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Fouad Soufi. Historien : «Chaque génération a le droit d'écrire sa propre histoire»
Publié dans El Watan le 05 - 07 - 2018

Fouad Soufi, historien et chercheur associé au Crasc, décortique dans cet entretien le rapport des Algériens à leur histoire. Battant en brèche l'idée selon laquelle les jeunes seraient fâchés avec l'histoire de leur pays, il estime que chaque génération a le droit de ré-inventer et de re-construire sa vision du passé. Entretien.

L'Algérie fête aujourd'hui le 56e anniversaire de son indépendance. Mis à part les cérémonies officielles, il y a peu d'entrain de la part des jeunes Algériens. Comment expliquer cette apparente indifférence ?
J'aimerais rappeler que la question du rapport des jeunes à l'histoire est récurrente. Assez régulièrement, cette question de l'indifférence ou du désintérêt des jeunes est posée dans et par la presse écrite, notamment. Les archives d'El Watan sont une excellente source à ce sujet et je vous renvoie aussi aux enquêtes et aux sondages effectués par Algérie Actualités dans les années 1970. Comment évaluer le peu d'entrain ? Par un sondage ?
De toutes les façons, il est généralement admis que les jeunes ne sont pas vraiment enthousiastes lorsqu'on leur parle d'histoire. Avant d'essayer de comprendre le pourquoi du comment, je tiens à préciser que ce n'est pas propre à notre pays, bien au contraire. J'ajoute que les commémorations des grandes dates de la guerre de Libération nationale participent de la sensibilisation des jeunes à l'histoire en dehors de l'école et de la lecture de la presse, des films et des pièces de théâtre, en relation avec l'histoire.
Mais lisent-ils la presse, visionnent-il des films, fréquent-ils les théâtres ? Le calendrier révolutionnaire est quand même connu. Je doute fort que les jeunes d'aujourd'hui, comme ceux qui furent jeunes hier et avant-hier soient insensibles et indifférents au 1er Novembre 1954. Le 5 Juillet a un autre statut. Je rappelle que le 5 juillet 1965 ne fut pas fêté.
Depuis lors, les drapeaux ne furent plus déployés sur les balcons et personne n'est sorti dans les rues, alors que l'image des manifestations de joie du 5 Juillet 1962 avait fortement marqué les esprits. L'organisation des Algériades a permis de faire sortir les jeunes et le 5 Juillet est devenu la Fête de la jeunesse, mais sans plus. L'apparente indifférence est-elle vraiment en rapport avec une date historique ou avec l'histoire du pays ? Mais il ne faut pas être naïf.
L'instrumentalisation de l'histoire en général et celle de la guerre de Libération nationale pour régler des problèmes actuels ne peut que troubler – c'est un euphémisme – les jeunes et les moins jeunes. L'histoire sert alors de besace à arguments et chacun ne veut trouver que ce qu'il cherche, donc une chose et son contraire, en fonction des exigences du temps présent.
A ce prix- là, le discours nationaliste ne passe plus et l'unanimisme se fissure. Souvenons- nous de ces candidats au bac de 1982 qui ont manifesté aux cris de «l'histoire à la poubelle !» Ces jeunes sont aujourd'hui à la tête d'institutions et d'entreprises du pays et doivent se plaindre de l'apparente indifférence des jeunes de 2018 vis-à-vis de l'histoire !
L'explication (les explications) serait-elle à chercher dans le problème d'accès à la connaissance historique ? Serait-elle à chercher dans cette confusion entre l'histoire et la mémoire –qui n'est jamais que le vécu d'un homme ou d'une femme ? Ou alors est-ce un problème d'enseignement de l'histoire à tous les niveaux de l'école primaire à l'université ?
Un problème de contenu ? On parle plus souvent, plus facilement, de falsification de l'histoire que de l'histoire ! Comment intéresser nos jeunes à une histoire dont les historiens de la période coloniale ont fait une succession d'invasions, un colonisateur chassant l'autre ?
