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Folio
Publié dans El Watan le 27 - 02 - 2006

L'écart entre notre mémoire et les événements vécus par nous ces dernières années n'est pas si grand que nous ne sentions tous les déplacements de la «matière» historique du roman et l'expression romanesque qui les décèle et les dénude.
Devenu professeur à l'université, Mohamed Sari a senti que la nécessaire compréhension des réalités plus ou moins sous-entendues que l'écriture implique, des drames mouvementés qu'elle évoque, suppose un effort incessant d'analyse, une science du texte et du signifiant. Il a découvert que la croyance au progrès illimité, dans tous les domaines, et plus particulièrement dans l'analyse littéraire qui est le domaine spécifique du critique, fait chaque jour un peu plus partie de nous-mêmes.
Dans son essai intitulé : A la recherche de la critique, il écrit que «la lecture véritable, celle qui augmente les dimensions et la résonance intérieure des questions véritables sur la vie des hommes ne met pas en question le livre véritable, c'est-à-dire le livre qui a exigé de l'artiste un effort de tout son être pour donner une image exacte de la vie et de la société».
Mohamed Sari appartient, en fait, à cette catégorie d'écrivains qui croient qu'une vision du monde, quelle qu'elle soit indique un sens historique sous-jacent, autrement dit le sens des différences. Ce qui détermine ces différences ce n'est pas seulement l'état présent de notre connaissance du monde qui décide de la façon dont nous la voyons, mais aussi le contexte social de cette réflexion.
Notre écrivain pense aussi que le roman a évolué du baroque à la préciosité sentimentale, de la farce pittoresque à l'exploration psychologique, de l'allégorie à la fiction scientifique etc. Dans ce contexte, ce n'est que par l'analyse du système formel que l'on accéderait à l'organisation de tous ces signifiants. Et pour comprendre plus, Mohamed Sari a traduit plusieurs essais et romans (2), puis il est revenu à l'écriture romanesque. Il a publié, en arabe, La carte magique (3) et, en français, Le labyrinthe (4).
Tout est à lire de près dans les romans de Sari, et à relire, pour que la lecture ne soit pas textuelle, mais comme au moment fixe où nous pensons, comme un point de départ et un cheminement.
Pour faire affleurer ainsi cette science de l'homme, ce savoir angoissé qu'est le roman sous le scintillement des mots, il a fallu à Mohamed Sari rendre infiniment sensible la précarité de chacune des consolations du sens qu'il a tirées du ciel où apparaissent les signes de l'avenir.
– (1) Professeur de littérature à l'université d'Alger, M. Sari écrit en arabe et en français.
– (2) Des essais de Roland Barthes, Lucien Goldman etc. des romans d'Anouar Abdelmalek, Tahar Bendjelloun entre autres.
– (3) Editions U.E. arabes – Damas (Syrie)
– (4) Editions Marsa (Paris -Alger : 2001)


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