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Alger-Conakry : destination africanité
Publié dans El Watan le 28 - 01 - 2008

Le centre PEN Club d'Algérie – dont le président est l'écrivain algérien Mohamed Magani – initie l'idée avec la bonne volonté d'encourager la compréhension par le biais de la littérature des quatre coins du pays. A cet égard, plusieurs plumes algériennes se rencontrent au siège Progos, passage Omar Chérif, boulevard Mohamed V à Alger. Lors de notre réunion du 8 décembre 2007, sous la présidence de Mohamed Magani, le programme du premier trimestre a été établi. Au terme de ce programme, j'ai été désignée à faire une visite de cinq jours au centre PEN en Guinée. Le comité de l'organisation mondiale des écrivains PEN International a pris en charge cette coopération entre les deux centres du continent africain durant ce court séjour. Dans le cadre de ma visite, en tant que déléguée du centre PEN d'Algérie au centre PEN de la Guinée, un programme a été planifié par le PEN Club de la Guinée. Dès mon arrivée en Guinée, le programme a débuté. Accompagnée de deux écrivains guinéens Koumanthio Zeinab et Dr Dieng Bonata, nous nous rendons au bureau de Mme Hadja Fatoumata Sall, écrivaine et chef de cabinet au ministère du Tourisme en Guinée, qui est aussi responsable d'un grand réseau d'une ONG féminine. Elle est militante pour la promotion des droits de l'homme et l'émancipation de la femme guinéenne. Son cheval de bataille reste le silence des femmes enclavées dans les zones rurales. A cette rencontre, je précise que l'écriture algérienne continue avec ferveur par une nouvelle génération d'écrivains algériens, malgré les contraintes dues à la marge d'expression et les entraves qu'elle rencontre. Les écrivaines algériennes illustrent parfaitement la condition de la femme qui subit les transformations dans la région méditerranéenne, de l'Afrique du Nord face à l'Occident et pas loin de l'Orient. J'ajoute que l'écriture en Algérie n'est pas précisément revendicatrice. Elle n'est ni codée, ni enfermée, ni théorisée; cependant, elle reprend souvent les difformités de la société dans laquelle nous évoluons. Deuxième étape de ce voyage, toujours accompagnée de Koumanthio Zeinab et Dieng Bonata vers le centre PEN de la Guinée à Fouta Jallon, situé à 450 km de Conakry. Ce village éclatant sur une toile de fond, au conservatisme largement musulman, a engendré des grands hommes tels que : Alpha Yaya Diallo, Bocar Biro Barry… et des érudits comme : Karamoko Alpha Mo Labé, Thierno Aliou Boubadian, T. Samba Mombéya. Des précurseurs de l'Islam tolérant qui cohabite aux côtés des minorités chrétiennes et animistes. Les langues principales sont le peuhl ou poulars qui constituent le groupe ethnique le plus important. L'un des volets de ma visite a été ma conférence au centre PEN de Guinée ayant pour thème : «Quel est le rôle des femmes écrivaines dans la promotion des droits humains ?», sous le patronnage d'un éminent professeur de lettres qui assumait la fonction de modérateur. Des questions pertinentes ont donné au débat une richesse par les points de vue critiques et parfois même controversés. A travers cette rencontre, le public a pu comprendre et apprécier non seulement le rôle important des femmes écrivains dans les sociétés africaines en tant que gardiennes des valeurs, mais aussi, de toucher du doigt les préoccupations actuelles du PEN international à rendre visible les travaux des centres, leur mise en réseau, et aussi multiplier les débats autour de toutes sortes de violences faites aux femmes en général et aux femmes écrivaines en particulier. L'universalisme pour les droits humains fondé sur la raison est réitéré sans cesse dans mon intervention pour ressortir les mille identités peuplant la terre. Mon verbe dépasse les préjugés et les clivages parfois ressentis entre les pays de l'Afrique et les pays riches, et parfois même entre le nord et le centre de l'Afrique. Tous les présents souhaitaient que cette étape préliminaire soit la voie de toutes les ouvertures pour les centres PEN du monde.
A la lumière des discussions lors de cet échange, il a été retenu notamment : les problèmes de circulation des textes, des livres ou/et des idées qui ne sont pas ressentis en Algérie de la même façon qu'en Guinée. En effet, en Guinée, il y a peu de maisons d'édition alors qu'en Algérie, elles tendent à être nombreuses. Les soucis majeurs des écrivains algériens sont leurs droits d'auteurs et leur statut d'écrivain qui demeurent bafoués. Les écrivains algériens publiant dans les grandes capitales comme Le Caire ou Paris sont considérés comme des auteurs de qualité, alors que souvent les maisons d'édition étrangères manipulent ces auteurs à des buts lucratifs, ce qui peut porter préjudice à l'auteur algérien. La jeune génération des écrivains très talentueux publie en Algérie, mais elle vit une ségrégation cautionnée par la grande méconnaissance par manque de diffusion et de médiatisation. De ce fait, les solutions et les urgences ne sont guère identiques autant pour les auteurs guinéens que pour les auteurs algériens. Dans le cadre de notre évaluation, il convient de conclure que l'échange a été utile, car il a permis aux deux centres PEN africains de se connaître et de se rapprocher un peu plus et de voir comment les problèmes sont traités au niveau de chaque centre. Par ailleurs, il a aussi permis une auto-évaluation. Au terme de cet échange, nous remercions vivement le PEN international et nous souhaitons faire durer l'initiative afin de consolider ces échanges à travers les pays et promouvoir la littérature à travers le monde.
L'auteur est : Ecrivaine algérienne, déléguée du centre PEN d'Algérie pour une visite au centre PEN de la Guinée


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