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Que reste-t-il au Fatah ?
Israël planifie le retour de l'Autorité palestinienne à Ghaza
Publié dans El Watan le 18 - 01 - 2009

On a vu le Fatah se déchirer à la mort de Yasser Arafat. Ce n'est pas le moment de se disputer. Il faut parler d'une seule voix. » Alors qu'Israël serait en train de préparer un plan avec l'accord tacite de l'Egypte et des Etats-Unis visant à placer l'Autorité palestinienne au cœur d'un ambitieux programme de reconstruction de Ghaza, dans lequel elle administrerait les fonds internationaux et contrôlerait les frontières, certains membres du Fatah appellent à l'apaisement des dissensions au sein du parti.
El Qods occupé De notre envoyée spéciale
« Se mettre d'accord sur un agenda politique suppose d'abord qu'un chef fédère la majorité des militants. Or, pour l'instant, ce n'est pas le cas », souligne un sympathisant du parti, faisant allusion au départ de Mahmoud Abbas, dont le mandat de quatre ans à la tête de l'Autorité palestinienne a expiré le 9 janvier dernier. « La première chose qu'il aurait dû faire c'est de se rendre à Ghaza le premier jour de l'attaque pour montrer aux Palestiniens qu'il est avec eux. Maintenant, il devrait poser un ultimatum : ‘'Arrêtez ou je m'en vais'' », résume un membre du Fatah qui préfère garder l'anonymat. Amjad Shihab, enseignant en sciences politiques à l'université d'El Qods, insiste : « S'il est raisonnable, il partira et laissera d'autres élections s'organiser. » Un sympathisant de la première heure en convient : « Le problème, c'est qu'on ne sait pas dans quelle direction nous devons aller : vers la paix via des négociations ou vers la lutte via la résistance ? »
De nombreuses Palestiniennes militantes sont d'accord : « ‘'Abu Ammar ! Réveille-toi d'entre les morts !'' Voilà ce que nous scandons lors de nos manifestations. Mahmoud Abbas ne saisit aucun moment de ce qui se passe à Ghaza ! Ni les massacres, ni les manifestations, ni les négociations (il n'est pas allé à Doha ). » Un discours que refuse Anwar Abu Eisheh, professeur de droit à la même université : « D'abord, d'un point de vue juridique, la loi et l'esprit de la loi exigent que Mahmoud Abbas reste au pouvoir. La Constitution prévoyait qu'il s'en aille la semaine dernière, mais l'article 11 du code des élections stipule que les élections présidentielle et législatives doivent se passer en même temps. Soit en janvier 2010. Ensuite, politiquement parlant, au-delà de tout texte, je crois qu'il a la responsabilité de rester. » Mais si Mahmoud Abbas démissionne, d'autres questions délicates émergeront.
Qui le remplacera et comment ? « Il existe trop de cadres palestiniens, hommes d'Etat, responsables formés pour conduire l'Autorité », poursuit le docteur. Parmi eux, Marwan Barghouti, en prison depuis 2004, soutenu par une frange de militants qui croient en « la génération du milieu », pour que le parti retrouve sa crédibilité. « Barghouti est l'un des chefs politiques de la première Intifadah – il a en effet acquis une crédibilité dans le soutien de la cause palestinienne – et sa philosophie, qui consiste à adopter la lutte armée quand rien n'avance sur le plan politique séduit les militants, analyse Amjad Shihab. Mais même s'il était libéré, la vieille garde, qui a le pouvoir, ne lui laisserait pas la place comme ça… » Après la guerre et les comptes demandés au Hamas, les relations à entretenir avec ses militants pourraient accentuer les divisions. « L'organisation d'élections, par exemple, pose un vrai problème, reconnaît Anwar Abu Eisheh.
Car 1,5 million de Ghazaouis vivent sous la dictature du Hamas qui punit toute voix discordante. » « Il faudra bien qu'on accepte le Hamas comme une réalité, s'emporte un membre du parti. Cela ne me poserait aucun problème de former un gouvernement d'union avec le Hamas, qui doit aussi accepter de travailler avec nous. » Mais Israël – qui mise de toute manière sur le Hamas pour diviser les Palestiniens – ne se fait pas beaucoup d'illusions sur le rôle du Fatah après la guerre. « Nous voulons clairement que l'Autorité palestinienne soit en charge des passages aux frontières, explique un officiel de la Défense israélienne dans le New York Times. La question est : pourra-t-elle vraiment le faire ? Le Hamas ne la laissera pas réussir. » Alors que reste-t-il au Fatah ? « Son histoire, ses militants, toutes les institutions en Cisjordanie, les salaires qu'il verse aux fonctionnaires (l'Autorité palestinienne est le premier employeur et verse plus de 150 000 salaires dont 58% à Ghaza, ndlr), énumère Amjad Shihab.
Mais au niveau idéologique, il a pris un sacré coup. » Anwar Abu Eisheh se veut plus optimiste. « C'est vrai que le Fatah est en mauvaise posture. Qu'une bonne partie de ses cadres sont devenus des fonctionnaires, mais ils restent des révolutionnaires. Comme moi et beaucoup d'autres un peu partout. Qui continuent d'apprendre à mes enfants qu'il faut lutter pour un Etat libre, laïque, et démocratique, où les gens, musulmans, chrétiens, juifs, pourront vivre égaux en droits et en devoirs. Mais voilà ce qu'il reste au Fatah. La continuité de la lutte pour une réelle paix juste et durable. »


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