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Tractations autour de la formation du nouveau gouvernement : Ministres impopulaires, les reverra-t-on ?
Publié dans El Watan le 23 - 04 - 2009

A la veille de la nomination du nouveau gouvernement, les Algériens s'interrogent si le président réélu proposera de nouvelles têtes pour mener le bateau Algérie qui commence à prendre eau de toutes parts. Certains pensent que Bouteflika n'a le choix que de sanctionner des ministres dont les résultats comptables laissent trop à désirer. D'autres sont convaincus que le président va reprendre les mêmes figures de l'échec qui trônent depuis longtemps et recommencer l'aventure contre vents et marées. El Watan propose un casting non exhaustif de certains ministres que l'opinion publique a trop vu et dont les tableaux de bord sont loin d'être clinquants à la tête de leurs départements respectifs. Quelques-uns conservent leurs postes depuis plus de dix ans avec en sus des mauvais résultats et une sacrée dose d'arrogance. Amar Tou détient sans doute la palme des ministres mal aimés des Algériens après son passage chaotique à la Santé caractérisé par des ruptures chroniques des médicaments vitaux.
Yazid Zerhouni. Ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales (Au gouvernement depuis 1999)
Cet ancien « malgache » et ancien numéro 2 de la Sécurité militaire est l'un des hommes clés du « système Bouteflika » et l'un des symboles forts de l'autoritarisme version Boutef. Au terme de dix ans de gestion policière du pays, l'homme a réussi à verrouiller le champ politique (rejet du dossier du parti Wafa d'Ahmed Taleb Ibrahimi et du Front démocratique de Sid Ahmed Ghozali) et à durcir les conditions d'obtention d'un agrément pour la plus petite association de quartier. Sans parler du traitement des émeutes populaires et de la réponse musclée aux syndicats autonomes. Mais c'est surtout par sa mainmise sur l'administration et la subordination des collectivités locales au bénéfice de la machine électorale de Bouteflika, comme cela s'est vérifié lors de la dernière élection, que Zerhouni s'est montré le plus habile.
Djamel Ould Abbès. Ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Communauté nationale à l'étranger (Au gouvernement depuis 2000)
Djamel Ould Abbès se sera surtout distingué par ses talents de serviteur zélé de Bouteflika, un art par lequel il s'est brillamment illustré lors de la dernière élection, tant et si bien qu'il aurait parfaitement mérité le titre de « ministre des courtisans ». Tout le monde se souvient des bus « tadhamoun » qui sillonnaient la capitale en appelant les gens à aller voter. Au lendemain de l'élection du 9 avril, l'homme s'est fendu d'un copieux bilan détaillant les actions consenties par son département pour vendre cette mièvre présidentielle aux Algériens. Ce médecin de formation, natif de Tlemcen, ancien président de l'Union médicale algérienne, a pris en outre l'initiative de faire réaliser un DVD de 26 minutes dédié aux « indjazate » de Bouteflika. Si l'on s'attarde maintenant sur le bilan du « gestionnaire » Ould Abbès, il est à craindre que ses entourloupettes de « derviche voteur » ne l'aient distrait de ses obligations en tant que responsable gouvernemental. Le département qu'il dirige gère, rappelle-t-on, des dossiers aussi sensibles que ceux des victimes du terrorisme et de la « tragédie nationale » ou encore celui des harraga, et il n'est guère certain que les efforts du ministre pour venir en aide aux couches en détresse de la société aient dissuadé les jeunes de prendre le large ou le maquis.
Abdelhamid Temmar. Ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements (Au gouvernement depuis 1999)
Il a dérouté tout le monde. Il a conduit le pays droit dans le mur avec sa politique. Sa stratégie industrielle, qu'il a pondue au moment où le secteur industriel s'effondrait, n'était, en fin de compte, qu'une tromperie destinée à tenir le secteur et ses salariés sous perfusion permanente. Pour preuve, l'industrie nationale est déstructurée, voire même ruinée. Il faisait partie de la « bande » de ministres que le président avait accusés en 2006 de lui avoir menti. Temmar a récidivé. Ahmed Ouyahia l'avait aussi accusé sur un plateau de télévision de « tromperie ». Enseignant à la faculté de droit des sciences économiques d'Alger durant les années 1970, il réapparaît avec l'arrivée de Bouteflika. Il lui confie les secteurs névralgiques de l'économie. D'échec en échec, Temmar n'a jamais fait le bilan de sa politique opaque des privatisations, des entreprises dissoutes après avoir été confiées aux SGP, encore moins des investissements. Son maintien dans la sphère économique serait aujourd'hui un risque que le pays ne peut pas se permettre le luxe de prendre.
