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« On gère mal notre eau »
Sellal
Publié dans El Watan le 11 - 01 - 2005

Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau, justifie l'augmentation du prix de l'eau, décidée lors du Conseil des ministres du 15 décembre 2004, par le coût de revient qui demeure élevé par rapport à la tarification exercée par l'Algérienne des eaux (ADE).
L'augmentation a été, rappelle-t-on, d'une moyenne de 2,5 DA/m3. Elle concerne les ménages et les agriculteurs. Invité de l'émission hebdomadaire « Questions de l'heure », diffusée sur les ondes de la Chaîne III de la Radio algérienne, M. Sellal trouve que cette augmentation est légère et raisonnable. « Nous sommes largement loin du coût de revient, surtout que depuis près de dix ans les prix ont stagné. Le mètre cube d'eau faisait auparavant 9,80 DA pour un coût de revient de 25 DA, sachant que l'eau des barrages est fournie gratuitement par l'Agence nationale des barrages », souligne-t-il. Selon lui, le coût de l'investissement n'a pas été répercuté sur les prix exercés jusque-là. Si on le fait répercuter, le prix d'un mètre cube reviendra à près de 60 DA/m3. Aussi, le ministre exclut cette option. L'augmentation décidée s'inscrit, expliquera-t-il, dans la perspective du gouvernement de rapprocher un tant soit peu le prix exercé par l'ADE du coût réel de l'investissement afin d'améliorer la qualité du service, notamment en organisant le réseau de distribution. « L'Etat seul ne peut plus aller loin », lâche-t-il. Compte tenu du pouvoir d'achat des Algériens, l'Etat ne peut pas « augmenter si facilement le prix de l'eau, mais il faut juste essayer de rééquilibrer un petit peu ». La distribution de l'eau consomme beaucoup d'énergie. Le ministre citera, à titre d'exemple, Tizi Ouzou, où la distribution revient à 260 Da/m3. Selon lui, l'augmentation tient compte de plusieurs aspects et varie d'une région à une autre et d'un consommateur à un autre. « Nous avons un système en même temps progressif et dégressif compte tenu des catégories de consommateurs », note-t-il encore. Le gros des consommateurs : les ménages, à hauteur de 50%. Ainsi, une facture d'une famille de 6 à 7 membres, qui était de 750 DA TTC, passera à 1600 DA, précise-t-il. Cela dit, le ministre rassure que l'Etat continuera à « soutenir le prix de l'eau destinée aux ménages ». S'agissant des grands consommateurs (hammams, hôtels...), M. Sellal dira que l'Etat fera en sorte qu'ils paient l'eau à son prix réel. Le ministre évoquera, dans le même sillage, la nouvelle loi approuvée le 29 décembre dernier en Conseil des ministres et qui sera bientôt soumise au Parlement. Cette nouvelle loi, ou plutôt le code des eaux, donnera, entre autres, plus de prérogatives à la police des eaux (à l'exemple de la police judiciaire). Ce code prévoit également un nouveau système qui obligera les gens à payer pour tout forage réalisé. « Nous avons prévu dans la nouvelle loi un ancrage juridique pour forcer tous ceux qui pompent l'eau, qui appartient à la collectivité, de payer une redevance », précise-t-il. Une nouvelle tarification - et donc augmentation - n'est pas à exclure, mais le ministre se dit convaincu qu'« on ne pourra jamais atteindre le coût réel ». Revenant sur la distribution, le ministre insistera sur les problèmes que connaît le réseau de distribution. Ainsi, il reconnaît qu'il y a « trop de déperdition » qui s'ajoute au branchement illicite. Conséquence : près de 40% de pertes enregistrées. Cette situation est à l'origine des fréquentes coupures. Au passage, le ministre dira que les négociations engagées avec Suez pour la gestion de l'eau de la capitale sont presque terminées. Dans le contrat liant cette entreprise française au département ministériel, il est prévu d'améliorer la qualité de la gestion et de la distribution de l'eau à Alger d'ici à cinq ans. Le ministre précisera qu'il ne s'agit pas d'une cession, mais d'une gestion déléguée par contrat de performance pour le transfert du savoir-faire de l'entreprise française. Retenons que Suez gère l'eau de plusieurs grandes villes du monde. Le ministre soutient en outre l'idée que l'Algérie manque d'expertise et « gère mal son eau ». S'agissant du développement du secteur à même de pallier le déficit (surtout en période de sécheresse), le ministre annoncera à titre indicatif que l'Etat consacre 4,2 milliards de dollars pour l'investissement dans le secteur. Abordant le volet relatif à la construction des barrages et le transfert de l'eau, M. Sellal annoncera que les transferts de l'eau de Taksebt sont en cours. L'alimentation en eau de la ville de Tizi Ouzou est pour juin prochain tandis qu'Alger recevra l'eau de Taksebt dans 36 mois. Il fera état de plusieurs projets en cours de réalisation et d'autres réceptionnés bientôt. Aussi, le ministre défend l'option de dessalement de l'eau de mer et rassure que les projets de station de dessalement sont toujours en vue. Il estime que « le dessalement est inévitable pour l'avenir », précisant que cela nécessitera l'intervention des investisseurs étrangers. Onze stations seront réalisées, et le prix de cette eau ne sera pas plus cher. Quant à l'exploitation des nappes, M. Sellal parlera d'une expertise en cours de réalisation par un bureau d'études suisse dans le sud du pays en vue de transférer l'eau de l'albien pour les wilayas des Hauts-Plateaux.

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