Le représentant du groupe affirme, ainsi que ses collègues, témoins de la scène, qu'il a été violemment pris à partie par l'un des préposés à la sécurité. Les enseignants suppléants, qui s'apprêtent à passer un concours en vue d'une éventuelle titularisation le 7 juillet, étaient apparemment venus en force à l'effet d'essayer d'obtenir certaines garanties pour que le concours en vue ne soit pas une simple formalité, « une pure agitation protocolaire, et que les résultats aillent aux méritants», selon leurs propres mots. Et d'émettre un chapelet d'accusations où les vocables «népotisme » et « tricherie » reviennent en leitmotiv. Dépitée, une enseignante dira : «Je passe ce concours depuis 1997, en vue d'être titularisée, mais à chaque fois je suis recalée, cela a de quoi vous faire perdre confiance en vos aptitudes et vous avoir à l'usure, mais en dix ans de parodie de concours, j'ai appris à dompter ma rage». Son collègue, un tantinet plus pragmatique, nous cite l'exemple d'une suppléante, qui émargeait dans le même établissement que lui, dans la commune de Didouche Mourad, et qui a été titularisée en 2006, c'est-à-dire l'année même de sa sortie de promotion, alors que lui «joue en remplaçant depuis 1999 », selon ses mots.