Khalida Toumi. Ministre de la Culture (Au gouvernement depuis 2001)
Cette ancienne militante féministe et ancienne députée RCD est l'alibi « moderniste » et la vitrine « chic » de l'équipe de Bouteflika. Que lui reprocher ? D'abord la « folklorisation » de la culture, s'inscrivant en droite ligne de la vision « populiste », qu'a son chef putatif de la chose culturelle. Mais la flétrissure suprême endossée par KMT, c'est le fait d'avoir cautionné la censure et l'atteinte à la liberté de pensée et de création. En témoigne l'affaire du livre de Mohamed Benchicou, Journal d'un homme libre, saisi à l'imprimerie par la police, un abus qu'elle a publiquement revendiqué. Citons également le scandale récurrent du Salon international du livre, où moult titres sont interdits à chaque édition, ou encore le nombre de films qui n'ont pas bénéficié de visa d'exploitation. Rappelons aussi l'affaire du limogeage du directeur de la BN, Amine Zaoui, un acte qu'elle a pleinement couvert. Khalida Toumi aura, pour le reste, utilisé le canal de la culture pour soigner l'image d'un régime goujat, mobilisant les grands noms de la culture algérienne pour servir la « diplomatie des paillettes » de Bouteflika.
Boubekeur Benbouzid. Ministre de l'Education nationale (Au gouvernement depuis 1993)
Notre ministre de l'Education est le « Highlander » de notre gouvernement. Il devrait à ce titre recevoir une prime d'ancienneté en tant que ministre rescapé de plus d'une dizaine de remaniements ministériels. Depuis 1993 qu'il trône à l'Exécutif, Benbouzid aura servi sous les ordres de trois chefs de l'Etat et sept chefs de gouvernement. Tous les Algériens s'interrogent sur « les sept vies » de Benbouzid qui a pourtant transformé l'école algérienne en laboratoire d'expériences souvent infructueuses. Benbouzid le funambule a toujours su et pu passer sans encombres l'épreuve de passage d'un camp à un autre. On retiendra de son long règne les nombreux scandales de fuite dans les examens mais surtout les résultats exagérés au bac comme ceux du bac du printemps noir 2001 en Kabylie, ceux des inondations de Bab El Oued en 2001 (bac Al hamla) et enfin ceux du séisme de 2003 « bac Zenzla ». Benbouzid est devenu un vestige gouvernemental inoubliable pour le commun des Algériens au même titre que Cherif Rahmani.
Chakib Khelil. Ministre de l'Energie et des Mines (Au gouvernement depuis 1999)
En 1999, Chakib Khelil prend sa retraite anticipée de fonctionnaire international. Durant la même année, Abdelaziz Bouteflika est élu président et confie à son ancien camarade de classe, Chakib Khelil, le secteur pétrolier. « Monsieur pétrole », qui revient aux affaires, entreprend, contre l'avis de tous, de libéraliser les hydrocarbures. Son fantasme caché était d'entreprendre la privatisation de Sonatrach, le poumon de l'économie nationale. Il fait introduire un texte très controversé dit « nouvelle loi sur les hydrocarbures », qui avait provoqué les foudres de plusieurs parties influentes au sein même du pouvoir. M. Khelil a été accusé alors de vouloir vendre les derniers bijoux de famille de l'Algérie aux étrangers. Par miracle, il a fini par survivre à cette tempête et célèbre aujourd'hui ses dix ans d'une gestion jugée « catastrophique » des revenus pétroliers, principale source de devises de l'Algérie. Un pays qui continue malheureusement de servir de vache à lait aux prédateurs économiques du monde entier. Entre-temps, les recettes pétrolières continuent d'être gérées dans une totale opacité.
