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Localisation, inventaire et cartographie au cœur des débats
Publié dans El Watan le 24 - 12 - 2008

Quant à Xavier Delestre, conservateur général du patrimoine à la direction régionale des affaires culturelles de Provence-Alpes-Côte d'Azur (France), dans sa communication introductive, il dira en substance : «La notion d'inventaire doit être comprise au sens le plus large du terme de façon à aborder les questions de stratégies de terrain et de méthodes de recherche utiles à la constitution de base documentaire d'objets archéologiques conservés dans les musées et dans des sites découverts. C'est à l'ensemble de ces préoccupations que la table ronde doit proposer des éléments de réponse en ouvrant des débats à partir des communications présentées. Elles offrent, ainsi, une vision géographique des territoires autour de la Méditerranée de la préhistoire à l'époque contemporaine». En effet, c'est dans une optique d'optimisation des techniques d'inventaire du matériel archéologique et de localisation des sites archéologiques et fouilles en Algérie, souvent balisées par des lois ou rompues par des conjonctures politiques nationales changeantes en matière d'inventaire du patrimoine culturel, oui ! Mais en fait, l'approche serait plus profonde. L'intérêt pour la réalisation dudit inventaire témoignerait d'un niveau de conscience de la dimension «patrimoine». D'une part, une situation d'occupation coloniale qui a duré 132 ans et une situation d'indépendance nationale qui a 46 ans d'existence (1962-2008). Entre les deux plages d'histoires, il y a, nous dit-on, des conditions qui ont concouru au passage (progressif ou brutal) d'une conscience coloniale à une conscience nationale du patrimoine culturel.
Selon le Dr Batrouni Mourad, directeur de la conservation et la restauration du patrimoine culturel au ministère de la Culture, «Ce n'est qu'en 1880 qu'un service des monuments historiques a pris naissance, et une commission des monuments historiques s'est vu instituée. Ce sont les principaux organes qui vont présider à la mise en place, dès 1881, des premières structures chargées de l'inventaire, celles qui vont servir d'assises à l'Atlas archéologique de Stéphane Gsell». Ainsi, la commande coloniale en matière d'héritage archéologique nous donne, selon Batrouni Mourad, de faire réaliser par les archéologues le bilan de l'œuvre romaine, en privilégiant les méthodes d'étude et d'évaluation quantitative de documents archéologiques, épigraphiques, numismatiques et littéraires. Un grand investissement est consenti dans l'archéologie urbaine : des villes antiques entières sont dégagées ; un intérêt particulier est porté aux monuments, tels que basiliques, forums, temples, thermes, ouvrages militaires, forts et fortins, routes et systèmes hydrauliques. Avec l'arrêté du 26 avril 1949 portant création, en Algérie, de circonscriptions territoriales pour la surveillance des gisements archéologiques et préhistoriques établies sur la base de la carte de répartition des vestiges romains (Atlas archéologique de Stéphane Gsell): la Maurétanie à l'Ouest, la Numidie au Centre et la Proconsulaire à l'Est. D'où un quadrillage méthodologique des trois anciens départements (Oran, Alger, Constantine) est opéré. Ainsi, de grandes campagnes de fouilles sont lancées dans la perspective de ce quadrillage territorial est-ouest : sites de Saint Leu (Portus Magnus), Cherchell, Tipaza, Rapidium, Tighzirt (Omnium), Hippone Annaba (Hippo Regius), Djemila (Cuicul), Khemissa, Thamugadi, Lambèse, Zama, Tiddis, Tébessa (Theveste), etc. Le patrimoine culturel sous l'Algérie indépendante est défini par l'orateur comme suit : «Aujourd'hui, en matière de valorisation du patrimoine culturel et devant l'étendue et la diversité des nouveaux besoins culturels, il est impératif de reformuler la politique de nos musées en envisageant une démarche d'ouverture, d'association et de participation adaptée judicieusement aux règles de protection et de conservation du patrimoine culturel. Le vol, le vandalisme et le trafic illicite des pièces archéologiques sont un fléau et un dommage aux implications et incidences nationales et internationales.
Des quantités considérables d'objets archéologiques et d'œuvres artistiques ont quitté clandestinement le territoire national». Nous noterons, également l'intervention de Ginette Aumassip, directrice de recherche au Centre national de la recherche scientifique CNRS (France) mise à la disposition des autorités algériennes au niveau du CNRPH (Alger) depuis 1966, ainsi que Ferroukhi Mahfoud de l'Institut national de recherche archéologique préventive (INRAP), Montpelier. Ils ont soulevé un point crucial. D'abord , l'on se pose la question suivante avec Ginette Aumassip : inventorier quoi et
pourquoi ? C'est le thème de sa communication qui a trouvé écho auprès de l'auditoire. «Le collationnement des informations sur un matériel archéologique doit servir à enrichir une banque de données informatisée accessible aux chercheurs universitaires, archéologues en utilisant notamment la photographie numérique et non pas à grossir les registres des administrations. Les archéologues doivent être dotés d'un GPS pour le repérage des lieux», dira-t-elle. Ferroukhi Mahfoud a mis l'accent sur l'archéologie préventive ; il avancera à ce sujet : «Des dégâts irréparables sont quotidiennement occasionnés par l'ouverture de routes, autoroutes, chemins de fer et constructions d'immeubles, etc., sur des sites enfouis en Algérie. Aujourd'hui, l'archéologie est l'une des rares disciplines qui voient constamment son objet d'étude disparaître sous ses yeux, et de façon définitive.»


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