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Le RCD ne participera pas à l'élection présidentielle
Il gèle ses activités politiques et n'exclut pas un retrait des institutions
Publié dans El Watan le 17 - 01 - 2009

La couleur était annoncée, jeudi dernier, à l'entrée de la salle de réunion du conseil national du RCD au centre culturel d'El Biar. « A vous les hydrocarbures, à nous l'histoire », c'est le slogan affiché à la tribune d'où Saïd Sadi devait annoncer sa non-participation à la prochaine présidentielle.
Devant une audience toute ouïe, le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) n'a pas attendu le débat pour dire son refus de s'impliquer dans l'élection présidentielle. « La participation dans une telle compétition serait synonyme de compromission dans une opération d'humiliation nationale. Refuser de s'y impliquer est à la fois un devoir civique et une exigence de respect pour notre histoire », souligne le Dr Sadi dans son long discours en qualifiant ladite élection de « pitoyable et dangereux cirque ». Plus que la non-participation, le RCD a décidé de s'éclipser de la scène politique durant les trois mois restant au rendez-vous électoral d'avril 2009. « Jusqu'à la présidentielle d'avril au moins, nous sommes, de fait, dans une congélation politique », indique Sadi. Le choix du boycott passif est justifié par le leader politique comme une réponse au fait que « depuis le 12 novembre, l'étouffement de nos structures et l'agression qui cible nos représentants nous acculent à réadapter nos positionnements, ne serait-ce que par souci de protection. En tout cas, du moins jusqu'à la présidentielle ». Mais le choix de l'hibernation politique n'est-il pas une démission devant les risques qu'encourt le pays « plongé dans un état de sidération » ? « Nous pouvons prendre à témoin l'opinion nationale et internationale de cette volonté d'étouffement et d'y opposer une protestation pacifique qui souligne cette folie nihiliste par un gel de nos activités publiques signifiant que, pour le court terme au moins, l'Algérie mougabisée ne tolère plus le moindre souffle d'expression autonome », note Sadi. Disséquant la situation qui prévaut depuis dix ans, le président du RCD estime que « l'Algérie n'a trouvé ni équilibre politique, ni stabilité institutionnelle, ni prospérité économique, ni sécurité ». Une liste des périls, non exhaustive, a été énoncée par l'orateur qui considère que « la dérive entamée depuis une décade s'abîme dans l'incertitude ». Dans sa description de la situation, le président du parti évoque en premier dans sa liste « les éboulis politiques qui tiennent lieu de coalition au pouvoir sans consensus, ni stratégie ». Il observe aussi que « la sphère économique, gangrenée par la corruption, est livrée à l'improvisation », alors que « la question sécuritaire est plus que jamais sujette à manipulation ». Et d'affirmer en plus que « l'armée est fragmentée depuis 2004 », alors que « le pouvoir est tribalisé, réveillant les démons des divisions ». Le constat dépeint par l'homme politique est sans appel, « les perspectives sont inexistantes. Hormis les récurrentes manœuvres qui secouent le sérail à chaque fois qu'il faut se trouver un nouveau tuteur ».
Sadi n'exclut pas un retrait des institutions
Estimant que la révision de la Constitution a « évacué par principe l'idée même d'une alternance », Saïd Sadi a souligné que le programme du chef de l'Etat que « les clans déclarent à l'unisson s'en tenir à son application », n'existe nulle part. « Hormis le dépliant élaboré en 2004 pour la campagne électorale et qui résume à huit points énonçant des généralités, il n'y a pas de programme du Président. » Justifiant la participation de sa formation politique à un des gouvernements de Bouteflika, Saïd Sadi affirme avoir émis des conditions, notamment celle que le chef de l'Etat dévoile ses intentions sur tous les chantiers qui fondent le combat du parti. « Nous avions affronté et condamné le régime tout en continuant à nous impliquer dans le jeu institutionnel parce que dans le texte, il n'y avait pas la négation violente que l'on nous oppose aujourd'hui », précise le même responsable. L'impasse imposée par la nouvelle Constitution pousse ce dernier à ne pas exclure le recours à d'autres formes de dénonciation de l'obstruction de l'horizon démocratique, notamment le retrait des institutions de l'Etat. « On entend déjà les appels à la surenchère qui poussera à notre sortie des institutions dès maintenant. Tout peut s'envisager », indique Sadi en précisant que « la décision nous appartient et ne doit pas être dictée ni par la précipitation ni par les vigiles du pouvoir ». Et d'ajouter : « Nous refusons la soumission autant que la violence. Nous sommes persuadés que l'avenir est en dehors du système dans une voie qui reste à trouver et qu'il nous revient de définir avec d'autres partenaires. »


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