Saïd Barkat. Ministre de la Santé (Au gouvernement depuis 2000)
Saïd Barkat fait partie du cercle fermé des personnes que le président Bouteflika avait ramenées dans ses bagages lors de son accession au pouvoir en 1999. Inconnu du grand public, ce médecin a quitté son modeste cabinet au centre-ville de Biskra pour faire partie du premier gouvernement de Bouteflika en 2000. Nommé ministre de l'Agriculture, Saïd Barkat s'est employé à labourer de long en large un secteur en jachère sous l'étendard de son fameux plan national de développement agricole (PNDA). « Si Saïd » a eu à gérer une cagnotte qui a fait saliver plus d'un Algérien : 340 milliards de dinars, soit 2% du budget de l'Etat qu'il devait distribuer à ceux qui étaient censés relancer l'agriculture. Mais huit ans plus tard, l'Algérie n'a récolté qu'une gigantesque affaire de détournement de l'ordre de 140 milliards uniquement dans la wilaya de Djelfa dans le cadre de la GCA. C'est le seul « produit » reconnu à Barkat. L'opinion gardera également de son règne la cherté de la pomme de terre et les pénuries cycliques du lait. En guise de sanction pour ces ratages, Barkat est envoyé au secteur de la santé pour s'occuper du médicament.
Tayeb Belaïz. Ministre de la Justice et garde des Sceaux (Au gouvernement)
Il a été tiré de l'anonymat par Bouteflika en le nommant membre de la Commission nationale de la réforme de la justice du professeur Mohand Issad en 1999. Ironie du sort, c'est à Tayeb Belaïz que le président a confié la mission de réformer la justice à la lumière des conclusions du rapport de la commission. Après un petit « échauffement » d'une année au ministère de l'Emploi et de la Solidarité nationale, l'enfant de Maghnia hérite en 2003 du portefeuille de la justice qu'il garde à ce jour en bon… garde des Sceaux. Personnage plutôt effacé pour un ministre de souveraineté, Tayeb Belaïz a pourtant géré et couvert de nombreuses affaires d'atteinte à la liberté et de déni de justice. Son passage à la chancellerie est marqué par le rétrécissement du droit de la défense souvent décrié par les magistrats. Son nom est également associé à la « justice de la nuit » qui vit Ali Benflis déposé de la tête du FLN en 2004, sur ordre des autorités politiques. Colonne vertébrale du système Bouteflika, la justice version Belaïz est, pour le commun des Algériens, rendue… sur instruction. Tayeb Belaïz devrait conserver son poste pour ses « loyaux services », notamment dans le procès Khalifa où ce furent les lampistes qui payèrent les sales factures au grand soulagement des intouchables qui ont pourtant publiquement assumé…au mieux la prévaricarité.
El Hachemi Djaâboub. Ministre du Commerce (Au gouvernement depuis 2002)
Il passe de l'industrie au commerce. Mais cela ne l'empêche pas d'accumuler des échecs. Lui aussi peine, à ce jour, à réguler le marché et particulièrement celui de la « patate ». Député à l'APN en juin 1997, sous la bannière du Mouvement de la société pour la paix (MSP), l'arrivée de El Hachemi Djaâboub aux commandes de deux ministères-clés, celui de l'Industrie et du Commerce est qualifiée par bon nombre d'observateurs de « bel » accident de parcours. Sous son commandement, le bateau du commerce n'a cessé de chavirer sous l'effet de l'informel, de la contrefaçon, de souffrir d'un grave défaut de régulation et de la flambée des prix. Sous son règne, les commerçants continuent à faire la loi à tous les niveaux. Incapable de redresser son bateau, M. Djaâboub n'a cessé de perdre des batailles. Il a été aussi incapable de boucler le dossier de l'adhésion de l'Algérie à l'OMC. Pourtant, El Hachemi Djaâboub n'a cessé de dire tout fier que « l'adhésion à l'OMC est dans la poche ! ».
Ali Titouche, Hassan Moali, Mustapha Benfodil


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