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« L'exubérance des rôles, une enrichissante exploration humaine »
Nadia Kaci. Actrice et comédienne
Publié dans El Watan le 08 - 02 - 2005

Nadia Kaci, actrice algérienne, trentenaire gracieuse, révélée dans Bab El Oued City, crevant l'écran dans Viva Laldjérie de Nadir Moknèche, un tempérament bien trempé et d'une grande franchise, revendique le théâtre et sa cinéphilie pour Magnani, Loren, Rowlands, Redford ou encore David Lynch.
On attendait l'actrice mais c'est la comédienne, Nadia Kaci, qui se produit sur les tréteaux d'Alger et d'Oran pour une performance théâtrale intitulée Femmes en quête de terres...
Je suis seule sur scène où j'interprète plusieurs personnages. C'est l'histoire d'une jeune femme algérienne qui part en France pour y rejoindre son amoureux qui est à Londres. Mais elle n'a pas de visa pour le Royaume-Uni. Elle fait une escale à Paris où elle sera hébergée par sa tante, très acariâtre, qui n'est pas très ravie de la recevoir. Elle finira par s'installer chez cette tante. L'escale commence à s'éterniser. Et sa tante lui trouvera un travail. S'occuper d'une dame âgée qui a la maladie d'Alhzeimer. Aussi, la jeune fille comblera le silence et la mémoire de cette dame en racontant sa mémoire personnelle. Des souvenirs, des tranches de sa vie... Des personnages, des femmes en quête de terres.
Des personnages d'une grande solitude...
Un univers décalé qui renvoie cette jeune fille algérienne à sa propre solitude... Même si les personnages sont opposés, j'aime les présenter comme un petit état d'humanité.
Femmes en quête de terres raconte la condition humaine et inhumaine des femmes...
Femmes en quête de terres n'est pas un pamphlet politique. C'est l'opposition de la légèreté à la cruauté, de l'humour à quelque chose de sombre. Nous sommes entourés de cruauté que j'aime décrire. Effectivement, la condition de la femme en Algérie ou dans beaucoup d'autres pays et même en France d'ailleurs nous interpelle.
Les femmes battues, le machisme, la misogynie...
Bien sûr, exactement ! C'est quelque chose, finalement, d'assez cruel et pervers, dans la façon d'être vécu. Des fois, j'ai l'impression que, dans certaines sociétés, si l'on pouvait éliminer les femmes, on le ferait. Mais, bon, on en a besoin pour la reproduction peut- être.
Etes-vous féministe ou féminine ?
Plutôt féminine. Féministe, c'est beaucoup de travail. Moi, j'ai beaucoup d'admiration pour les féministes, parce qu'elles se sont engagées complètement dans un combat qui est noble. Et je n'ai pas cette énergie-là. J'ai simplement la possibilité d'observer de temps en temps et de pouvoir un certain moment, exprimer des choses.
Par exemple...
Par exemple au code de la famille qui me révulse au plus haut point. Je trouve que c'est totalement injuste. Il n'aurait jamais existé. Je ne comprends pas qu'il existe toujours. C'est bien qu'on ait compris qu'il y a des choses à changer maintenant dans ce code. Et peut-être, un jour, il disparaîtra complètement. Et cela, sera une grande libération. On est obligé d'arriver à cela pour réhabiliter une certaine justice. L'égalité, voire la parité homme-femme.
Dans le film Viva Laldjérie de Nadir Moknèche, vous avez crevé l'écran. Votre rôle (celui d'une prostituée) était-il difficile à camper ?
Non, c'était un rôle très agréable à jouer. Parce qu'il y avait plusieurs facettes dans ce personnage. Et où du coup, le jeu va dans une exploration, qui, pour un comédien, est assez épanouissant. Le rôle de composition est agréable à incarner. De toute façon, aller vers l'exubérance, c'est toujours intéressant pour un comédien. Ce personnage, je l'aime beaucoup. Ce n'est pas parce que c'est une prostituée.
Une perdante, une looser...
Oui, mais c'est la seule qui a cette gaieté et joie. Cette espèce de joie de vivre, de légèreté... Même si elle connaît un destin dramatique. Dans le film, elle dégage cette espèce de naïveté et d'insouciance.
Avez-vous appréhendé les scènes de nudité dans le film Viva Laldjérie ?
D'abord, il y a une chose, je ne vis pas en Algérie. Je suis protégée par cela. J'ai la distance et j'ai fait pas mal d'autres films avec des réalisateurs français, algériens ou tunisiens, ou bien des pièces de théâtre qui m'ont permis de réfléchir à mon métier de comédienne. Avant de réfléchir à ce qui va choquer ou pas un public plutôt qu'un autre et notamment celui algérien. J'ai une outrecuidance de douze ans avec l'Algérie. Donc, c'est peut-être pour cela que je me suis autorisée à le faire. Et certainement, si je vivais en Algérie, je ne l'aurais pas fait. Parce que j'aurais eu la pression de ma société. En France, je ne l'ai pas. J'ai simplement lu un scénario et épousé un rôle entièrement. Avec tout ce qu'il m'a apporté y compris cette scène (de nudité) et comme on me l'a proposée dans le scénario. J'assume toutes ses scènes. Maintenant, l'intimité et la pudeur qui sont en chacun de nous font qu'il existe des scènes plus difficiles que d'autres.
En tant qu'actrice algérienne, vous avez brisé un tabou...
Ben, il faut commencer, peut-être. Et je n'ai même pas envie de réfléchir à la façon dont on doit commencer parce que je vais commencer à me bloquer et à me censurer.
C'est le second film que vous tournez avec le réalisateur Nadir Moknèche. Une fidélité ?
Nadir Moknèche, c'est quelqu'un que j'apprécie en tant que réalisateur. C'est vrai que les rôles qu'il m'a proposés ont toujours été intéressants pour moi au niveau de la composition. Et je les ai fait à chaque fois avec plaisir.
Et sous la direction de Kamel Dehane dans le film Les Suspects ?
Le film est plus sombre. C'est une film d'atmosphère qu'il a complètement réussi. Et ce n'était pas évident à réussir. J'ai beaucoup aimé interpréter le personnage d'une femme-courage dans l'Algérie d'aujourd'hui. Et puis, cette histoire d'amour. C'est tellement vrai de parler d'amour à notre époque.
Pensez-vous à un grand rôle pour vous ?
Je ne sais pas s'il arrivera ce rôle. J'ai la chance de passer du théâtre au cinéma. Au théâtre, j'ai de très beaux rôles, notamment dans la dernière pièce que j'ai faite Don Juan vu par les femmes. Le passage d'un rôle à un autre cela me nourrit et me forge. Je suis comédienne jusqu'aux bouts des ongles.
D'ailleurs, vous écrivez aussi les textes de théâtre...
Oui, quand on a des choses très fortes en tête, au bout d'un moment, on a envie de les coucher sur papier. Je ne peux pas me passer d'écriture. Une sorte de pulsions scripts, une thérapie
Des projets de film en gestation...
Oui, mais no comment !
Ici, en Algérie et ailleurs...
Rires. Ici, en Algérie et ailleurs


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