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Bouteflika sur du velours
Echos de campagne électorale en France
Publié dans El Watan le 28 - 03 - 2009

Pour la campagne du président candidat – qui connaît son point d'orgue aujourd'hui avec le meeting à la Maison de la chimie, à Paris, qui sera animé par le directeur national de sa campagne, Abdelmalek Sellal – outre les seconds couteaux qui sont légion, des poids lourds ont été dépêchés avec une feuille de route bien huilée. En face, ils n'ont pas de contradicteurs.
A Amara Benyounès (président de l'UDR et membre de l'Alliance présidentielle) et Abdelkader Messahel (ministre délégué aux Affaires maghrébines et africaines) revient la charge d'animer les meetings (Lille, Lyon, Paris et Marseille) ; aux anciens ambassadeurs Mohamed Ghoualmi et Tedjini Salaouandji en province des rencontres débats ciblées avec le mouvement associatif et l'élite franco-algérienne, comme celles qui ont eu lieu la semaine dernière à la Mosquée de Paris avec le mouvement associatif et au salon Vianney avec l'élite franco-algérienne, dont des élus dans des collectivités françaises. Citant abondamment des chiffres qu'ils considèrent comme « parlant d'eux-mêmes » et « preuves irréfutables d'un bilan largement positif » du président sortant, il est « tout à fait naturel » que celui-ci se représente pour un troisième mandat pour achever « l'œuvre » qu'il a entamée en 1999, avancent-ils. Et pour faire le constat des changements en Algérie, particulièrement en matière de sécurité, l'équipe du président candidat en appelle au témoignage de la communauté algérienne à l'étranger : « Qui peut mieux en juger que ceux qui reviennent chaque année en Algérie ? »
L'implication du cercle d'amitié franco-algérien
La location de la salle de la Maison de la chimie ( 853 places assises) où se tiendra le meeting de ce samedi serait à l'initiative du Cercle d'amitié franco-algérien. Cette association, qui s'est constituée de façon informelle à la faveur de l'Année de l'Algérie en France en 2003, a été formalisée en 2006. Elle est présidée par Hervé Bourges (ancien président du Conseil de surveillance de l'audiovisuel) et Adam Benhamed (médecin) ; son président d'honneur est l'ancien ministre Bernard Stasi. Parmi ses autres dirigeants, Jean-Pierre Michel (sénateur PS), Leïla Laghmara (secrétaire générale, maire adjointe de Colombes et conseillère régionale Ile-de-France). Adam Benhamed est sûr de remplir la salle : des cars ont été affrétés par des associations et des comités de soutien pour transporter le public, nous dit-il. « Je suis un facilitateur, un coordinateur, je prends mes consignes directement du cabinet du président Bouteflika », ajoute-t-il. « Ma mission est de préparer le meeting et, comme je connais les rouages français, d'entrer en contact avec les associations franco-algériennes ». C'est en un mot « un homme de réseau » qui a pris attache avec une cinquantaine d'associations et des élus franco-algériens en Ile-de-France. Il déplore qu'il n'y ait pas de chargé de communication et que des représentants du président candidat n'aient pas pris contact avec les grands médias français. Benyounès : « Je suis venu de ma propre volonté et par conviction » Un autre représentant du président candidat se présente, lui aussi comme un homme de réseau au sein de la communauté algérienne en France : Mohand Akli Benyounès, sénateur du tiers présidentiel en novembre 2008, président de l'association des anciens moudjahidine en France. Il est le second directeur de campagne de Bouteflika pour Paris et sa région ; l'autre directeur de campagne est le député FLN Azzedine Abdelaziz. A chacun ses réseaux, à chacun son quartier général. L'un et l'autre nient toute friction ou divergence, comme cela a été rapporté par des médias. « Nous faisons le point quotidiennement, nous nous parlons au téléphone », nous dit M. Benyounès. « Je suis indépendant, sans appartenance partisane ni administrative, je suis venu de ma propre volonté. A mon âge, qu'est-ce que vous voulez que j'attende ? Ma vie est accomplie. » « J'ai mon réseau associatif, Azzedine Abdelmadjid est représentant du FLN. Pour une meilleure efficacité, nous nous sommes répartis le travail, l'objectif étant le même. » « Le travail de proximité est un travail de relations, quand je suis venu en France avec mon père, j'avais 12 ans, j'en ai 72 aujourd'hui », ajoute M. Benyounès. « Je suis de Kabylie, une région qui n'est pas facile, le monde de l'émigration n'est pas facile non plus, les émigrés vivent dans un environnement qui favorise le débat démocratique, d'où leur esprit critique. Certains sont coupés du pays, ils sont sans nuances, c'est important de discuter avec eux, de les convaincre. Je n'ai aucun complexe, j'ai été dans l'opposition, j'ai été membre fondateur du FFS, j'ai été détenu dans le Sud. J'ai signé le 15 juin 1965 l'accord FFS-FLN. » « Je n'ai jamais autant vécu en Algérie que pendant la décennie noire. Aujourd'hui, la sécurité est rétablie, et sans sécurité on ne peut rien faire. J'appelle les gens à voter Bouteflika, après j'explique pourquoi. » Quant à l'absence de débat contradictoire, le sénateur Benyounès estime qu'avec le RCD, ce débat est difficile à mener du fait que ce parti d'opposition a gelé ses activités pendant la durée de la campagne électorale. « L'alternance politique s'acquiert par la participation aux élections et non par le boycott. » Pour ce qui est des autres candidats en lice, « il faut qu'ils aient des représentants » et que ceux-ci « se manifestent ». « Ce n'est pas de ma faute s'ils n'ont pas de représentants, pas de structures. » « Dans tous les pays du monde, le candidat en place a un avantage. Notre candidat fait de la politique depuis cinquante ans. »
Pour le RCD, un « boycott actif »
Du côté des partisans du boycott, seul le RCD s'est, à notre connaissance, manifesté avec des rencontres de proximité ainsi que par la tenue récente d'un meeting à Caen, animé par le secrétaire national chargé de l'émigration et député, Rafik Hassani, accompagné de Hachemi Souami (ancien député) et Youcef Merouche (ancien député du PT qui a rejoint le RCD). « Nos contacts avec la communauté portent sur les problèmes qu'elle rencontre au quotidien et qui sont récurrents depuis de nombreuses années, comme le coût des moyens de transport vers l'Algérie, le coût du transfert des dépouilles, les formalités administratives au niveau des consulats », précise le responsable du RCD. « Nous expliquons aussi pourquoi notre parti ne participe pas à l'élection présidentielle et pourquoi il ne faut pas aller voter », qu'« il y a eu un coup de force constitutionnel en 2008 », qu'« il n'y a aucune alternance », que « les élections sont biaisées, encore plus qu'en 1999 et en 2004 ». Et de s'interroger sur la réanimation d'un secrétariat d'Etat à l'émigration réactivé quelques mois avant les élections. Et aussi : « L'émigration relèverait-elle de la Solidarité nationale ? », référence au fait qu'elle soit confiée au ministre chargé de la Solidarité nationale.


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