Ghaza: le bilan de l'agression sioniste s'élève à 34.183 martyrs    Médiature de la République: de nouvelles plateformes pour une meilleure prise en charge des préoccupations des citoyens    Plus de 50 % des périmètres agricoles du pays raccordés au réseau électrique    35 nouveaux bus au profit d'Adrar    De profondes réformes s'imposent pour devenir un pays émergent    L'Algérienne des eaux à Mostaganem Perturbation dans l'alimentation en eau potable dans les 32 communes    Boughali rencontre à Mascate le Vice-Premier ministre omanais chargé des relations et de la coopération internationale    Souk Ahras: le ministre de la Justice insiste sur la fourniture de services de qualité aux citoyens    « L'Occident s'est engagé sur la voie du suicide collectif »    « C'est Israël qui a attaqué l'Iran avec son consulat à Damas, il y a eu 16 morts dans la frappe aérienne »    Le Front Polisario réitère sa reconnaissance envers l'Algérie    La provocation de plus !    A force de jouer avec le feu, le pyromane de Rabat se brûle les doigts...    Des opérations d'aménagement et de réalisation de routes à Souaflia    Moutons importés de Roumanie    1.785 comprimés de Prégabaline interceptés et deux suspects arrêtés    Réception en l'honneur des artistes    Une affluence remarquable    Mouloudji préside le lancement d'une formation pour les cadres de la DGSN    L'amphithéâtre du ministère de la Santé baptisé du nom du défunt moudjahid Pierre Chaulet    Le président de la République regagne Alger    L'Algérie participe au 38e Salon international du livre de Tunis    Nécessité d'avoir des médias forts pour relever les défis auxquels fait face l'Algérie    Le président de la République quitte Tunis après sa participation à la Réunion consultative regroupant les dirigeants de l'Algérie, de la Tunisie et de la Libye    Championnat d'Afrique ITF U16: un bilan en deçà des attentes pour les sélections algériennes    Championnat d'Afrique des clubs de handball : la JSE Skikda bat l'OM Annaba et se rapproche du dernier carré    Oualid examine avec le DG de l'OIT les moyens de renforcer la coopération bilatérale    Conseil de la nation: publication spéciale dédiée au discours du président de la République devant le Parlement le 25 décembre 2023    Témoignage. Printemps Amazigh. Avril 80    Les statuts des corps médical et paramédical permettront au secteur de recouvrer sa place pionnière    Tizi-Ouzou : arrêt momentané de l'exploitation de la télécabine pour maintenance    Les plans subversifs du mouvement terroriste ''Rachad'' et ses liens avec le terrorisme international dévoilés    La classe politique bouge    Coupe d'Algérie Mobilis 2024 : Désignation des arbitres des demi-finales    Accidents de la route: 36 morts et 1654 blessés en une semaine    Tournoi international ITF de tennis juniors: coup d'envoi de la 15e édition à Tlemcen    Assurer un climat d'affaires sain, serein et stable        L'ORDRE INTERNATIONAL OU CE MECANISME DE DOMINATION PERVERSE DES PEUPLES ?    Le Président Tebboune va-t-il briguer un second mandat ?    L'imagination au pouvoir.    Le diktat des autodidactes    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    El Tarf: Des agriculteurs demandent l'aménagement de pistes    Ils revendiquent la régularisation de la Pension complémentaire de retraite: Sit-in des mutualistes de la Sonatrach devant le siège Aval    Coupe d'afrique des nations - Equipe Nationale : L'Angola en ligne de mire    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



un livre détonant
Le nouveau roman de Yasmina Khadra, Khalil, sortira le 20 août chez Casbah éditions
Publié dans El Watan le 31 - 07 - 2018

L'un des plus attendus romans de la rentrée en Algérie est, inévitablement, celui de Yasmina Khadra, le célèbre auteur algérien, traduit en 46 langues dans plus de 50 pays, qui revient avec Khalil,qui sortira le 20 août 2018 chez les éditions Casbah.
En guise d'introduction, le frais et émoulu roman Khalil, de Yasmina Khadra, s'ouvre sur une citation : «Pour accéder à la postérité, nul besoin d'être un héros ou un génie, il suffit de planter un arbre.»
Il ne se refait pas. Cette main verte. Cette dextérité jurant avec la gérontologie. Dans la même veine que son roman L'Attentat (Sihem, l'épouse d'Amine, un chirurgien, est un kamikaze se faisant sauter dans un restaurant à Tel-Aviv), portant sur le sujet récurrent et actuel des kamikazes. Ces jeunes qui balancent dans le côté obscur, se radicalisent au nom d'une religion, l'islam, dont l'essence même est «salam» (paix, tolérance...). Khalil, 23 ans, d'origine marocaine, se rendit pour la première fois à Paris, en cette journée du 13 novembre 2015. Où évoluaient les «Tricolores» au bien nommé Stade de France. Il n'était pas un fervent supporter des «Bleus». Il s'était déplacé depuis Molenbeek (commune de Bruxelles, Belgique) à «Paname», lui et ses trois autres acolytes qu'il appelle
«frères». Des frères d'armes. «Descendre» à Paris, éteindre les lumières de la ville.
