La mémoire du chanteur Arezki Oultache a été honorée, vendredi, à l'occasion d'un vibrant hommage rendu par le collectif des jeunes de Tarihant ( 22 kilomètres au nord-est de Tizi Ouzou), village natal du défunt. Ce dernier a été revisité à travers un riche programme d'activités mis sur pied par les organisateurs. Durant la matinée, une statue à l'effigie de l'artiste disparu a été érigée en présence d'une foule nombreuse. Des élus, des membres de la famille d'Arezki Oultache, ses amis et plusieurs artistes, ainsi que des représentants de la direction de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou ont pris part à cette cérémonie. On peut citer, entre autres, Athmani, Taleb Tahar, Belkhir Mohand Akli, Mohamed Rehani, Rabah Zekkari et Kamel Ouamar, ainsi que le président de l'APC de Boudjima, Smaïl Boukherroub, et le député Mohand Arezki Hamdous. La statue d'Oultache a été réalisée par un jeune artiste de la région, en l'occurrence Hakim Challali, qui a conçu une œuvre intemporelle. Outre l'inauguration de cette stèle, une grande exposition a été mise en place à l'intérieur de l'école primaire Mohamed Fahem, où des photos, articles de presse et disques (33 tours) d'Arezki Oultache ont été livrés au regard des visiteurs, qui ont eu l'occasion de découvrir aussi le parcours de cet homme de culture à travers les témoignages de ceux qui l'ont connu. L'artiste-peintre, Brahim Sami, un jeune pétri de talents a, lui aussi, rendu hommage au défunt et à sa mémoire, en réalisant, durant la manifestation, un joli portrait du chanteur. Un stand d'instruments de musique a été également mis en place à l'intérieur du même établissement scolaire, tout comme des objets traditionnels et des robes kabyles. Ur yegan ur yesgan, ou les conditions sociales pénibles des émigrés L'hommage a été clôturé en apothéose par un gala artistique qui a donné le ton à une soirée musicale animée par une pléiade d'artistes. Par ailleurs, rappelons que Arezki Oultache est né le 4 juillet 1931. Au début des années 1950, il quitte sa région natale pour partir en France, où il sera découvert par Missoum qui dirigeait l'orchestre qui a fait émerger plusieurs artistes, à l'image d'Akli Yahiatene, Youcef Abdjaoui, Rachid Mesbahi, Fatima Zohra et Aït Farida. Après des tours de chants dans des cafés, Oultache signe sa première chanson en 1958. Il s'agit de Ur yegan ur yesgan, un texte inspiré des conditions sociales pénibles des émigrés. Il a également interprété plusieurs autres chansons, comme Ma testsud et Ur-s nezmirey ara. Arezki Oultache est décédé le 03 juillet 2003.