Constantine De notre bureau La même mesure, selon des sources sûres, a frappé Bassi El Aïd, Wadi Ali, Soltani Khaled, Chouchani Amara et Khezane Mohamed, reconnus complices dans l'affaire des 14 quintaux de kif traité saisis le 7 juin dernier par la Section de sécurité et d'intervention (SSI), relevant de la gendarmerie de la wilaya d'El Oued. L'audition du réseau spécialisé dans le trafic de narcotiques a nécessité toute la journée d'hier de par la complexité de l'affaire où se mêlent 1425 kilos de kif, plusieurs milliards en billets de 1000 et de 500 DA, plusieurs kilos de bijoux en or, 10 véhicules de grosse cylindrée (Mercedes, 4×4, Golf, Peugeot 207, Citroën…), un camion de gros tonnage destiné à la livraison du cannabis traité. N'était la compétence des magistrats du pôle judiciaire spécialisé de Constantine – dont la création remonte à 2007 à l'issue des réformes initiées par le ministère de la Justice –, ce volumineux dossier aurait pris plusieurs jours dans des tribunaux à compétence ordinaire. Agé de 38 ans, le principal mis en cause risque gros dans cette affaire qui a secoué le monde des narcotrafiquants maghrébins. Selon les premiers éléments de l'enquête, Ounissi Bachir, le seigneur de la drogue, est un richissime trafiquant. Pour le blanchiment de ses milliards, il n'a pas hésité à «investir» dans le mobilier et l'immobilier. Des biens qui risquent d'être saisis sur ordonnance du juge d'instruction, eu égard aux dispositions de la loi régissant le blanchiment d'argent, dont l'appréciation revient au magistrat instructeur. Selon toujours la même source, l'itinéraire d'approvisionnement et de livraison de la drogue n'est plus un secret ; il passe par les wilayas de Tlemcen, Relizane, Tiaret, M'sila, Biskra et El Oued.