Bienvenu sur terre, en enfer
Le nouveau roman de Yamina Khadra, Khalil, est inspiré des attentats meurtriers perpétrés par un groupe terroriste islamiste ayant ciblé, il y a trois ans, Paris, et ce qu'elle représentait comme...joie de vivre. Les terrasses, les brasseries de la place de la République, Le Carillon, Le Petit Cambodge, la salle de spectacles Le Bataclan, le Stade de France...Bref, contre la chanson de Gary Moore Parisienne Walkways (les allées de Paris). Le pitch de Khalil ? Vendredi 13 novembre 2015. L'air est encore doux pour un soir d'automne. Tandis que les Bleus électrisent le Stade de France, aux terrasses des brasseries parisiennes on trinque aux retrouvailles et aux rencontres heureuses. Une ceinture d'explosifs autour de la taille, Khalil attend de passer à l'acte. Il fait partie du commando qui s'apprête à ensanglanter Paris. S'étant embarqué dans une rame bondée du RER-pour faire le maximum de victimes-, il enclenche le dispositif de sa ceinture d'explosifs. Il appuie sur le poussoir. Une fois, deux fois, trois fois, quatre fois...Il ne se passe rien. Rien ne se produit. Il n'est pas au promis «ferdaous» le paradis. Il est parmi les vivants. Bienvenu sur terre, en enfer. Et lui, qui ne voulait pas finir comme Moka, un loser qui n'a ni but ni cause dans la vie. Lui, un
«pétard mouillé ?». Cet aléa déclenchera et installera chez Khalil un doute, une remise en cause le mode opératoire de cet éventuel attentat meurtrier, une prise de conscience...Et s'il n'était pas le dindon de la farce, l'ingénu de cette opération. Ce kamikaze qu'on fait «blaster» à distance, sans consulter son avis. Donc, Khalil est lui aussi considéré par ses «émirs» telle de la chair à canon.
«Notre mission, transformer la fête, en un deuil planétaire»
Khalil est écrit à la première personne. «Nous étions quatre kamikazes, notre mission consistait à transformer la fête au Stade de France en un deuil planétaire...Arrivé à cette bretelle, j'étais fixé sur mon cap : j'avais choisi sous serment de servir Dieu et de me venger de ceux qui m'avaient chosifié. En ce vendredi 13 novembre 2015, j'allais accomplir les deux à la fois...». Pour ce faire, Yasmina Khadra s'est glissé dans la peau et est entré dans le cortex de ce kamikaze de Molenbeek, qui va descendre à Paris. Oui, vraiment descendre, tuer, ôter la vie, en «random (aléatoire», à des innocents, au nom d'une «fetwa» sanguinaire. Sans blague...belge. Dans Khalil, Yasmina Khadra n'humanise guère le personnage-titre (Khalil). Au contraire, on n'est pas «dans la peau de Malkovich». Quoi que le «syndrome de Stockholm» guette le lecteur pour faire de Khalil...une «victime» (et si la rame bondée du RER avait explosé.. ?). Yasmina Khadra exorcise la bête immonde qui sommeille ou bien celle qu'on a inoculée en Khalil. Khalil, qui ne porte pas bien son prénom. Khalil qui signifie ami, confident intime, comme le Prophète Abraham. Donc, un ami qui ne vous veut pas du bien. Un «ennemi intime» vivant parmi nous, insidieux, latent, dormant, menaçant et fomentant la terreur et la désolation toujours contre des humains sans défense. Un Khalil
«cornaqué», «autiste» à la clameur joviale et paisible de Paris. Khalil de Yasmina Khadra est une débauche de questionnements. Incitatifs : «Mais comment un jeune de 23 ans, de Molenbeek, qui aimait la bière, les filles, les belles voitures, les DVD peut-il franchir le rubicon et tuer froidement des innocents?». «Et pourquoi ?». Comment s'est opérée cette rapide radicalisation ? Qu'est-ce qui a suscité cette haine contre toute personne qui ne vous ressemble guère ? Le communautarisme ? L'ostracisme ? La quête d'un signe d'appartenance ? Une cause même «injuste» et sanguinaire ? Et une profusion d'assertions, notamment celle portant sur l'enrégimentement et l'embrigadement des prosélytes versant dans la terreur de la nébuleuse islamiste. Comme Khalil et «ses frères», des amis d'enfance, nés dans le même immeuble, ayant grandi, joué et vécu d'expédients dans le même quartier et fait les 400 coups ensemble. Tels des membres issus d'une même famille.
L' «insight» (l'éclairage) de Yasmina Khadra sur la relation de cause à effet du terrorisme islamiste ressort dans les échanges, les débats et les joutes oratoires entre Khalil, Moka, Rayan, Hédi...
Ce kamikaze qui n'aimait pas Ernest Hemingway
Une fratrie mortelle voulant être immortelle au «firdaous» (paradis). Yasmina Khadra avec Khalil, signe, avec force et justesse, verdeur et fluidité, un roman déflagrant, psychologique, actuel, réaliste, interrogatif, inquiétant… L'histoire du «Paris» fou de Khalil. Ce kamikaze qui, selon toute vraisemblance, n'aimait pas l'auteur américain Ernest Hemingway qui disait dans son livre intitulé Paris est une fête: «Il n'y a jamais de fin à Paris... cela ne vous quitte pas, car Paris est une fête ...». C'est sûr, Khalil est déjà un scénario d'un film psychologique pour film. Un livre de chevet de cet été. Mais pas «meurtrier».
Un trait cursif d'une grande verdeur / Photo : DR
Khalil
Yasmina Khadra
Casbah éditions( Algérie)
260 pages – 990 DA
Il sort le 20 août 2018
Le lancement du roman Khalil, de Yasmina Khadra, s'effectuera au cours d'une rencontre organisée par l'Espace- une association pour la sauvegarde du patrimoine architectural et environnemental de la wilaya se Sidi Bel Abbès autour du thème portant sur «Le patrimoine culturel en Algérie», le samedi 25 août 2018 à partir de 18 h, à la bibliothèque Mohamed Elkabbati à Sidi Bel Abbès, en face du CEM Ibn Zeydoun. Elle sera suivie par une séance de vente-dédicace.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.