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Université d'Alger
Publié dans El Watan le 17 - 01 - 2005

Regroupés et scandant des slogans hostiles aux responsables de l'université, les grévistes ont exigé la libération des étudiants incarcérés et l'arrêt des poursuites judiciaires. Prenant la parole à tour de rôle, des étudiants se sont indignés contre les propos du recteur de l'université d'Alger. «Nous ne sommes pas des terroristes, nous sommes des étudiants !», clame un étudiant. Un autre s'attarde sur le désengagement financier de l'Etat et la paupérisation des étudiants. Par la suite, une marche est organisée à l'intérieur du campus.
Des véhicules de police sont stationnés à quelques centaines de mètres de la faculté. Les protestataires, en rangs serrés, scandent des slogans hostiles au rectorat de l'université : «Ya l'manfi» (le déporté) en signe de solidarité avec les étudiants emprisonnés.«Libérez les étudiants, arrêtez les criminels» ; «idara haggara» (administration humiliante).
L'amélioration des conditions d'hébergement, de restauration ainsi que l'indisponibilité des livres figurent aussi parmi les revendications. Aux groupes d'étudiants étendus sur le gazon, les protestataires lancent : «Pas besoin de spectateurs, tout le monde est concerné.» La marche prend fin devant le bâtiment «fermé» de l'administration. Au niveau de la faculté des sciences politiques et de l'information, le climat est normal à la mi-journée. Le mot d'ordre de grève est partiellement suivi.
Des centaines d'étudiants refusent d'accéder aux salles de cours. «Voyez vous-même. Nous n'avons interdit à personne d'accéder aux salles de cours comme cela a été rapporté par le recteur de l'université d'Alger et le doyen de notre faculté», lâche un étudiant.
Et de poursuivre : «Les étudiants attendent de la justice un geste avant les fêtes de l'Aïd El Adha. C'est injuste qu'un étudiant soit en prison pour avoir défendu son droit et celui des milliers de résidents pour une prise en charge réelle des problèmes, alors que les responsables de la déchéance du système universitaire, de la dégradation du climat au sein des résidences universitaires gardent toujours leur poste», enchaîne un autre étudiant en journalisme.
Pour lui, le groupe de résidents dont Merzak Hamitouche est le «porte-parle» n'a saccagé ni le restaurant de la cité universitaire ni les 9 bureaux de l'administration. «J'étais avec eux ce jour-là. Ils ont juste déversé la soupe du couscous qui était au niveau de la cuisine. C'est tout», témoigne-t-il. Pour cet étudiant en 4e année de journalisme, Hamitouche était un véritable «obstacle» pour l'administration. «Au cours des différents rassemblements et mouvements de protestation qu'il organisait au niveau de cette cité, "Joseph" (surnom de Hamitouche) prenait la parole et citait les noms des responsables qu'il accusait de détournement, de falsification de documents et d'utilisation des biens publics à des fins personnelles. C'est un coup monté pour l'écarter définitivement de la cité», explique-t-il. Invité à citer les problèmes que rencontrent les résidents au niveau de la cité U, il précise que le restaurant a subi des dégâts suite au tremblement de terre du 21 mai 2003. «Ce restaurant a fait l'objet d'une réfection et aurait coûté, selon le recteur et le directeur de la cité, 2 milliards de centimes. Allez voir dans quel état il est actuellement. Ce restaurant est dépourvu de tout. La saleté et l'anarchie sont omniprésentes. La sécurité est inexistante que ce soit au niveau du restaurant ou de la porte d'entrée de la cité. Les SDF et les clochards viennent pour prendre des repas et, quelquefois, passer la nuit ici. Personne ne peut leur interdire l'entrée puisqu'il n'y a personne au niveau de la porte d'entrée», ajoute-t-il. Selon les protestataires, l'étudiant doit «s'équiper» de sa cuillère et de sa fourchette pour chaque repas. Il doit, en outre, faire une chaîne interminable dans une totale anarchie.
«Le chef de service du restaurant ne s'est pas présenté depuis le Ramadhan. Ce sont les étudiants qui doivent, à tour de rôle, s'occuper du service», témoigne-t-on. Un autre étudiant relève que cette cité est dépourvue de douches et que les toilettes ne sont même pas équipées de portes. Il précise que les 12 000 étudiants de la faculté des sciences politiques et de l'information font face à ce même problème. «Nous sommes obligés de jeûner chaque jour puisqu'on nous interdit l'accès aux restaurants que ce soit de la cité U de Hydra-Centre ou celui de l'INPS. Quant aux étudiantes, elles peuvent accéder aux restaurants de la résidence des jeunes filles Djillali Liabès», dit-t-il. Le vice-doyen de la faculté des sciences politiques et de journalisme, M. Benzaoui, estime que les revendications sociales des étudiants sont légitimes. Précisant que le problème lié à la restauration a été transmis au ministère, il affirme que l'utilisation de la violence ne peut qu'engendrer la violence.


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