Or, cette fabrication de notre histoire s'impose encore de nos jours. Comment intéresser les jeunes à la guerre de Libération nationale quand certains historiens (ou pas) et certains acteurs passent leur temps à opposer les moudjahidine et les chouhada les uns aux autres. Les jeunes entendent ce qui se dit et une histoire qui leur est présentée, et comme une suite d'échecs n'emporte pas leur imaginaire, elle ne les emballe pas.
L'enseignement de l'histoire ne devrait-il pas aider les élèves à faire l'apprentissage du questionnement, du raisonnement et du doute ?
Est-il condamné à dire la vérité absolue devant laquelle le magistère dixit veut mettre tout le monde à genoux ? Comme la première vertu des adolescents c'est de se révolter, ils refusent de croire en la parole du maître. Ajoutons à cela que le professeur d'histoire n'est pas toujours le mieux noté, on craint plus le prof de maths ! En fait chez nous, comme ailleurs, il faut reconnaître que «chaque génération a le droit d'écrire sa propre histoire».
Toutefois, il faut refuser d'admettre ces petits arrangements avec les faits selon une optique particulière et partisane. C'est aussi quelque part par là qu'il faut chercher les racines de cette indifférence.
Comment le récit national autour de la guerre et de la période coloniale a évolué depuis l'indépendance ?
Y a-t-il vraiment un récit national autour de la guerre de Libération nationale ? Il faut noter déjà que lorsqu'on parle de guerre de Libération nationale, d'autres évoquent plus fortement la Révolution, d'autres la guerre d'indépendance et d'autres enfin, et toujours chez nous, disent encore la guerre d'Algérie. Il y a déjà là matière à débat.
L'histoire est un récit, certes, national, mais un récit construit qui, à mon avis, n'a pas vocation à être le ciment de la société. Chez nous, les tenants de ce qu'on appelle le roman/ récit national sont convaincus que l'enseignement de l'histoire doit faire aimer l'Algérie. Le problème, c'est que l'histoire n'est pas un roman avec un début que l'on va chercher le plus loin possible dans le temps, et une fin que l'on situe toujours dans l'actualité.
Un roman qui prend souvent des libertés avec les événements. Mais on oublie, volontairement ou pas, que l'histoire n'est jamais définitivement écrite. Les historiens continuent à travailler pour répondre aux centres d'intérêt de la population et à ses angoisses. Pour cela, on doit comprendre et accepter que l'histoire soit une discipline rationnelle qui met en valeur la démonstration et la preuve même quand ça peut faire mal. L'histoire ne juge pas.
Ceci dit, l'écriture de l'histoire n'est jamais qu'un rapport d'étape. Ce qui signifie que lorsqu'on met un point final à un livre ou à un article, on peut le considérer comme dépassé. Un autre historien reprendra le thème, totalement ou en partie, et apportera un éclairage que les conditions anciennes ne permettaient pas de voir, posera des questions que les préoccupations premières ne permettaient pas d'entrevoir, etc.
Aujourd'hui, la méthode historique reconnaît à l'historien la possibilité, en fait le pouvoir, de construire comme il l'entend ce qu'il trouve, ce qu'il lit dans des documents d'archives. Voilà encore une fois pourquoi, chaque individu, chaque génération peut avoir sa propre interprétation des archives.
Voilà pourquoi et comment chaque génération a le droit de ré-inventer et de re-construire sa vision du passé, expliquent historiens, anthropologues et psychanalystes. Et c'est ainsi que la connaissance historique est approfondie et que l'histoire avance. Tout évolue.
Ce que nous savons aujourd'hui de l'histoire de la GLN est autrement plus important que ce que nous savions hier et ainsi de suite. Les archives ont été ouvertes et l'exigence du savoir est plus forte. La production des historiens est plus précise, plus nombreuse, ici et surtout là-bas.
Dans les manuels scolaires, les médias, les ouvrages, l'histoire n'est-elle pas coincée dans un unanimisme nationaliste. Quelles seront les conséquences sur le moyen/long termes ?
