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L'armée coloniale avait fait subir beaucoup de représailles aux habitants de notre village
Nna Ouiza. Veuve d'Ali Zamoum
Publié dans El Watan le 02 - 11 - 2018

«Je peux vous dire que l'organisation de la Révolution a commencé au village Ighil Imoula bien avant 1954. Je me souviens lors de mon mariage avec mon défunt mari, Ali Zamoum, en 1952, je l'ai trouvé déjà engagé dans la foulée des préparatifs de la guerre.
Il était en train de sensibiliser les citoyens des villages de la région. Il travaillait avec d'autres militants comme Moh Touil, Ali Mellah et Krim Belkacem», nous raconte Nna Ouiza, veuve d'Ali Zamoum. «A la veille de déclenchement de la lutte armé, Rabah Bitat et d'autres militants venaient souvent dans notre village où ils fabriquaient des bombes artisanales (environs 400) qui ont servi au déclenchement de la guerre. Ces bombes ont été ramenées par Ali Zamoum à la maison, alors que moi, je ne savais même pas de quoi il s'agissait.
En septembre 1954, il a changé de lieu pour ces objets explosifs qui ont été cachés dans des abris réalisés en un temps relativement court afin justement qu'ils soient gardés dans un endroit très discret. Le dernier jour, tout en gardant deux unités à la maison, Zamoum m'a informée qu'il s'agissait de bombes. Tu gardes ces deux bombes pour les remettre à la personne qui viendra les chercher. Aujourd'hui, je dois t'informer de ce qui se prépare.
Nous allons partir à Tizi Ouzou pour nous mobiliser contre le colonialisme. Nous n'allons pas revenir jusqu'à ce que notre pays soit indépendant», m'avait-il dit. Nna Ouiza nous a également parlé de la proclamation du 1er Novembre.
«Dans le texte qui a été remis à mon mari, il y avait même une phrase qui semblait incohérente au journaliste Laichaoui, mais Ali Zamoum a refusé qu'elle soit reformulée avant l'aval de Krim Belkacem. Je dois dire que Krim aimait beaucoup venir dans notre village où il y avait beaucoup de militants», nous a-t-elle raconté, tout en rappelant que les militants du mouvement national de la région, dont Ali Zamoum, avaient entrepris un travail de sensibilisation auprès des citoyens d'autres localités. «Ils se rencontraient chez un citoyen de Kalous, à Bouira, qui avait une cafétéria.
Mon mari se déplaçait jusqu'à Ladjiba et même à Bordj Bou Arréridj pour assurer un travail de mobilisation. D'ailleurs, c'est pour cette raison et sur proposition des maquisards que la maison de la culture de Bouira porte aujourd'hui son nom», nous a-t-elle confié, avant d'ajouter que des exemplaires de la proclamation du 1er Novembre ont été remis à Krim qui les a ensuite confiés à Boudiaf avant d'être distribués.
«Je veux aussi revenir sur la situation dans notre village durant la guerre. Après l'assassinat du garde champêtre du village, l'armée coloniale a incendié plusieurs maisons et tué trois citoyens en guise de représailles.
Plusieurs autres villageois ont été également emprisonnés. Puis, les moudjahidine avaient installé leur refuge dans des habitations situées à la périphérie du village», nous ajoute la veuve d'Ali Zamoum, tout en parlant de l'attaque de Boudjaffour quand les moudjahidine ont tendu une embuscade aux militaires qui devaient sécuriser le cortège du général Charles de Gaulle qui allait venir à Tizi N'Tlata, chef-lieu actuel de la commune. «Durant cette attaque, les moudjahidine avaient récupéré une quantité importante d'armes.
Devant ce cinglant coup essuyé par l'armée coloniale, nous avons a subi, une nouvelle fois, des représailles. Notre village a été bombardé par l'aviation française. Sept personnes ont péri, ce jour-là, devant ma maison. Un enfant dans le ventre de sa mère a été blessé par les débris causés par les bombardements. Cette femme est décédée avec trois de ses filles aussi. Des moments très durs mais la population est restée comme un seul homme devant le colonialisme», se rappelle cet octogénaire, mais qui garde toujours sa lucidité. Elle se souvient, d'ailleurs, de tous les moments de la guerre qu'elle raconte avec beaucoup de détails.


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