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Commune d'Adekar : Tizi-Ougueni, un village en pleine mutation
Publié dans El Watan le 02 - 05 - 2010

Fondé au 15e siècle, selon la volumineuse monographie réalisée par deux étudiants du village, Tizi-Ougueni, avec ses 1072 hectares, paraît être le plus grand village de la commune d'Adekar. Autant sa superficie est vaste autant les besoins collectifs se font de plus en plus sentir. Après avoir traversé une période de mésintelligence et de démobilisation totale provoquées essentiellement, comme on le dit si bien au village, par «El boulitique», Tizi-Ougueni, dont la population est estimée à plus de 1000 habitants, a retrouvé ses derniers temps sous la houlette du comité du village et de l'association culturelle Thiwizi la voix de la fraternité et de la solidarité.
En l'espace de quelques mois seulement après son installation, la nouvelle djemâa a réussi à restaurer la dynamique de groupe et à donner un certain dynamisme au village en renouant avec les grandes actions de volontariat et en s'assignant des projets bien précis dont certains sont déjà réalisés. S'investissant dans tous les domaines de la vie communautaire (social, culturel, cultuel…), la djemâa, en collaboration avec la jeune association Thiwizi, est parvenue à redonner confiance aux villageois et à réussir le pari de resserrer les liens déliés de la communauté. «Le village, comme beaucoup de localités kabyles, a traversé de pénibles épreuves, il s'est totalement désorganisé à cause notamment des frictions politiques. Heureusement que les bonnes volontés existent toujours. Grâce au travail de groupe, le village peut se targuer aujourd'hui d'avoir retrouvé la voix de la raison» nous déclare un villageois. Tout le monde tend actuellement à consolider cette nouvelle réalité.
Même un éducateur du village qui fait provisoirement office d'imam, dans ses prêches de vendredi, insiste souvent sur l'urgence d'oublier les vaines querelles et de s'associer pour le bien de la communauté. Avec le concours de l'APC notamment avec l'approvisionnement du comité en matériaux de construction, le village a déjà à son actif des projets d'envergure réalisés grâce au volontariat. Le plus en vue est peut-être le réseau d'AEP, terminé et inauguré ces jours-ci, qui met un terme à la corvée d'eau que supportait le village depuis sa fondation. Le raccordement de tous les foyers à l'AEP est perçu comme l'une des plus grandes victoires de l'année 2010. Réalisation d'une place publique, aménagement du mausolée d'un wali essalah du village Sidi Brahim Akhelladi, éclairage public, divers travaux de nettoiement… «Beaucoup de choses ont été réalisées, mais il nous reste beaucoup d'autres choses à faire pour fixer nos populations et les motiver à travailler au bien être de toute la communauté» nous déclare Harzouz Amer, le tamen du village.
Le plus onéreux projet inscrit pour le long terme est la grande mosquée érigée au milieu du village qui malgré qu'elle ne soit pas encore finalisée affiche un aspect imposant, une partie de son sous-sol va abriter sous peu la bibliothèque de l'association Thiwizi. Pour célébrer la fraternité retrouvée et ses belles réalisations, le village a organisé diverses activités durant la dernière décade du mois d'avril. En l'honneur du village mais aussi bien du 30e anniversaire du printemps berbère, Tizi-Ougueni s'est paré aux couleurs du printemps : couscous collectif, gala artistique, expositions diverses (plats traditionnels, bijoux kabyles …), confection d'une revue «spécial printemps berbère», azenzi… Après ce sursaut d'énergie, le village a maintenant les yeux rivés sur d'autres grandes réalisations. «Nous n'avons pas beaucoup de moyens mais nous avons retrouvé le chemin de la bonne volonté, avec l'assistance de l'APC dont je tiens à souligner la disponibilité, nous allons entamer dans les tout prochains jours la réfection de notre fontaine publique et peut-être restaurer certaines anciennes maisons pour les transformer en petits musées kabyles» nous déclare le responsable du village.
Azenzi, une tradition ressuscitée
Tizi-Ougueni a ressuscité Azenzi, une des plus vieilles traditions kabyles qui se perd et dont les jeunes générations n'en connaissent même pas le nom. Sortie collective aux champs, cueillette de fleurs et organisation de petits jeux notamment la recherche par couple d'œufs cachés dans les buissons : voici à gros traits en quoi consiste cette fête printanière. Cette tradition institutionnalisée jadis par la Kabylie puritaine, pour permettre aux jeunes célibataires des deux sexes de se rencontrer et y établir à l'occasion des liens de mariage, s'est quasiment éteinte ces dernières années. La scola-risation des filles l'a rendue de fait, caduque. «Ce que nous visons à travers cette célébration, c'est la redécouverte de nos traditions et leur transmission aux nouvelles générations. C'est vrai, le coté matrimonial de cette tradition est dépassé, mais il reste quand même le coté divertis-sement collectif qu'il faut sauvegarder» nous dit Halim Hamou, le président de l'association Thiwizi.


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