Le Raid Algérie 2007 a à coup sûr laissé une empreinte dans la mémoire des touristes étrangers, dont une grande partie n'a jamais visité l'Algérie. Les paysages féeriques de Ghardaïa, d'El Oued, de Ouargla et de Biskra ont séduit plus d'un même si, de l'avis de tous, quatre jours sont insuffisants pour une visite du grand Sahara algérien. Le raid est organisé par l'agence algérienne 2AS dirigée par Rabah Ouchaoua et parrainé par Hubert Auriol, triple vainqueur et ancien directeur du rallye Paris-Dakar ; l'assistance technique a été assurée par BMW Motoraid. Le départ a été donné mardi à 7h30. Nous prenons part au cortège à bord d'une Audi A4, prêtée par Sovac, importateur exclusif de la marque allemande. La délégation s'est ébranlée à travers les routes nationales et les chemins de montagne à destination de Ghardaïa. Marquant des haltes tantôt pour le carburant tantôt pour déjeuner, les motards étaient émerveillés par les paysages fantastiques des Hauts-Plateaux en allant vers Aïn Oussara et se dirigeant en direction du désert, vers Ghardaïa. Foughar Lahcène, un algérien vivant en France, à bord d'une Ducati 1098, a pu atteindre la vitesse de 270 km/h. Il était suivi de très près par Krimo, membre de la fédération algérienne des sports mécaniques à bord d'une Honda CBR 954RR. Arrivée dans la soirée, l'armada à deux roues accompagnée par un nombre impressionnant de véhicules a été prise en charge par l'agence de voyages M'zab Tours. Un dîner traditionnel a été servi dans des salles traditionnelles où la h'rira se disputait le couscous local servi dans des écuelles en bois. Une troupe folklorique a égayé la soirée par des chants et des danses traditionnels créant ainsi une ambiance conviviale. L'animateur vedette et présentateur de Stade 2, Gérard Holtz, lui-même excellent motard, et l'ensemble de la délégation ont été émerveillés par l'accueil chaleureux de la population locale. Le lendemain, les photographes hollandais immortalisaient par des clichés le ksar et la Place du marché. D'autres motards s'affairaient aux achats de souvenirs (tapis traditionnels, etc). Les bikers ont quitté la ville du M'zab le mercredi matin, faisant une halte vers les coups de 13h30 à une station d'essence de la ville de Ouargla. Les jeunes et les moins jeunes immortalisaient ces moments inoubliables par des photos prises avec leurs téléphones portables et même avec des caméras numériques. A El Oued, c'est le wali lui-même qui a reçu et pris en charge la délégation. Le lendemain, les touristes et néanmoins bikers ont pris la route vers la sortie de la ville où des dunes d'une beauté incroyable les attendaient. «C'est magique ! Vous avez un beau pays qu'il faut faire connaître. Je n'a jamais vu de pareils paysages de toute ma vie et l'accueil des gens est des plus chaleureux», lance Marie France Carillon. Accompagnée de son époux Yannick, le couple, membre du club BMW France, à bord d'une 1150 Adventure GS, compte revenir l'année prochaine dans le sud du pays. «Si une autre occasion comme celle-ci se présente, nous n'hésiterons pas une seconde.» Nos interlocuteurs regrettent toutefois la durée du raid, trop courte à leurs yeux. «Il nous faut le double du temps pour que l'on puisse visiter les oasis et discuter avec les gens.» Un autre couple, Guillermo et Mercedes Martinez d'Argentine, est, lui aussi, émerveillé par la beauté des paysages. «L'accueil des gens est chaleureux, les paysages sont magnifiques et même les routes sont excellentes», déclare le mari. La délégation, après avoir goûté à un plat traditionnel et typiquement biskri, en l'occurrence la chakhchoukha biskriya, à l'hôtel les Zibans, s'est ébranlée vers Skikda sur le littoral Est algérien. Un passage obligé par Menbaâ El Ghozlane (source des gazelles) pour l'achat des dattes made in Tolga. «Je regrette que ce raid soit aussi court. C'est une très belle expérience mais il y a des lieux paradisiaques que nous n'avons pas visités comme les grottes du Ghouffi, les paysage féeriques de Bou Saâda, El Oued et Biskra», a déclaré le champion d'Algérie de moto, Benredouane. Une nouveauté, le biker local était accompagné de son fils Amine, âgé de 12 ans, un féru de grosses cylindrées et un futur champion de la catégorie. Arrivés à Constantine en fin d'après-midi, les motards ont pris la route montagneuse et extrêmement sinueuse menant vers Skikda.
