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L'industrie nationale toujours en quête de stratégie
Mise à mal par des politiques hasardeuses
Publié dans El Watan le 22 - 04 - 2009

Il faisait partie des ministres que Abdelaziz Bouteflika avait accusés, en 2006, de lui avoir menti. Il a été aussi sévèrement épinglé par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, pour avoir pondu une stratégie industrielle restée, des années durant, au stade d'une « simple propagande ».
Pendant que Abdelhamid Temmar, ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, puisque c'est de lui qu'il s'agit, persistait dans sa logique tant décriée, le secteur industriel disparaissait à petit feu, à l'ère de la politique opaque des privatisations et d'une stratégie industrielle qui s'apparentait à une arlésienne. Selon des chiffres récents de l'Office national des statistiques (ONS), l'industrie algérienne a vu la disparition en 2008 de 54 produits et de 3 branches d'activité. Il s'agit de la branche extraction de minerai métallique non ferreux, celle de la fabrication de corps gras et la branche de fabrication d'autres produits alimentaires, avons-nous appris auprès de l'ONS. Le dernier rapport de cet organisme de l'information statistique, publié le 13 avril, fait ressortir une forte tendance à la baisse du nombre des entreprises publiques suite à la privatisation de certaines et la cessation d'activité d'autres. D'autres chiffres confirment la situation catastrophique du secteur industriel algérien.
Les petites et moyennes entreprises (PME), elles, enregistrent un taux de mortalité annuel de l'ordre de 10%, selon le Conseil national consultatif pour la promotion de la PME (CNC) que préside Zaïm Bensaci. Ainsi, près de 3475 petites et moyennes entreprises ont disparu l'année dernière, si l'on tient compte d'un document évaluatif qui nous a été fourni par le ministère de la PME (petites et moyennes entreprises) et de l'Artisanat. Le nombre des PME du secteur public a diminué en 2008 par rapport à 2007. Il est passé de 666 à 626 PME et les effectifs passent de 57 746 à 52 786 salariés en une année seulement. Les petites et moyennes industries ne représentent qu'une petite proportion évaluée à 17,84% sur la liste de l'ensemble des branches d'activité, soit 17 045 PMI agroalimentaires. Dans un autre document qui nous a été fourni par l'ANDI (Agence nationale de développement de l'investissement), seuls 858 projets initiés par des opérateurs nationaux ont été déclarés auprès de cet organisme pendant l'année 2008, d'un montant global insignifiant de 1,096 million de dinars.
Entreprises boiteuses
Selon les économistes, au rythme actuel des choses, il faudra attendre 107 ans pour que l'Algérie ait un tissu industriel digne de son nom. Le président du Forum des chefs d'entreprise, ex-ministre de la PME, Réda Hamiani, a estimé qu'« il nous faudra plus de 30 ans, pour atteindre un million de PME et créer des postes d'emploi qui pourront ainsi diminuer le chômage ». Abdelhak Lamiri, consultant international et PDG de l'Insim, estime que le taux de création d'entreprises en Algérie est des plus faibles en comparaison avec les pays voisins, soit 70 pour 100 000 habitants, alors que des pays touchent la barre des 300 entreprises pour la même proportion d'habitants. Pour Mourad Ouchichi, professeur à la faculté de l'économie et de gestion à l'université de Béjaïa, le secteur public est « en défaillance permanente depuis les années 1970, tandis que le secteur privé est de caractère beaucoup plus spéculatif qu'autre chose ». Pour le seul secteur des cuirs et textile, la branche la plus déstructurée, 15 entreprises, et non des moindres, ont mis la clé sous le paillasson.
Environ 16 000 à 17 000 postes d'emploi ont été supprimés suite à la crise que vit le secteur. Pourtant, « un plan de sauvetage » a été lancé pour la mise à niveau des entreprises mais sans pour autant conduire aux résultats escomptés. Le programme a été doté de 100 milliards de centimes par an et n'a servi, semble-t-il, qu'à injecter davantage de l'argent dans des entreprises boiteuses. Résultats du programme : une productivité restée à l'état de stagnation, un taux d'utilisation des capacités des plus inférieurs et une croissance très faible en comparaison avec les ressources injectées.


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