En effet, la plupart des écoles situées en zones rurales dans la wilaya de Médéa sont loin d'offrir aux élèves toutes les conditions requises à même de leur assurer une bonne scolarité, comparativement à ceux des agglomérations urbaines. Une vérité que personne ne peut nier. Ce manque de moyens rend le quotidien des écoliers et de leurs parents de plus en plus pénible. Si ce n'est pas le problème de transport scolaire, c'est l'absence de cantine, ou encore de chauffage dans les salles de classe, et parfois les absences répétées des enseignants qui peinent à rejoindre ces établissements se trouvant dans des endroits difficilement accessibles. Car ces écoles primaires, construites souvent à la hâte, n'importe comment et n'importe où, souffrent aujourd'hui souffrent généralement d'une profonde ruralité et les petits écoliers font face à plusieurs aléas qui rendent difficile leur cursus scolaire, en particulier durant la période hivernale. Beaucoup d'entre eux, venant de hameaux nichés aux confins de la zone montagneuse, font une longue marche matinale à pied à travers des sentiers boueux, arrivant en classe souvent trempés par la pluie. A midi, une autre galère attend ces petits chérubins qui déjeunent avec un morceau de galette tiré de leur sac à dos pour calmer leur faim avant de reprendre les cours de l'après-midi. Ceci est confirmé par le tableau des statistiques établies par la direction de l'éducation de la wilaya, qui fait part d'un déficit de 4188 repas/jour en matière de restauration dans différentes écoles et pour le transport scolaire, on signale par ailleurs un manque de 172 bus pour une couverture convenable. Pour combler cette défaillance, les APC ont été autorisées à passer des conventions avec des transporteurs privés. Heureusement qu'on vient de se rendre compte de cette disparité existante en consentant cette fois-ci des moyens pour améliorer cette situation signalée en vue de rapprocher l'élève de l'école. Pour remédier à cette situation, le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales a débloqué au titre de l'année scolaire 2018/2019 une importante dotation budgétaire de plus de trente milliards de centimes pour permettre aux budgets communaux de faire face aux dépenses induites par la restauration et le transport scolaire. Aussi, une autre somme s'élevant à 36 milliards de centimes a été allouée pour l'entretien et le chauffage des classes avec le recrutement de 1310 agents, dont 868 pour la cuisine des cantines. Ce recrutement, qui devait obéir à des critères de l'ANEM, a atteint, selon le directeur de cet organisme, une satisfaction des postes à pourvoir à hauteur de 75% jusqu'à présent, couvrant tous les établissements scolaires de la wilaya. Donc, les P/APC, qui n'accordaient que peu d'intérêt auparavant à cette partie de leurs principales attributions, n'ont plus aujourd'hui le droit de trouver comme excuse le manque de crédits budgétaires pour faire fonctionner convenablement les cantines et mettre à la disposition des enfants de leurs communes respectives les moyens nécessaires pour les transporter dans de bonnes conditions afin de leur assurer une parfaite scolarité pleine de réussite.