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La crédibilité de l'élection présidentielle en jeu : Bouteflika sans adversaires
Publié dans El Watan le 27 - 12 - 2008

Le point d'orgue a été le strident youyou lancé par la sénatrice Zahia Belarous, ancienne présentatrice du JT et ex-ministre, inaugurant dans l'austère Sénat une nouvelle forme «d'expression politique». La machine à faire réélire le président Bouteflika se remet donc de nouveau en marche. Ces deux dernières années, elle a démarré plusieurs fois en trombe, puis s'est mystérieusement arrêtée. Cette fois-ci semble être la bonne puisque le scrutin est tout proche. Le chef de l'Etat n'a plus que quelques semaines pour annoncer sa candidature et être en conformité avec le calendrier électoral.
Les autres candidats, des lièvres
Le paradoxe, rarement vu ni en Algérie ni ailleurs, c'est qu'aucune candidature d'importance ne s'est manifestée jusque-là, en dehors de celle (considérée comme acquise) du Président en exercice. Aucun des poids lourds des élections passées n'a manifesté son intention de briguer le poste de chef d'Etat. Seuls quelques noms peu connus dans la sphère politique l'ont fait, sans attirer l'attention de l'opinion publique.
Les grandes personnalités politiques attendraient-elles le dernier moment pour se prononcer ou ont-elles carrément décidé de boycotter le scrutin d'avril 2009 ? Cette dernière hypothèse semble la plus plausible, car leur conviction, basée sur ce qui se déroule sous leurs yeux depuis deux années, est que les jeux sont faits : ils sont persuadés que le pouvoir politique, ses alliés et son instrument qu'est l'Etat feront tout pour réélire le Président-candidat et, par conséquent, confiner toutes les autres candidatures à un rôle de lièvre. Hamrouche, Mehri, Sadi, Ghozali, Tabbou, Sifi, à titre illustratif, et d'autres personnalités de poids se voient mal faire dans la sous-traitance en faveur de Bouteflika et crédibiliser une élection qu'il a tout fait pour fermer, en mobilisant ses troupes en sa faveur dans une campagne préélectorale qui ne dit pas son nom et qui dure depuis des mois voire des années.
En fait, tout le monde a compris, même le commun des mortels, que les jeux étaient faits dès le moment où le chef de l'Etat a trituré la Constitution pour faire sauter le verrou des deux mandats présidentiels.
Il y eut de sa part, durant de longs mois, un moment d'hésitation qui laissait espérer qu'il n'irait pas jusqu'à cette issue, mal vue dans le monde développé, empruntée la plupart du temps par des leaders ivres de leur pouvoir absolu qu'ils veulent garder jusqu'à la mort, pour ensuite le transmettre à leur progéniture ou à leurs proches.
Le spectre d'une élection sans candidat sérieux à opposer à Bouteflika, qui décrédibiliserait aussi bien le scrutin que le vainqueur programmé, hante actuellement les décideurs du pouvoir. Aussi ont-ils tenté ces derniers temps une opération consistant à «recruter» une candidature qui puisse quelque peu sauver la face.
Le choix s'est porté sur une candidature islamiste, afin de transformer l'élection en une lutte entre deux projets de société. Bouteflika, un démocrate ou un nationaliste qui barre la route à un candidat islamiste, quoi de mieux pour crédibiliser le scrutin ! Djaballah aurait été approché en ce sens.
L‘option islamiste
Il est assez connu, ayant été un temps candidat à l'élection présidentielle. La crainte des stratèges de la présidence est qu'il soit récusé par son propre camp : affaibli par les attaques, il perdrait de sa crédibilité, déjà entachée par les déboires vécus au sein des partis qu'il a créés puis perdus.
Les autres options islamistes paraissent fermées. Piégé par son soutien inconditionnel au président de la République, du fait de son appartenance à l'Alliance présidentielle, le MSP ne peut présenter la candidature de Bougerra Soltani à moins que son adversaire au sein du parti, Menasra ne décide de faire cavalier seul et de se présenter au nom de ses fidèles alliés. Reste l'option de l'ex-FIS.
Bien que beaucoup des leaders de cette mouvance ont été graciés, il sera difficile au pouvoir d'en retenir un, en raison du poids du passé, sauf si par une quelconque alchimie (dont les puissants ont le secret), il soit lavé de tout soupçon. Au demeurant, quelle que soit la candidature islamiste, elle ne captera pas un grand électorat, l'islamisme ayant perdu du terrain dans le pays. Sa seule fonction sera de sauver le scrutin de 2009 du désastre et d'éviter qu'il ne se transforme en un plébiscite du Président-candidat, d'autant que celui-ci traîne déjà deux boulets : la défection de dernière minute de l'ensemble des candidats à l'élection de 1999 en signe de protestation contre le traitement de faveur que lui avaient accordé les institutions étatiques et l'armée et le sort malheureux qu'il a réservé à Benflis au scrutin de 2004, ne lui pardonnant pas sa candidature contre lui.
Depuis des années, tout est fait par le pouvoir, par le biais de ses satellites politiques et sa télévision notamment, pour faire admettre aux citoyens qu'en dehors de Bouteflika, point de salut pour l'Algérie.
Mais le discours de propagande ne contrebalance pas leur opinion, généralement négative, sur ce qui a été fait en dix ans.
En dépit des sommes colossales triées des ventes du pétrole et du gaz dans une conjoncture exceptionnelle, L'Algérie n'a pas décollé. Seules quelques infrastructures de base témoignent d'un effort.
Tout le reste est au rouge et c'est certainement le sens de la grande défection populaire aux élections législatives et communales passées. Un danger guette le scrutin d'avril 2009 : le pouvoir, pour éviter toute surprise et aller au bout de sa logique, pourrait avoir la tentation de recourir à la fraude, cette maladie infantile des élections algériennes.


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