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Bras de fer
Publié dans El Watan le 11 - 06 - 2009

Les Iraniens vont clore à leur manière demain un cycle de consultations électorales que le monde avait particulièrement à l'œil durant ce mois de juin, après les européennes de moindre importance, il est vrai, et les législatives au Liban où l'Iran est accusé, du moins soupçonné d'intervenir sur la scène politique.
Ainsi donc ce pays, qui a célébré cette année le trentième anniversaire de l'avènement de la République islamique, occupe le devant de la scène mondiale avec cette série d'accusations, qui lui récuse évidemment de vouloir se doter de l'arme nucléaire, alors que ses progrès technologiques, notamment dans les lanceurs, sont aujourd'hui une évidence. Et nul doute que pour l'élection présidentielle de demain, le chef de l'Etat sortant en sera le grand favori. On aura encore une fois le clivage conservateurs-réformateurs, mais toujours dans le cadre de la République islamique, où le président de la République n'est que le deuxième personnage de l'Etat, et cela est très important à retenir, car cet élément permet de relativiser bien des approches. Dans ce contexte, le président sortant Mahmoud Ahmadinejad garde toutes ses chances de résister à la montée en puissance du conservateur modéré Mir Hossein Moussavi. Pour nombre d'analystes, le bilan du président Ahmadinejad n'est pas aussi mauvais, et il lui permet même d'espérer décrocher un second mandat. A titre d'exemple, et sous sa présidence, l'Iran a fait des percées, même s'il faut bien convenir que les programmes qu'il a accompagnés ont été lancés bien avant sa première élection. Ainsi en est-il du nucléaire. Et les Iraniens retiendront que c'est à lui que s'est adressée la nouvelle administration américaine en vue de rétablir un dialogue rompu depuis trente ans. Il est vrai qu'en ce qui concerne cette question, la réponse revient au Guide de la révolution, l'ayatollah Ali Khamenei. Ce n'est pas là un simple détail, même si le président Barack Obama a bousculé en quelque sorte certaines convenances selon lesquelles on observe un wait and see à l'approche d'une élection, et par voie de conséquence ne pas être accusé d'un quelconque parti pris.
Ahmadinejad critiqué
Le président sortant sera donc attaqué sur d'autres volets de sa gestion des affaires, notamment son populisme, même si cela lui vaut l'appui de larges franges de la population grâce à une politique sociale en faveur des plus pauvres. M. Ahmadinejad a effectivement choyé tout au long de son mandat l'électorat populaire qui l'a porté au pouvoir en 2005 et fait le pari qu'il le soutiendrait de nouveau. Sur le plan intérieur, l'inflation est passée d'environ 10% à plus de 25% sous son mandat. Le chômage dépasse 12%. Et le spectre d'un déficit budgétaire colossal se profile à l'horizon si les prix du pétrole ne se reprennent pas. Face à ses adversaires, M. Ahmadinejad a aligné des chiffres et diagrammes contredisant ces données officielles et conduisant MM. Mousavi et Mehdi Karoubi, un autre candidat réformateur, à dénoncer ensuite des « mensonges ». Le président table sur le soutien des bénéficiaires de ses largesses, avec des prêts sans intérêt, dons en liquide et subventions sur les produits de première nécessité.
Son principal adversaire, M. Mousavi, bénéficie du soutien visible et bruyant d'une bonne partie de la jeunesse dans les villes qui revendique de plus grandes libertés individuelles. M. Mousavi, ex-Premier ministre de retour sur la scène politique après 20 ans d'absence, a attaqué le président sortant en l'accusant d'attenter à l'image de l'Iran à l'étranger. Contrairement à ses prédécesseurs, qui gouvernaient le pays depuis la capitale, il a sillonné l'Iran sans relâche quatre ans durant. En 2005, il se posait en « serviteur du peuple ». Cette fois, il est celui qui se bat contre le « cercle fermé de ceux qui ont monopolisé l'économie ». Durant les débats télévisés, il a lié ses adversaires aux « profiteurs » du régime, qualifiés l'an dernier de « mafia économique ». « D'où vient l'argent de votre campagne ? », a-t-il demandé à M. Moussavi, avant de l'accuser d'avoir le soutien de l'ex-président Akbar Hachemi Rafsandjani (1989-1997). Ce dernier, réputé disposer d'une fortune considérable, avait été laminé au deuxième tour de la présidentielle de 2005 par M. Ahmadinejad.
Le président a utilisé la même tactique avec M. Karoubi. « Comment avez-vous acheté votre maison ? », lui a-t-il lancé avant de l'accuser d'avoir perçu des fonds, lorsqu'il présidait le Parlement, d'un homme d'affaires ensuite jeté en prison pour corruption. Dans les deux cas, le président s'en est pris à des figures emblématiques du régime : des religieux au passé révolutionnaire irréprochable mais dont l'origine de la fortune personnelle restait jusqu'ici un sujet tabou. Son troisième adversaire, l'ancien chef des Gardiens de la révolution, Mohsen Rezaï, l'a attaqué plus durement, en mettant en cause son exercice solitaire du pouvoir. « Il a créé un vide autour de lui et personne ne se sent en sûreté à sa proximité », a dit M. Rezaï en insistant aussi sur la « mauvaise situation économique du pays ». M. Ahmadinejad a simplement mis la critique de son adversaire sur le compte d'un « manque de connaissance de la gestion courante des affaires ».


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