Atteint d'une maladie motoneurone, un citoyen du village Aït Yacoub, dans la commune d'Irdjen (Larbâa Nath Irathen), dans la wilaya de Tizi Ouzou, ne sait plus à quel saint se vouer. Âgé de 47 ans, ce père de 4 enfants est atteint de la sclérose latérale amyotrophique. Cette maladie nécessite un traitement régulier par le Rilutek 50 mg, un médicament introuvable en Algérie. Le malade, Mokrane Lateb, en l'occurrence, est contraint de se procurer ce médicament à partir de la France, au prix de 348 euros pour une boite de 28 jours seulement. « Ce médicament, non seulement il n'existe pas en Algérie, mais il ne figure malheureusement pas dans la nomenclature des médicaments remboursables », déplore M. Lateb dans une lettre transmise à notre bureau, ajoutant : « Après avoir cotisé depuis plus de 21 ans à la sécurité sociale, je me retrouve aujourd'hui confronté à cette situation. Ai-je le droit à une prise en charge réelle et effective dans mon pays ? », s'interroge-t-il, avant de poursuivre : « Cette pathologie me ronge en permanence, provoquant ainsi la perte d'autonomie de mes fonctions motrices. » Dans sa grande détresse qui dure depuis un an, Lateb Mokrane interpelle les responsables concernés « pour se pencher sur cet épineux problème qui, j'en suis sûr, empoisonne la vie à beaucoup de mes concitoyens ».
