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Le film a souillé la mémoire de Mohamed Boudiaf
Déclaration de Aïssa Boudiaf sur les contrevérités contenues dans le film de Ahmed Rachedi sur Mostefa Ben Boulaïd
Publié dans El Watan le 29 - 06 - 2009

A l'occasion de la célébration du 17e anniversaire de l'assassinat du combattant Mohamed Boudiaf le 29 juin 1992, je rends hommage à tous les combattants qui se sont sacrifiés pour libérer l'Algérie du joug colonial qui a duré plus d'un siècle.
C'est dans le sillage de la prévalence de l'esprit de sacrifice durant la résistance patriotique que Boudiaf, moulé dans cet esprit, n'a pas hésité un instant à répondre à l'appel de la nation, après un exil au Maroc qui a duré 28 ans. Ce retour était motivé par le besoin de sauver l'Algérie qui s'était confinée dans une crise multidimensionnelle sans précédent. Boudiaf assuma ses responsabilités et entreprit de rassembler les forces existantes afin de ramener la sécurité et la confiance dans ce pays exsangue. Il fut en fin de compte récompensé par l'horrible assassinat que tout le monde a voir sur le petit écran. Dans quelques jours, le peuple algérien aura l'occasion de voir de nouveau sur le grand écran, son « deuxième assassinat ». Cette fois-ci, c'est à travers le film sur Mostefa Ben Boulaïd que Boudiaf, représenté dans la peau d'un personnage hystérique, voire atteint de démence dans une phase cruciale, correspondant à celle de la finalisation du processus du déclenchement de l'insurrection nationale, précisément lors de la réunion historique du 23 octobre 1954. La représentation de Boudiaf dans le film dans cet étrange personnage, excessivement fumeur, jetant des feuilles à tort à travers sans respect aucun, cache mal cette volonté à vouloir le dénigrer, cet homme intègre et vertueux. Je vous informe que Boudiaf ne fumait pas à cette époque du fait qu'il était malade, tuberculeux et ayant subi une ablation d'un poumon lors d'une opération en 1958 à Fresnes en France, cela d'une part.
D'autre part, la règle sévissant à l'époque dans le mouvement national avait strictement interdit aux militants de fumer lors des réunions. Par ailleurs, dans le film sur Ben Boulaïd, les faits rapportés sont totalement faux, s'agissant de la désignation du responsable national par les 22. En effet, les membres des 22 n'ont pas voté pour Ben Boulaïd, et ce dernier avait confié cette responsabilité à Boudiaf comme cela a été rapporté dans le film. C'est faux, la désignation du responsable national s'est faite par vote sous la présidence de Ben Boulaïd qui jouissait de la confiance de tous, qui s'était chargé du dépouillement et de la proclamation des résultats. Le premier tour ne donna pas de majorité. Après le second tour, Ben Boulaïd revient pour déclarer que le résultat était acquis sans donner aucune précision. Sur ce, la réunion des 22 avait pris fin. Le même jour, Ben Boulaïd, dans un entretien en tête à tête avec Boudiaf, l'avait informé de son élection en lui communiquant les bulletins de vote que Boudiaf avait précieusement gardés. Cette version des faits a été rédigée par Mohamed Boudiaf sous le titre Préparation du 1er Novembre dans le journal El Jarida n°15 novembre/décembre 1974, à l'occasion du 20e anniversaire du déclenchement du 1er Novembre 1954. Quant à moi, qui suis le frère de Boudiaf Mohamed, je ne suis pas là pour le défendre mais pour préciser des faits historiques facilement vérifiables. Je me demande si le fait de dire que Ben Boulaïd a préféré se désister au profit de Boudiaf était un élément ignoré par Boudiaf lui-même.
Si cela avait été le cas, Boudiaf, de par son intégrité et son honnêteté, l'aurait mentionné en 1974 dans Préparation du 1er Novembre ; il a précisé dans cet écrit que Ben Boulaïd lui-même lui avait annoncé son succès à l'élection. Est-il dans la nature de cet homme de tromper son meilleur ami ? Je pose la même question au lecteur : admettons que Ben Boulaïd, après le dépouillement du scrutin, se soit trouvé élu comme responsable national et a préféré mettre Boudiaf à sa place, est-il possible de concevoir qu'un homme aussi valeureux que Ben Boulaïd puisse un jour apparaître dans la peau de quelqu'un d'indigne et raconter ce qu'il a fait aux autres ? La version relatée par Boudiaf en 1974 sur le vote et la désignation du responsable national est exactement celle qui a été relatée par le moudjahid Kechida Aïssa dans la page 73 de son livre, Les ingénieurs de la révolution. Rabah Bitat lui-même a donné cette même version le jeudi 24 mars 1955 dans le journal L'Echo d'Alger lors de son arrestation. Mechati Mohamed avait déclaré dans le quotidien El Watan, dans son édition du 4 mai 2002, que le groupe des 22 avait voté pour Boudiaf comme responsable national. Toutes ces déclarations sont des faits historiques irréfutables et consistent un démenti cinglant aux différentes versions tendancieuses débitées, aussi bien à travers le film sur Ben Boulaïd qu'à travers certains écrits sans aucune teneur historique. Cette cascade de falsifications apparues dans le film, qui avaient pour objectif vraisemblablement de représenter Boudiaf dans un personnage débile, laisse supposer qu'il y aurait volonté, à travers ce film, de justifier son assassinat. Il faut dire qu'à travers les contrevérités sur Boudiaf contenues dans le film sur Ben Boulaïd, il y a des velléités à souiller la mémoire de Boudiaf que le réalisateur du film Ahmed Rachedi porte l'entière responsabilité, et je garde tous mes droits pour poursuivre en justice pour diffamation le réalisateur de ce film, relatant la vie de Ben Boulaïd dans sa version actuelle.


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