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Obama ferme la prison de Guantanamo
Droits de l'homme
Publié dans El Watan le 24 - 01 - 2009

Après avoir suspendu pour une durée de 120 jours les procédures des juridictions d'exception, le nouveau président des USA, Barack Obama, a annoncé jeudi dernier la fermeture, dans un délai d'un an, du camp de Guantanamo.
Une prison ouverte en 2006, par où sont passés quelque 800 détenus, dont 245 y sont encore enfermés à ce jour. Voulant rompre avec la politique de son prédécesseur, Barack Obama a également signé un autre décret stipulant que les Etats-Unis doivent se conformer, dans le traitement des prisonniers, aux Conventions de Genève que George W. Bush avait refusé d'appliquer aux suspects de terrorisme. En clair, Obama vient de se démarquer des pratiques utilisées lors de la guerre mondiale contre le terrorisme, notamment le recours par la CIA aux actes de torture pendant les interrogatoires. « Ce que je fais ici, ce n'est pas seulement tenir l'engagement que j'ai pris pendant la campagne électorale, c'est, je crois, une conception qui remonte aux pères fondateurs (des Etats-Unis) selon laquelle nous entendons respecter les normes fondamentales de comportement, pas seulement quand cela est facile, mais aussi quand c'est dur », a déclaré, jeudi, Barack Obama.
Qualifié de « trou noir » et de « zone de non-droit » par les ONG de défense des droits de l'homme, le camp de Guantanamo sera donc fermé d'ici une année, le temps nécessaire à la nouvelle Administration pour trouver une solution aux prisonniers considérés dangereux et qu'une partie du monde refuse d'accueillir. En effet, sur les 245 détenus, 21 sont actuellement inculpés ; parmi eux, 14 ont été renvoyés devant un juge, selon le Pentagone, qui ajoute qu'une soixantaine sont libérables mais refusent (ou ne peuvent l'être) d'être renvoyés vers leur pays d'origine. « Il est clair qu'il y a à Guantanamo des gens qui souhaitent toujours nuire à l'Amérique, aux Américains et à nos alliés. Donc il faudra trouver des solutions pour ceux-là. Ce processus est déjà en cours devant la justice fédérale de Washington », a souligné le Pentagone.
Le premier à tendre la main aux Américains a été le ministre portugais des Affaires étrangères, Luis Amado, en suggérant l'idée d'accueillir les anciens pensionnaires de Guantanamo. Luis Amados a d'ailleurs commencé par annoncer la disponibilité du Portugal à en recevoir. Mais la communauté internationale est restée très partagée entre les pays qui ont accepté de les accueillir, ceux qui se sont opposés et ceux ayant affiché de la prudence quant à l'idée de leur accorder l'asile. Si le gouvernement espagnol a déclaré sa volonté de recevoir ces anciens pensionnaires de Guantanamo, le ministre de l'Intérieur allemand a exprimé son opposition à une telle idée en disant : « S'ils viennent de pays qui ne peuvent les accueillir au nom de la protection des droits de l'Homme, alors ils doivent rester aux Etats-Unis », précisant « ne pas voir pourquoi quelqu'un qui est considéré comme trop dangereux pour les Etats-Unis devrait être accepté par un pays de l'Union européenne. » Une déclaration qui tranche avec celle de la chancelière allemande qui avait laissé entendre que son pays allait accueillir les anciens détenus, mais dans un cadre concerté au sein de l'UE. La Suisse, qui avait refusé, en novembre dernier, l'asile à 5 anciens détenus (3 Libyens, 1 Algérien et 1 Chinois) qui avaient souhaité être renvoyés vers le territoire helvétique, a annoncé être « prête à étudier » la possibilité de « prendre en charge des réfugiés qui seraient libérés de Guantanamo ». « Concrètement, la Confédération est prête à étudier si – et dans quelle mesure – elle pourrait prendre en charge des réfugiés qui seraient libérés de Guantanamo (...). Ceci nécessite une analyse détaillée et minutieuse – en particulier pour ce qui relève des aspects sécuritaires et juridiques. » Le Canada est l'un des rares pays qui a réagi contre la suspension de la procédure exceptionnelle engagée contre un de ses ressortissants, Omar Khadr (22 ans), arrêté à l'âge de 15 ans pour avoir tué un soldat américain en Afghanistan en lui lançant une grenade. Ottawa s'oppose à son renvoi au Canada, estimant le crime qu'il a commis extrêmement grave.
La Commission européenne a, quant à elle, refusé de prendre position sur la question estimant que cela relève du ressort des Etats de l'UE. La France s'est déclarée favorable à un éventuel accueil, mais en étudiant les dossiers « au cas par cas ». D'autres pays comme la Suède, le Danemark ou les Pays-bas ont cependant exprimé leur refus catégorique de servir de terre d'asile aux anciens pensionnaires de Guantanamo. Peut-être par crainte de voir ces anciens détenus reprendre leurs activités une fois sur leur territoire. Il est possible que leur crainte s'explique par cette tendance à la récidive que le Pentagone avait mise en exergue il y a quelques semaines. En effet, ce dernier avait précisé que sur les 520 détenus renvoyés dans leur pays, « 61 ont repris les armes », 18 ont eu des « activités terroristes » avérées par des « empreintes digitales, des correspondances photographiques, des rapports du renseignement fiables et vérifiés », précisant sans citer les pays que pour les 43 autres, il dispose de « rapports de renseignement plausibles qu'ils avaient des activités terroristes ».
Pour l'instant, la nouvelle Administration a réaffirmé son refus de renvoyer les anciens détenus de Guantanamo vers leurs pays dans le cas où ils ne le souhaitent pas. C'est le cas d'ailleurs des 17 Chinois de la minorité Ouïgour (turcophone et musulmane) détenus depuis six ans et lavés des accusations pour lesquelles ils ont été arrêtés, que la Maison-Blanche s'est engagé à ne pas transférer, en précisant : « Nous ne transférerons pas de prisonniers vers des pays qui vont les maltraiter. » La Libye a, pour sa part, demandé le rapatriement de 9 Libyens détenus depuis 2002, dont elle dit ne pas avoir « d'informations précises » sur eux. Pour ce qui est des 11 Algériens encore en détention dans le camp, il est probable, nous a-t-on indiqué de bonne source, que leur transfert en Algérie se fasse dans les prochains jours si la nouvelle Administration n'impose plus de conditions. Celles-ci seraient au nombre de 5. Ils seront traités de la même manière dont les autres – une dizaine – ont été accueillis. Actuellement sous contrôle judiciaire, ces derniers ont été inculpés par la justice pour participation à une organisation terroriste ayant activé à l'étranger, en attente d'un procès.
Le dernier des détenus est arrivé il y a une dizaine de jours, alors que quatre, ayant la double nationalité, ont préféré être transférés en Bosnie après avoir gagné le procès qui a annulé la procédure de leur détention. La justice fédérale a néanmoins rejeté l'appel introduit par un sixième qui, lui aussi, est détenteur de la nationalité bosniaque. Un autre Algérien a été transféré vers l'Albanie, pays qui a accepté de l'accueillir sous conditions. Sur les 27 Algériens détenus à Guantanamo, il n'en reste aujourd'hui que 11 dont le sort est sur le point d'être résolu, d'autant que ces derniers ont émis le vœu de rentrer chez eux.
Agences, Salima Tlemçani


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