Le discours que vous qualifiez d' «unanimiste nationaliste», n'a-t-il pas fait globalement son temps ? Il n'y a qu'à lire ce qui se publie dans la presse écrite sur la guerre de Libération nationale, puisque c'est de cette période qu' il s'agit surtout. L'unanimisme nationaliste a existé à la période de l'unanimisme politique, avant même que les historiens ne se mêlent pour prendre en charge cette période.
Je vous rappelle le sacro-saint principe du recul que l'historien doit prendre par rapport aux faits et aux événements. L'historien travaille avec des sources publiques et privées, des sources écrites (les archives) mais également avec les souvenirs des acteurs (souvenirs provoqués en général et souvent par l'historien).
Dans ces deux cas, le fonctionnement même de la société et de l'Etat exigent et imposent des délais à l'accès aux archives et à l'ouverture de la parole de l'acteur. L'historien est loin de la posture du journaliste. Sa démarche s'inscrit dans la longue durée quand le journaliste est pressé par le temps. Comme le disait un ami responsable d'un centre de recherches, à un journaliste,
«Vous pouvez mettre une heure à rédiger un article qui me demanderait au minimum trois mois de travail». Ce n'est pas l'«unanimisme nationaliste» qui a provoqué la fermeture des archives, alors qu'ailleurs les mêmes documents sont consultables.
Comment comprendre le succès éditorial du livre du défunt Mohamed Téguia sur la Wilaya IV – publié en 1981, je crois – ? Ce travail peut être considéré comme un tournant historiographique.
On commence enfin à sortir du discours sur le discours et du commentaire du discours. Cela remonte donc à bien longtemps. Il a répondu à un besoin social et il a ouvert la voie aux historiens. Avec Mohamed Téguia, et grâce à lui, je n'hésite pas à le dire, l'histoire a entamé la reconquête d'un terrain sur lequel la mémoire a voulu et veut encore imposer sa loi.
Mais il faut reconnaître qu'il n'a jamais existé et qu'il n'existe pas de manuel d'histoire qui impose une vérité aussi nationaliste fût-elle ou qu'elle voudrait être. Les chartes nationales de 1976 et de 1986 ont consacré un chapitre à l'histoire, certes, mais pour essayer de mettre chaque chose à sa place dans la limite de ce qui pouvait se dire et se faire à cette époque.
Enfin, il y a une sacrée différence entre ce qui s'enseigne à l'école et ce que produit l'université. L'histoire qui se fait à l'université est tout sauf unanime. Les actes des colloques et séminaires le montrent.
Mais dans le cinéma, par exemple, l'image des moudjahidine est souvent «mythifiée». Quels signaux cela renvoie-t-il aux citoyens ?
Je ne peux qu'en dire que c'est celui qui paie qui commande la musique. Et pour le coup, je doute fort que l'imprimature du ministère des Moudjahidine pour la réalisation de films de fiction ou de documentaires sur la guerre de Libération nationale, soit une bonne chose. En tous les cas, elle a largement montré ses limites.
Et pour le coup, on peut reprendre votre expression d'histoire coincée dans un unanimisme nationaliste. Le reste est de la responsabilité intellectuelle et morale de ceux qui rédigent les synopsis et les scénarios. C'est cette sorte de mélange des genres qui fait qu'un historien se prend pour un scénariste et un cinéaste se prétend devoir faire œuvre d'historien.
Le reste, ce sont enfin ces films (mais aussi ces livres) que le ministère finance (généreusement paraît-il) et qui ne sont jamais présentés de façon régulière au public. Une seule séance, trois petits tours, puis plus rien. D'un autre côté, je n'ai jamais compris pourquoi nous voulons faire un film sur tel ou tel personnage historique ou tel événement. Alors que tout un chacun proche ou pas du monde du cinéma sait que l'on peut en faire une dizaine.
Alors, vous avez raison de vous inquiéter des signaux que tout cela renvoie. Les citoyens sont-ils dupes ? Ré-ouvrons les salles de cinéma, diffusons ces films et nous aurons les résultats que notre cinéma et nos cinéastes méritent. Quant aux conséquences sur le moyen et le long termes, je préfère ne pas m'aventurer à répondre à cette question, elle risque de nous ramener à la première, non ?
