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Les grandes pluies
Publié dans El Watan le 25 - 10 - 2007

Cela pourrait paraître paradoxal : une histoire tiendrait bien dans un résumé ; un roman, par contre, se montrerait récalcitrant. Au premier coup de plume, on ne ferait que le déplumer. C'est du moins l'impression que me laisse le dernier roman de Mohamed Sari, Les grandes pluies, paru récemment en langue arabe.
L'auteur y fait une large exploitation de la situation sociopolitique de l'Algérie indépendante. Comme dans une petite Babylone, mais, algérienne, les extrêmes se donnent rendez-vous : progressistes, barbus, visionnaires, montagnes du Dahra, et même Kateb Yacine y a sa place. Ce qui importe cependant, c'est la technique d'écriture dont fait usage Mohamed Sari. En faisant le parallèle avec ses premiers romans, L'enfer et La carte magique, ou encore Le labyrinthe, il a bien compris la nécessité de donner à la forme le rôle qui lui revient dans l'organisation architecturale de son espace romanesque. En effet, on n'écrit pas un roman en arabe comme on le fait en langue française. L'auteur étant bilingue, enseignant la littérature arabe moderne à l'université de Tizi Ouzou, il tire profit de ses grandes lectures dans la littérature occidentale. Il sait que le roman, en tant que genre littéraire, est récent dans le paysage littéraire arabe, d'où l'extrême importance de trouver des chemins de traverse au plan du style. De ce fait, le rythme doit donc changer à chaque détour de phrase ainsi que la sonorité. Plus question de raconter une histoire, tel que cela se faisait en littérature arabe classique dès lors qu'il s'agit surtout de deviner, à travers les coups de ciseau, ce que renfermerait le bloc de marbre que le romancier doit sculpter. C'est ce que Mohamed Sari a réussi dans ce roman en dépit de certaines anicroches çà et là. La phrase est haletante, non sans raison, syncopée parfois, pour dire des idées simples, voire des lieux communs. Il arrive, cependant, à Mohamed Sari de s'oublier, et d'opter ainsi pour la syntaxe latine. C'est peut-être un effort voulu de sa part, mais au point que sa phrase se met à se balancer gauchement, à chalouper là où il faut bien tenir le gouvernail. C'est peut-être aussi, comme l'affirme Roland Barthes (1915-1980), qu'il est question « d'une seconde langue, dans laquelle on parle de la première ». C'est donc une manière un peu particulière, de la part de Mohamed Sari, d'aborder la problématique de l'écriture du roman en langue arabe. Lui, l'amoureux de la littérature, tout particulièrement du roman, aura donc tenté sa chance, et pour sûr qu'il fera varier ses itinéraires, ses cartes et ses portulans autant qu'il le faudra. Le roman étant, selon la définition de Michel Butor, une recherche, celle-ci demeure derrière toute véritable création artistique. T.S.Eliot (1888-1965), ne dit-il pas à ce sujet : « c'est le voyage qui importe, non l'arrivée ? »

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