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Une manne qui ne tarit pas
Publié dans El Watan le 20 - 10 - 2008

La puissance coloniale, sans aller trop loin dans l'explication du livre, a commis le viol d'un peuple. Un viol au féminin (l'image dans le livre est très forte), dont le petit Younès (Jonas) sera marqué pour la vie, au point de ne pouvoir aimer la fille de la puissance colonisatrice. Nous avions parlé, en septembre, dans ces colonnes d'ouvrages à lire à l'aune psychanalytique, mais combien de lecteurs français ont vu cette dimension. Et c'est un peu pareil pour les autres livres publiés. Toujours sur l'Algérie, la publication de Jean Lacouture L'Algérie algérienne, chez Gallimard, est une sorte de compilation, en fin de carrière, des œuvres journalistique du reporter qui a bien connu l'Algérie de la guerre et des premières années de l'indépendance. Par contre, Matthieu Belezi, lui-même fils d'un ancien soldat appelé en Algérie, publie C'était notre terre (Albin-Michel), le pendant pied-noir de l'histoire de l'Algérie coloniale, qui a obtenu le prix Médicis 2008 et qui a bénéficié d'une bonne critique et d'un bon accueil médiatique. Il est vrai que le légendaire quotidien paisible du colon et l'amertume de l'exil soudain de «son» pays, cela émeut dans les chaumières. Ces derniers jours, est aussi paru au Seuil un livre de Lakhdar Belaïd, intitulé Mon père ce terroriste, original par la thématique, puisqu'il aborde l'autre guerre dans la guerre d'Algérie en France, celle qui sourdait dramatiquement entre les militants du Front de libération nationale et les messalistes du Mouvement national algérien. Basé à la fois sur un héritage (le titre est explicite) et sur des documents d'époque, c'est une autre version de l'histoire de la guerre de Libération nationale.
Nous en reparlerons après lecture. Chez Payot-Rivages est paru ce mois-ci également un livre de Todd Shepard, intitulé 1962. Comment l'indépendance algérienne a transformé la France, traduit de l'américain. Selon l'éditeur, «la guerre d'Algérie nous parle de la France d'aujourd'hui, en particulier des questions d'identité et de citoyenneté, mais aussi celles de rapatriés, de l'immigration, de la mémoire et de la réconciliation». C'est ce que montre ce livre salué par les historiens et qui devrait donner à réfléchir. Todd Shepard y explique, entre autres, comment «la Ve République, à ses débuts, s'est appuyée sur la guerre d'Algérie pour restreindre durablement les libertés individuelles et comment l'histoire de l'impérialisme et de l'anti-impérialisme français a été réécrite par l'administration, les politiciens et les journalistes pour présenter la décolonisation comme une ‘'fatalité'', un mouvement inévitable, au lieu de dire qu'elle marquait l'échec du projet originel d'intégration nationale dans les colonies». Enfin, aux éditions Timée, est paru un étonnant thriller sous le titre Djebel, écrit par Gilles Vincent. L'événement douloureux du suicide d'un appelé en 1960 revient avec force dans le Marseille de 2001. Ce soldat n'avait pas supporté un massacre dans une mechta commis par son groupe et il s'est donné la mort sur le bateau du retour. Ce suicide est camouflé en «mort au combat». Un de ses camarades, avant de mourir en 2001, se soulage en révélant l'atroce événement à la sœur jumelle du jeune appelé. Elle vient juste de confier l'affaire à un détective que les hommes qui ont participé au massacre vont mourir les uns après les autres, avant d'être aussi assassinée. Et l'enquête, menée par une commissaire de police d'origine algérienne, va mettre du piment à cette histoire d'un conflit qu'on croyait oublié et qui s'achève un certain 11 septembre 2001. Une façon de dire que la roue de l'histoire ne s'arrête pas et que les imprimeries ne chômeront pas de sitôt…

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