Y a-t-il besoin de réconcilier les Algériens avec leur histoire ?
Les Algériens ont-ils besoin à ce point d'être réconciliés avec leur histoire ? La coupure est-elle à ce point, réelle ? Pourquoi pas, mais permettez-moi d'en douter. Comme pour tous les autres peuples, les autres pays, nous devons sortir des faux débats et des mauvais procès. A l'école, il s'agit de faire de l'histoire une éducation à la citoyenneté.
La connaissance de l'histoire, du passé, n'a pas pour objet de me donner mon identité mais à m'apprendre à devenir un citoyen de ce pays avec mes droits –construits historiquement grâce aux luttes et aux acquis de ceux qui nous ont précédés, mais aussi un citoyen qui a des devoirs envers son pays et ceux qui, hier, l'ont bâti jusqu'au sacrifice suprême.
Je ne peux que rappeler que des chouhada, qui ont donné leur vie pour l'indépendance de ce pays qui est le leur, sont tragiquement considérés comme des militants amis de l'Algérie.
Quelles sont aujourd'hui les difficultés rencontrées par les étudiants algériens en histoire dans l'élaboration de leurs thèses ?
Bien que mes contacts avec les étudiants en histoire soient des plus ténus, je crois pouvoir dire qu'ils rencontrent quatre problèmes précis pour les thèses en histoire contemporaine essentiellement. La première difficulté est celle de l'accès aux archives nationales et locales et même aux témoins.
Il leur faut beaucoup de patience. Je n'insiste pas. La seconde est tout de même l'accès aux archives en France, non pas seulement par rapport au visa, mais peut-être aussi par rapport aux bourses d'études et aux conditions de vie. La troisième est dans l'absence de la circulation de l'information historique. Pas ou peu de revues universitaires d'histoire qui transmettraient les résultats des recherches.
Et surtout, une fois achevées, les thèses sont remisées au lieu d'être éditées et soumises ainsi à la critique et à la validation par les pairs. Je dis et je maintiens que ces thèses, même si elles ne sont pas géniales du point de vue méthodologique, peuvent apporter beaucoup à la connaissance de notre passé. Donc, n'étant pas publiées, ces thèses ne servent-elles qu'à conférer le titre de docteur à leur détenteur.
Enfin, la quatrième difficulté se situe au niveau de la maîtrise de la langue française. La majorité des archives, qu'elles soient algériennes ou françaises, sont en langue française et beaucoup d'historiens que j'ai eu à croiser connaissent très mal ou pas du tout cette langue. Le seul exemple que je peux donner est celui d'une jeune dame qui souhaitait travailler sur les lois foncières coloniales sans connaître un traître mot de français !
Elle pensait travailler avec une amie qui l'aiderait en traduisant en arabe les lois et autres textes réglementaires. J'ai eu du mal à lui faire comprendre que le français juridique ne se lisait pas comme un roman. Cas extrême ? Je ne le crois pas.
Mais ce n'est pas propre à la période coloniale. J'ai connu un docteur en histoire de la période romaine qui ne lisait pas le latin et a travaillé exclusivement sur des traductions en français, et je ne peux même pas dire que c'est un moindre mal. L'osmanli est enseigné avec parcimonie dans certaines de nos universités. L'archéologie et les archéologues prétendent sortir de la période romaine. Mais qu'en est-il des lieux où se sont déroulées les batailles (du moins ce que l'on nomme ainsi) durant la guerre de Libération nationale ?
Les étudiants ont beaucoup à faire à la condition première que l'université leur offre les moyens pédagogiques qu'exige le sérieux d'un bon travail. Ils ont beaucoup à faire. Beaucoup de questions en histoire sociale, en histoire économique et en histoire culturelle sont encore en manque d'historiens. Le champ de la recherche historique est immense et le travail ne manque pas aux hommes et aux femmes de bonne volonté.


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