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Intervention du ministre des Finances devant le MEDEF
« Nous voulons plus d'engagements »
Publié dans El Watan le 09 - 02 - 2005

J'appelle, au nom du gouvernement, à plus d'engagements, notamment dans l'investissement direct », a lancé le ministre des Finances, Abdellatif Benachenhou, à l'adresse de la communauté d'hommes d'affaires français présents dans le cadre d'une rencontre franco-algérienne pour l'identification des opportunités d'affaires en Algérie.
Le ministre des Finances s'est félicité que la délégation des chefs d'entreprise français soit « si nombreuse, diversifiée et pleine d'attentes ». Soulignant que l'ouverture économique s'amplifiait en Algérie, il a évoqué la réforme en cours pour la transformation de l'organisation de l'économie algérienne. Sur le plan sectoriel, il a pointé trois marchés porteurs : les hydrocarbures, 43% de la richesse nationale, qui vont bénéficier de la nouvelle loi sur les hydrocarbures, le crédit bancaire, qui n'est pas assez concurrentiel pour le moment, et le tabac. Pour ce dernier, le ministre a affirmé que le gouvernement ne voulait pas qu'« un monopole privé remplace un monopole public » et souhaitait la présence de trois à quatre opérateurs. Le ministre a rappelé la décision du gouvernement d'ouvrir le capital des trois banques publiques (BNA, CPA, BDL) en vue de permettre une meilleure concurrence au niveau du marché de crédit bancaire. « On trouvera un moyen de travailler ensemble », a-t-il déclaré. En matière de privatisations, « nous avons beaucoup progressé dans les petites privatisations, mais nous avons pris du retard en matière de grandes privatisations. Cela à cause des tenants du statu quo et de notre manque d'expertise », a-t-il précisé. Le premier argentier du pays, qui a informé sur la mise en mouvement du processus de privatisations des entreprises publiques, a évoqué le nombre de 117 entreprises privatisées. Dans un message allusif aux patrons français, il sollicitera l'expertise française en matière de privatisation de grandes entreprises tout en faisant appel à l'implication française dans les prises de participations. « L'Algérie a les moyens financiers de prise en charge des plans sociaux », a-t-il, par ailleurs, indiqué comme pour mieux signifier la volonté du gouvernement de passer à l'économie de marché. En ce sens que les entreprises boiteuses qui ne sont pas viables seront forcément liquidées. En ce qui concerne la régulation de l'économie, « le gouvernement a la volonté de diminuer les charges des entreprises. Notre système d'exonération, jugé parfois excessif, doit consolider l'investissement. Il faut savoir aussi qu'en Algérie, les intrants pour les entreprises, comme l'énergie, l'eau, le téléphone, sont très bon marché. Et que les flux additionnels de financement bancaire vont au secteur privé. Des sommes très importantes sont prêtées par les banques aux entreprises. » Le ministre s'est également positionné en faveur du financement des investissements des entreprises étrangères de droit algérien. Malgré tout, le ministre a cité cinq inquiétudes en ce qui concerne le déroulement de la réforme. Premièrement, la difficulté de convaincre les partisans du statu quo. A ce sujet, le ministre n'a pas raté l'occasion de dénoncer la « défense d'intérêts non légitimes ». Deuxièmement, la présence du secteur informel, « qui dérègle les marchés et affecte la fiscalité ». Troisièmement, le déficit d'expertise dans l'entreprise et dans les institutions de l'Etat, qui bloque le développement et qui est lié au départ des cadres algériens. Quatrièmement, le marché du crédit bancaire. Et enfin, l'euro, qui « fait beaucoup de mal à notre pays en renchérissant l'acte d'investir, de produire, de consommer... ». Le ministre a souligné la difficulté de réaliser une réforme économique dans un contexte d'ouverture politique. Il a interpellé directement l'assemblée, disant : « Nous attendons de votre part infiniment plus d'engagement et pas seulement dans le commerce, mais dans les investissements directs, les partenariats et la privatisation. Nous attendons plus d'expertise dans vos interventions, car nous sommes de très mauvais acheteurs et vous avoir choisis ne veut pas forcément dire que vous êtes les meilleurs... Nous attendons plus de transparence car, dans le secteur informel, certaines pratiques, comme la surfacturation, sont aussi le fait d'entreprises françaises. Enfin, nous attendons plus de solidarité, car l'euro est une contrainte au développement de l'économie algérienne. » Interrogé par Yves-Thibault de Silguy, le président du comité algérie du MEDEF International, sur le problème du foncier, il a indiqué : « Il n'y a pas de pénurie du foncier industriel ou économique en Algérie, mais il est réparti de façon inacceptable. La loi de finances 2005 a pourtant statué : les entreprises publiques excédentaires en matière de foncier doivent restituer les terrains au domaine public. Nous allons dégeler le foncier et redéployer le stock. » Un intervenant a pointé du doigt les entreprises françaises qui effectuent des opérations de décentralisation dans d'autres pays, mais pas en Algérie. « Il y a une peur française face à la délocalisation », a expliqué le ministre. « J'aiderais à cela, mais sur des choses concrètes. J'ai mis en place, il y a trois ans, le Fonds pour le partenariat. Mais il ne dépense pas un sou alors c'est à vous d'apporter des idées ! » En répondant à une question sur les activités bancaires, le ministre en a profité pour parler de la présence « d'escrocs » . Enfin, à propos du partenariat économique franco-algérien, le ministre a conclu : « Le levier principal du développement en Algérie, ce n'est pas la ressource financière seule. Elle doit être mariée à une expertise de qualité. Le succès de la coopération franco-algérienne ne se voit pas au volume des investissements directs français en Algérie. »
Ali Benyahia , Olivia Marsaud


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