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Un mouvement né dans la douleur
Publié dans El Watan le 20 - 04 - 2008

La mobilisation s'est-elle émoussée ? Le mouvement des archs prend, de ce fait, inexorablement le chemin de l'étouffement après une démonstration magistrale qui a, en 2001, fait adhérer à sa cause toutes les populations de la région.
L'on se rappelle la grandiose marche du 14 juin qui avait fait déplacer à la capitale ces millions de citoyens venus des contrées lointaines pour crier leur ras-le-bol. La mort de Guermah Massinissa, dit Moumouh, à l'intérieur de la brigade de la gendarmerie de ladite localité fut l'étincelle d'une tragédie qui a coûté la vie à 126 autres jeunes. Spontanément, la région sombrera dans un embrasement qui s'est propagé en un tour de main. Des lycéens auxquels se sont joints ensuite d'autres jeunes ont investi la rue pour exprimer leur colère. Ils prenaient pour cible les locaux de la gendarmerie. Des émeutes éclatent. D'autres victimes tombent. La colère des «insurgés» ne s'arrêtera aucunement à Beni Douala. La révolte gagnera la capitale du Djurdjura, devenue, elle aussi, à l'instar des autres localités de la Kabylie, un champ de bataille. L'on avait dénombré, outre les décès, des dizaines, voire des centaines de blessés à Bouzguene, Aïn El Hammam, Azazga et Tigzirt, entre autres, où le bilan des victimes s'alourdit alors que les affrontements faisaient rage entre les émeutiers et les CNS. Voulant «arrêter l'effusion de sang», des citoyens se concertent pour maintenir la révolte sous forme de contestation pacifique. Ils lancent l'idée de la mise sur pied d'une structure en mesure de canaliser la protestation. L'initiative de la création d'une organisation «archaïque» a germé dans les villages et quartiers de la région. La première rencontre a eu lieu à Béni Douala en mai 2001. Quelques jours plus tard, une autre assemblée qui a regroupé des représentants des communes de la wilaya a été organisée à Illoula Oumalou. C'est la naissance de la coordination des archs. La CADC élabore des propositions des coordinations locales, un avant-projet de revendications qui a été enrichi pour en faire la plateforme d'El Kseur.
Des conclaves se multipliaient. Le départ «immédiat» et «inconditionnel» des gendarmes a été revendiqué. En 2002, 14 brigades de gendarmerie sont délocalisées. Mais cela n'a pas réglé la crise. Des marches ont été réprimées par la police aussi bien au chef-lieu de wilaya que dans les autres villes de la Kabylie. La police menait la chasse aux délégués des archs. Plusieurs arrestations ont été opérées. Belaïd Abrika, porte-parole de la coordination de Tizi Ouzou, y échappera pour rentrer dans la clandestinité durant plus d'un mois. Des dissensions n'ont pas tardé à apparaître dans les rangs des archs. Les multiples invitations au dialogue par le pouvoir ont réussi à créer des divergences au sein de la CADC. Les «dialoguistes» et les «antidialoguistes» tentèrent, chaque partie de son côté, de faire passer son «projet». La CADC de Tizi Ouzou éclate et les archs se disloquent. Une partie prend langue avec la chefferie du gouvernement et une autre dénonçait le «simulacre» de dialogue. Un protocole d'accord a été paraphé, en 2004, entre l'Etat et la délégation dialoguiste sur «l'application de la plateforme d'El Kseur». Une année plus tard, alors que des officiels étaient empêchés de visite en Kabylie, Ahmed Ouyahia, en sa qualité de chef du gouvernement, s'est rendu, le 18 avril 2005, à Agouni Arous, dans la daïra de Beni Douala, à l'occasion d'un recueillement sur la tombe de Guermah Massinissa. Ce fut un signe avant-coureur pour normaliser la région. Les gendarmes, qui se sont cloîtrés durant plusieurs mois à l'intérieur de leurs locaux, réinvestissent le terrain de nouveau de manière timide. L'Etat compte renforcer ce corps de sécurité dans la wilaya. Aujourd'hui, que reste-t-il du mouvement citoyen ? Des faux blessés du printemps noir ont été démasqués et même traduits devant la justice. Les imposantes marches de la CADC ne sont plus qu'un souvenir lointain.


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