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Lettre à Geneviève Schurer,
Publication
Publié dans El Watan le 22 - 03 - 2009

J'ai lu votre roman « Les Hautes Plaines ». Vous répétez souvent que vos ancêtres suisses sont venus mettre en valeur des terres jamais cultivées auparavant. Croyez-vous vraiment qu'une terre aussi nourricière ait été laissée à l'abandon, et qu'il a fallu le « miracle » de la Compagnie genevoise et la colonisation pour enfin la voir donner sa ration de céréales ? C'est connu, les hautes plaines de l'est algérien sont, depuis Massinissa, l'un des principaux greniers du monde méditerranéen. Cette terre suffisait amplement à faire vivre ses habitants et exporter des céréales. Toute une économie locale tournait grâce à ces richesses. Les premières véritables famines ne furent connues qu'après la conquête française. Celle de l'hiver de 1866, que vous décrivez, est la première du genre. Est-ce un hasard si elle survient après les premières grandes expropriations des terres, tombées ainsi dans les crocs de l'administration qui se pressait d'y installer des colons ?
Par ailleurs, dans ce pays, il n'y avait pas que de pauvres hères entassés dans des douars aux gourbis infâmes, comme ils apparaissent dans votre roman. Ça, c'est exactement l'image que l'idéologie coloniale servait au monde pour justifier la colonisation de ce pays. Autour de Sétif, vivaient des tribus prospères (les Ouled Ameur Gheraba, les Righas, les Ouled Abdenour, les Ouled Ali Bennaceur…) Il y avait de grands domaines d'exploitation agricole. Une route régulière, (nous utilisons toujours l'expression « route du beylik » pour désigner une voie importante) qui existait depuis les royaumes numides, traversait le pays pour relier Alger à Constantine, à travers Sour El Ghozlane, Medjana, Sétif, Djemila et Mila. La diligence s'arrêtait au relais routier de Aïn Sfiha.
Ce pays existait bel et bien avant que la Compagnie genevoise ne vienne s'y installer. Il est vrai que la violence coloniale, les expropriations et les dénis de justice ont considérablement précarisé les populations locales. Elles ne se sont pas écroulées pour autant, même si leur nombre diminua fortement. Contraints à vendre leur force de travail sur les terres de leurs aïeux au profit des colons et de la « Coubania », (nom donné à la Compagnie genevoise dans la région de Sétif) chaque jour plus prospères, à la mesure de leur propre dénuement, refoulés de plus en plus loin sur les terres incultes, les Sétifiens ont tenu et patiemment nourri la contestation jusqu'à l'explosion fatale.


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