La Qalâa N'ath Abbes compte plusieurs sites historiques dont certains font actuellement l'objet d'une étude de restauration par les services de la direction de la culture. Il s'agit de la mosquée Sidi Ahmed Oussanoun, construite en 1510, de El Djamaâ El Kebir datant de la même période, du tombeau d'El Mokrani, de la poudrière souterraine de Mokrani, actuellement complètement inondée, du mess des officiers fondé par Boumezrag El Mokrani, et puis de la medersa fondée par Cheikh Ben Badis en 1933. Les sites des portes historiques de la forteresse, notamment, Taggourth El Vordj et Thaggourth Ou âajji, qui renferme encore un petit pan de la muraille qui ceinturait la citadelle, n'ont pas été inclus dans ce classement. Rencontré en marge des festivités de la commémoration, le professeur Djamil Aïssani, de l'Association Gehimab, a mis l'accent sur la difficulté de prendre en charge la restauration et la sauvegarde des sites historiques situés, la plupart des temps, sur des terrains et des propriétés privés. De son côté, M. Ali Bedrici a évoqué le projet d'une inscription prochaine des sites historiques de la Qalâa à l'inventaire du patrimoine historique national, en collaboration avec les services du ministère de la culture. En fait, le village qui compte de très beaux quartiers de vieux bâti est un véritable musée à ciel ouvert qu'il faudrait sauvegarder avant sa destruction ou son invasion par le béton mais, selon Ali Bedrici, un tel projet nécessite un complément d'étude avant d'aboutir à l'inscription de tout le village à l'inventaire du patrimoine historique.
