de démocratie. Le SNJ-CGT travaille depuis de nombreuses années avec les syndicats des journalistes palestiniens pour que leur soit accordé notamment le droit à l'information en Israël auquel ils sont interdits, et par rapport à ce qui se passe aujourd'hui, nous avons demandé, dès le départ, la liberté de la presse, nous devons souligner l'absence totale de réaction de Reporters sans frontières qui est beaucoup plus inquiété par la situation au Tibet qu'en Palestine.
Jean-Pierre Dubois. président de la LDH
« La disproportion est effrayante »
Nous sommes là parce que ce qui se passe à Ghaza est insupportable et parce qu'il est important de le dire de la manière la plus large possible, de manière à ce que la solidarité de l'ensemble des gens qui sont attachés au respect du droit, au respect de la paix par le droit, au respect du droit de chaque peuple à vivre dans des conditions décentes et dans des frontières sûres s'exprime. Nous refusons les fantasmes sur les instrumentalisations, nous refusons les réponses restreintes. Il n'y a pas ici de problème religieux ou communautaire, il y a juste des gens qui sont solidaires pour dire que c'est insupportable de traiter de cette manière une population civile, que les crimes de guerre sont insupportables, ils le sont où qu'ils soient, d'où qu'ils viennent, mais la disproportion est effrayante et aujourd'hui ce qui se passe à Ghaza doit s'arrêter.
Gérard Aschieri. SG de la FSU
La responsabilité de la communauté internationale
Il n'y aura pas de paix si elle n'est pas construite sur la reconnaissance du droit international, des droits du peuple palestinien à avoir un Etat, du droit de tous les peuples de la région à avoir des Etats avec des frontières sûres et reconnues. Tant qu'on ne prendra pas cette voie on se trouvera devant des situations aussi atroces et là, il y a une vraie responsabilité de la communauté internationale pour imposer, notamment à Israël, cette solution.
Mouloud Aounit. président du MRAP
« Cri de colère citoyen »
Nous avons un devoir moral, un devoir éthique d'une solidarité avec la souffrance du peuple palestinien. Le sens de notre présence, c'est de pousser ce cri de colère citoyen de tous ceux qui ont le cœur qui saigne devant cette boucherie à laquelle on est impuissant depuis une quinzaine de jours. La communauté internationale a fait preuve d'une impuissance, voire d'une complicité de lâcheté devant ce massacre. On est là pour dire, en tant que citoyens, qu'il y a une urgence absolue d'un cessez-le-feu immédiat et de demander par la rue à ce que les autorités françaises fassent preuve d'un peu plus d'énergie pour infléchir l'attitude à la fois inacceptable, méprisante d'Israël, et qui au-delà du mépris de toutes les conventions internationales est en train de massacrer, dans l'indifférence la plus totale de la communauté internationale, des populations civiles.
Jack Ralite. sénateur communiste, ancien ministre
« Le gouvernement israélien est un gouvernement délinquant »
Je suis encore plus en colère que la semaine dernière. Heureusement que les manifestations se multiplient, parce que c'est une situation qui est intolérable. Le gouvernement israélien est un gouvernement délinquant au plan international et au plan des libertés. Il tue, il tue et il y a des résolutions qui n'aboutissent pas. Il n'y a pas d'autre moyen que de prendre des sanctions à son encontre. Il n'y a pas d'autre moyen, parce que depuis 1967, il fait ce qu'il veut, il est peut-être temps d'arrêter. Je suis aussi en colère contre les autorités françaises et européennes, elles font de beaux mots mais pas de beaux actes. Elles doivent elles aussi agir.
Jacques Fath. responsable aux relations internationales du PCF
« ça suffit ! »
Il faut dire « ça suffit ! » Ce qui se passe à Ghaza est absolument insupportable. Des dizaines de milliers de personnes, comme samedi dernier, vont traduire leur colère et leur indignation, très fortement. Mais il faut aller plus loin, et ce sera aussi le sens de cette manifestation, il faut dire comment on doit trouver une issue à cette impasse dramatique. Il faut obliger les Israéliens à stopper ces bombardements, stopper cette agression, sortir de Ghaza, lever le blocus et s'attaquer au vrai problème, la question de Palestine. Tant qu'on n'aura pas réglé cette question on aura ce genre de guerre. C'est la énième guerre d'Israël, cela prouve qu'il y a un problème qui est non réglé depuis des années. Il faut un Etat palestinien dans les frontières de 1967 avec Jérusalem-est pour capitale, avec le retrait israélien de tous les territoires occupés, avec le démantèlement des colonies, avec le retour des réfugiés.


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