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La Casbah à l'ombre du souvenir
Publié dans El Watan le 13 - 07 - 2005

En visitant La Casbah, on se rend compte combien la mémoire des Algérois a été brouillée, puis amputée des pans d'un patrimoine enfoui dans une amnésie chronique. Très peu de jeunes connaissent l'histoire de cette cité en cascades qui se rafraîchit de brise marine en ces temps de canicule et de nostalgie de l'âge d'or. Il fallait attendre la ruine pour que les responsables pensent à sauver la skiffa, le patio, le kbou (façade) et les fontaines aujourd'hui asséchées. Très peu de gens savent que Dar Essouf était un dépôt d'étoffes, transformé en tribunal administratif à l'époque de la colonisation française avant de devenir un centre de tortures. Très peu d'Algériens ont su que la rue Mohamed Azzouzi portait le nom de route de Magharbâ et qu'elle abritait dans ses murs les habitants de Bologhine Ibn Ziri.
Surplombant les îlots, la médina reste l'Alger des estampes orientalistes des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles, et si les remparts ont disparu, l'impression demeure. La moitié des maisons y est d'inspiration ottomane : étages à encorbellement soutenus par des étais apparents en bois, patio intérieur orné de céramiques et de colonnettes. Lieu de mémoire autant que lieu d'histoire, La Casbah possède une citadelle, des mosquées anciennes, des palais ottomans, un labyrinthe de souks et de petits endroits où il fait bon de s'arrêter. Cette volonté de sauver la vieille ville de la décrépitude perdure au sein de quelques associations qui se battent sans relâche pour retrouver un peu des rues de La Casbah telles qu'elles apparaissent encore en 1941, il faut revoir le film Pépé le Moko de Julien Duvivier avec Jean Gabin, ou encore le film mythique La Bataille d'Alger de Gillo Pontecorvo. Mais même si de nombreuses réhabilitations éclairent certaines façades d'un coup de chaux, la réalité actuelle est encore un peu triste. Les rares touristes qui la visitent, recherchent ses couleurs, ses senteurs, ses saveurs et ses ambiances. Nourris de souvenirs d'enfance, certains y reviennent par mélancolie. A Al Djazaïr El Mahroussa, il y a d'autres endroits à découvrir : Dar Aziza, Bastion 23 (édifié sur le front de mer en 1826), mosquée Ketchaoua (bâtie en 1794 par le dey Baba Hassan, cathédrale Saint Philippe pendant 130 ans, puis de nouveau mosquée : tel est le destin de ce temple où l'on prie depuis près de 4 siècles), Djamaâ Djedid (construit en 1660) et Djamaâ El Kebir (construit à la fin du XIe siècle). Il y a aussi Dar Khedaouadj, ancien palais de Ahmed Raïs construit en 1572, devenu propriété d'une des filles du dey Hassan Pacha (XVIIIe siècle). Ce palais abrite aujourd'hui le Musée national des arts populaires. Alger la blanche a aussi d'autres vestiges qui méritent un détour, dont la Basilique Notre-Dame d'Afrique, située dans le quartier de Z'ghara et construite sur un promontoire dominant la mer de 124 m, au nord d'Alger, aux environs de 1858. L'action de quelques romans se déroule à Alger tels que L'Etranger, Le Premier Homme de Albert Camus et Alger, ville blanche de Régine Deforges ou encore Femmes d'Alger dans leur appartement de Assia Djebar. Alger est aujourd'hui en pleine métamorphose urbanistique. Ecartelée entre la tentation de la modernité et la tradition, Alger se trouve au carrefour d'une nouvelle histoire qu'il lui faudra négocier habilement.

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