En dépit de son statut de chef-lieu de daïra auquel elle a accédé, il y a plus de 30 ans, la ville de Ras El Oued continue de subir de plein fouet les conséquences de l'enclavement accentué par une conjoncture économique difficile. Cette grande agglomération de plus de 50 000 âmes, faute d'investissement, ne compte pas une seule fabrique, le taux de chômage est alarmant, une étude locale le situe à hauteur de 60%. Les fameux projets inscrits dans le cadre du Calpi et sur lesquels tous les espoirs étaient fondés sont finalement tombés à l'eau. Néanmoins, la remise en état d'une partie du chemin de wilaya 141 reliant Ras El Oued à Aïn Oulmène via Ouled Si Ahmed permet un tant soit peu à la région de respirer. Ce tronçon, dont 10 km relèvent de la wilaya de Bordj Bou Arréridj ne présente aucun risque, il est à l'abri des inondations, contrairement au CW 64 qui, à la moindre précipitation, se trouve coupé à la circulation, notamment la partie relevant de la wilaya de Sétif qui l'a reléguée au second plan, selon une source officielle. L'enveloppe qui aurait été destinée à ce projet aurait servi à l'assainissement des dettes des entrepreneurs sollicités lors de la visite du président. Le P/APC nous a confirmé que le projet est inscrit pour l'exercice 2005, il exhorte les autorités de la wilaya de Sétif à réhabiliter le tronçon de 10 km relevant de la daïra de Aïn Oulmène. A l'heure actuelle, ce tronçon est tout de même fréquenté par les nomades venant du Sud, une fois à Aïn Oulmène ils prennent un raccourci pour rejoindre Bordj Bou Arréridj via Ras El Oued.
