Une trentaine d'enseignants, tous paliers confondus, se sont vu refuser hier l'accès à la direction de l'éducation suite à une demande d'audience verbalement énoncée par leur porte-parole, afin de s'enquérir de leur récurent problème avec le responsable des ressources humaines de cette institution. Le représentant du groupe affirme, ainsi que ses collègues, témoins de la scène, qu'il a été violemment pris à partie par l'un des préposés à la sécurité. Les enseignants suppléants, qui s'apprêtent à passer un concours en vue d'une éventuelle titularisation le 7 juillet, étaient apparemment venus en force à l'effet d'essayer d'obtenir certaines garanties pour que le concours en vue ne soit pas une simple formalité, « une pure agitation protocolaire, et que les résultats aillent aux méritants », selon leurs propres mots. Et d'émettre un chapelet d'accusations où les vocables « népotisme » et « tricherie » reviennent en leitmotiv. Dépitée, une enseignante dira : « Je passe ce concours depuis 1997, en vue d'être titularisée, mais à chaque fois je suis recalée, cela a de quoi vous faire perdre confiance en vos aptitudes et vous avoir à l'usure, mais en dix ans de parodie de concours, j'ai appris à dompter ma rage ». Son collègue, un tantinet plus pragmatique, nous cite l'exemple d'une suppléante, qui émargeait dans le même établissement que lui, dans la commune de Didouche Mourad, et qui a été titularisée en 2006, c'est-à-dire l'année même de sa sortie de promotion, alors que lui « joue en remplaçant depuis 1999 », selon ses mots.