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Après 18 jours de fermeture de la décharge : Le chef-lieu d'Aokas croule sous les ordures
Publié dans El Watan le 23 - 10 - 2018

Triste décor à Aokas. Deux semaines après la fermeture de la décharge sauvage implantée au début des années 2000 entre Aokas et Souk El Tenine, des amas de déchets s'entassent ça et là dans presque tous les recoins du chef-lieu de la daïra d'Aokas.
La collecte des ordures ménagères au niveau du chef-lieu de la commune et des différents villages ne s'est pas faite depuis le 6 octobre.
Le lieu qui servait sommairement de décharge a été clôturé par des citoyens de plusieurs localités de la commune d'Aokas. Et depuis, les villages se sont organisés pour se relayer à tour de rôle, jour et nuit, dans le but d'empêcher tout nouveau déchargement d'ordures à cet endroit.
Si les citoyens des différents villages à l'origine de cette fermeture ont lancé une campagne de tri sélectif dans leurs localités respectives, le chef-lieu étouffe sous les tas d'ordures. Avec le retour du soleil, le danger sur la santé publique ne fera que s'amplifier. L'inquiétude est partagée entre les différents acteurs sociaux et les représentants de l'Etat.
L'APC d'Aokas fait tout pour régler ce problème dans les meilleurs délais, «nous multiplions les contacts et les efforts pour mettre un terme à cette situation, nous avons émis plusieurs propositions et nous attendons leur concrétisation» nous avait déclaré le P/APC, Lagha Mohamed. La genèse de cette décharge remonte au début des années 2000. A l'époque, une décharge intercommunale existait au niveau d'Ait Melloul avant qu'elle ne soit fermée après contestation. Après cela, et pour un certain temps, les déchets étaient entreposés juste derrière le tunnel d'Aokas. Selon certains anciens responsables de l'APC, ce n'est qu'à partir de 2002 que le site actuel a été improvisé temporairement pour servir de décharge.
Mais, le provisoire a trop duré et la population d'Aokas a fini par se rebeller en décrétant unilatéralement la fermeture définitive de ce dépotoir à partir du 6 octobre passé. Et à défaut d'un endroit de rechange, la collecte d'ordures ménagères a cessé depuis, et actuellement Aokas croule sous les déchets.
Gaz toxiques
Sur place, les villageois nous ont exprimé leur ras-le-bol ainsi que leur volonté inébranlable de maintenir la pression jusqu'à la fermeture officielle de cette décharge par un arrêté du nouveau wali de Béjaïa. «Nous souffrons depuis plus de quinze ans. Les gaz issus de l'incinération à ciel ouvert des ordures au niveau de cette décharge ont fait des ravages tant sur la santé publique que sur la flore», a déclaré un citoyen présent sur les lieux. D'après certaines déclarations, ces dernières années, plusieurs cas d'asthmes, de cancers, d'allergies sont signalés presque partout au niveau de tous les villages perchés sur les hauteurs d'Aokas. L'air est devenu irrespirable et pour se prémunir contre ces substances nocives suspendues dans les airs, les habitants n'osent plus ouvrir leurs fenêtres. Pour eux, le maintien de cette décharge équivaut à mettre en danger de mort toutes les populations de la région.
En plus des tonnes de plastique, surtout des pneus usagés, des produits de beauté, de décoration, des tubes cathodiques, des batteries, des téléphones portables, du matériel médical, et même du placenta, des fœtus non accomplis et des restes d'animaux y sont régulièrement rejetés. Les déchets qui s'accumulent à cet endroit sont de nature très diverses, leur incinération dégagent vraisemblablement des fumées toxiques. De plus, comme cette décharge est implantée à quelques mètres de la mer, la faune et la flore marine ne seraient pas épargnées vu l'infiltration de produits toxiques à partir de cet endroit. Aussi, l'activité touristique sur cette station balnéaire a été fortement pénalisée ces dernières années ; les estivants, las de se baigner dans des eaux fortement polluées, commencent à se diriger vers d'autres destinations.
Depuis le premier jour de leur action, les protestataires ont reçu la visite et le soutien du député Chafaa Bouaïche. Le P/APW, Mehenni Haddadou, accompagné par quelques élus APW, s'est rendu aussi sur place et s'était montré solidaire avec les villageois et leur a promis de tout faire pour éradiquer définitivement cette décharge.
Non à la fermeture de la route
Sur leur choix de ce mode d'action, les villageois s'étaient montrés très conscients. «Nous préférons passer des jours et des nuits ici que de procéder à la fermeture de la route comme c'est de coutume actuellement. Nous ne voulons pas essayer de guérir un mal par un autre mal. Fermer la route à la circulation ne fera que pénaliser d'autres citoyens qui souffrent comme nous et qui ne sont responsables ni de prés ni de loin de cette situation».
Pour eux, il existe d'autres approches pour le traitement des déchets : «au niveau de nos villages, nous avons déjà lancé une opération de tri sélectif des déchets. Pour les produits recyclables, des entreprises ont donné leur accord pour les récupérer selon un calendrier déjà établi. Concernant les déchets organiques, nous avons opté pour le compostage.
Après une semaine, nos villages sont devenus plus propres qu'avant». Le P/APC d'Aokas nous a annoncé qu'une solution est sur le point d'être trouvée : «Dorénavant, les déchets seront déplacés jusqu'au CET d'Ain Roua dans la wilaya de Sétif. Nous attendons seulement l'accord du wali de Sétif qui a été contacté par le wali de Béjaïa dans ce sens». Evidemment, cette opération aura un coût que supporteront l'APC et la wilaya ; 800 millions de centimes seront nécessaires annuellement pour couvrir ces frais.
En attendant l'accord et le lancement de cette opération, les citoyens continuent à produire des déchets qui s'accumulent de plus en plus à travers toute la commune d'Aokas.


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