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L'arme écriture
Fariba Hachroudi. Ecrivaine iranienne
Publié dans El Watan le 19 - 03 - 2009

Avec les femmes algériennes, nous avons des douleurs et des espoirs communs », a déclaré, mardi 17 mars, l'écrivaine franco-iranienne Fariba Hachtroudi à Alger lors d'un débat à la librairie d'El Djazaïr News, animé par le journaliste Nouredine Azzouz.
« Ma venue ici n'était pas évidente. Comme si on ne voulait pas que je sois là.Ce n'est pas par hasard que le consulat d'Algérie s'est trompé de date de visa », a-t-elle ajouté. Au début des années 1990, Fariba Hachtroudi, alors reporter à l'agence Sipa, avait visité l'Algérie, en pleine tourmente : « A mon retour, je n'ai pas pu écrire une seule ligne. Je n'aurais pu être objective. » Fille d'un mathématicien et philosophe, elle a quitté l'Iran après la Révolution islamique en 1979 pour s'installer au Sri Lanka avant d'aller étudier l'archéologie en France. Elle s'est lancée ensuite dans le journalisme. « L'écriture s'est imposée à moi comme une arme ». En 1985, elle rentre clandestinement en Iran. « J'avais 34 ans. Je ne savais pas à quoi je m'exposais. J'ai compris ce que voulait dire la terreur sacrée. Je croyais être une femme courageuse. Au bout de 5 jours, ils avaient réussi à faire de moi l'ombre de moi-même. Je n'avais qu'une seule envie, repartir », a-t-elle témoigné. Ce périple est narré dans Khomeyni Express. En sortant du pays, elle décide de s'engager dans un combat politique : « Cet engagement m'a coûté cher, notamment la vie de ma mère ».
Elle raconte cette expérience dans Iran, les rives du sang (Seuil, 2000) un récit devenu roman à la demande de l'éditeur. « J'avais peur de me lancer dans la littérature, peur de faire d'une histoire personnelle une histoire universelle,... ». Ce roman lui a valu le Prix des droits de l'homme de l'Assemblée française. A ses yeux, l'écriture importe plus que le témoignage. Son engagement avec les Moudjahidine du peuple (considérés comme terroristes par Téhéran) sera de courte durée. « J'étais choquée par mes amis politiques. Aujourd'hui, je me sens engagée comme femme intellectuelle et indépendante ». L'opposition a, selon elle, fait preuve d'immaturité et de jusqu'au-boutisme. Elle promet de dénoncer jusqu'à la fin de sa vie l'intolérable : « Tant qu'il y a des lois qui autorisent la lapidation des femmes ou des hommes, je ne baisserai pas les bras.Je n'ai pas de haine pour MM. Khomeiny et Khatami. Je me bats pour l'idée, pas contre les êtres humains, aucun barbu ni aucun militaire ne me fera avaler la langue », a-t-elle dit. A l'occasion de la célébration du centenaire de son père par la communauté scientifique, elle retourne en Iran en 2006. « Je suis rentrée au pays et j'ai trouvé un peuple debout et un gouvernement qui a le dédain total de sa population », a-t-elle noté.
Elle a été interrogée par des agents des services secrets : « J'ai dit à ces messieurs, tant que vous ne considérez pas votre propre peuple, vous ne passerez pas. C'est la leçon de l'Histoire. » Elle dit avoir senti le mépris des peuples en Algérie et à Cuba, « des pays qui soi-disant ont fait la révolution au nom du peuple ». Dans A mon retour d'Iran (2008), elle revient sur ce second voyage, avec une écriture proche du reportage. Critiquée par ses anciens compagnons politiques, son retour a été perçu comme une caution au régime. S'attaquant à Bush, elle s'interroge sur la campagne menée contre l'Iran. « Je ne crois pas à la volonté de l'Occident de protéger les droits de l'homme en Iran. Ils font des affaires. Je ne sais pas combien de milliards de dollars de bénéfices a réalisé Total dans ce pays. Si jamais l'Iran est attaqué, je serai la première à dénoncer et être avec la population. Je ne souhaite pas la guerre pour mon pays », a-t-elle souligné. Elle n'a pas de pronostic pour les présidentielles de juin 2009, mais selon elle, on ne peut pas dire que les choses sont décidées à l'avance. « Nous avons besoin d'un Etat de droit en Iran », a-t-elle ajouté, relevant que les Réformateurs sont favorables à cette idée. L'Inde est, pour elle, un exemple à suivre. Fariba Hachtroudi est auteure d'autres romans comme L'exilée (sous le pseudo de Hélène Kafi) et J'ai épousé Johnny à Notre-Dame-De-Sion. Avec Peters Laurent, elle a écrit un récit, Chili, sur les traces de Neruda.


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