Selon les estimations officielles, la plaine du Cheliff produit annuellement 2 600 000 litres de lait cru, dont 8 000 seulement sont destinés à la transformation. Cette quantité est récupérée par les unités de Giplait des wilayas de Relizane et d'Aïn Defla car il n'existe aucun investissement opérationnel du genre dans la région. Ce constat a été fait par des experts de l'université Hassiba-Benbouali de Chlef qui se sont penchés sur la question. C'est le cas du professeur Belhadia M.A qui avait présenté, lors du dernier séminaire international sur le lait, une communication sur le thème « La production laitière bovine en Algérie : capacité de production et typologie des exploitations des plaines du Moyen Cheliff ». D'après lui, la « filière lait se trouve dans une situation critique face à une production locale insuffisante, aggravée par une collecte dérisoire et une augmentation des prix de la matière ». Le spécialiste décrit par la suite les dysfonctionnements qui caractérisent la filière dans la plaine du Chélif. « Les contraintes sont nombreuses et traduisent la situation que vit le secteur au niveau national. Elles s'opposent à l'émergence d'une production performante en dépit de l'existence d'un potentiel laitier important constitué de plus de 90% de races laitières introduites », indique-t-il. « Cette enquête réalisée auprès d'éleveurs agréés du périmètre irrigué du Moyen Cheliff permet de situer les dysfonctionnements et de définir les moyens et la politique de développement à mettre en place pour mettre à niveau le secteur et assurer l'autosuffisance dans le domaine ».
