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« Nouveau week-end : entre cohésion spirituelle et consensus de mondialisation du progrès économique et scientifique. »
Nourredine Hakiki (Professeur de sociologie et directeur du laboratoire de changement social, université de Bouzaréah)
Publié dans El Watan le 31 - 07 - 2009

L'Algérie, à travers le pouvoir actuel, vient à peine de passer d'un week-end typiquement algérien, jeudi-vendredi, à un semi week-end « universel » vendredi-samedi.
Et pourtant, le processus de la mondialisation - croissance économique, développement scientifique et technique, emploi, travail, industrialisation, lutte contre le chômage, logement, bâtiment, services, agriculture, culture, économie, banques, éducation, environnement, écologie, etc., tous ces ingrédients complexes pour être réalisés, exigent de la part de l'Etat une multiplication par dix ou par vingt le nombre des heures de travail.
Parce que l'époque actuelle de l'ère de l'internet, du décalage horaire, du week-end différencié, de la croissance économique rapide, du développement technologique, de la gestion des ressources humaines, du système financier et ses valeurs boursières, en un mot de la densité sociale et morale de l'ordre mondial et son renouveau, est dictée par la formule suivante « agir plus vite que le temps » au lieu de « laisser le temps au temps » ou de « laisser passer le temps ». Ces forces montantes contemporaines se trouvent malheureusement en crise à cause des forces anciennes qui résistent à tout changement. Permettons-nous simplement de signaler, à titre indicatif, que les pertes sont évaluées presque à cinq millions de dollars par jour, ce qui représente environ 500 à 700 millions de dollars par année, sans compter les innombrables heures de travail perdues au niveau de la production et de la productivité. Et l'Algérie, qui a déjà enregistré un retard de dix années lors de la décennie noire, ne peut agir que conformément à son intérêt général.
A cause de l'accroissement de la densité sociale, la légitimité de l'ordre social algérien dépend de l'efficacité et de la rationalité des institutions, des mécanismes de socialisation et de la qualité des valeurs intériorisées par le citoyen. Après cette parenthèse, proposons-nous maintenant d'examiner les causes de résistance au changement social en vue d'appliquer les principes du renouveau mondial et ses mécanismes actuels dont le week-end dit universel. En effet, le romancier et essayiste André Malraux (1901-1976) avait déclaré que le « XXIe siècle sera spirituel ou ne sera pas ». Il s'agissait en fait presque d'une affirmation certaine.
Et pourtant, ses écrits nous renseignent d'une époque d'instabilité et d'angoisse, subordonnée à la seule volonté de créer des normes et des valeurs nouvelles. Même Emile Durkheim, dans sa thèse sur la « Division du travail social », a analysé tous les mécanismes conflictuels entre la solidarité « mécanique » ou de ressemblance ou la solidarité « organique » ou de complémentarité. Le quater classique proposé par ce sociologue peut nous aider à comprendre les causes sociales de l'engendrement des structures de résistance au changement du week-end universel ou mondial. Il s'agit de l'« anomie », l'« altruisme », l'« égoïsme » et le « fatalisme ». Ces quatre concepts nous confirment le mal profond de l'époque contemporaine mondiale et ils nous éclairent sur la crise des valeurs du modèle capitaliste et le dérèglement financier actuel, notamment la crise de l'industrie, de l'investissement et de l'emploi. S'agit-il du conflit permanent et continu entre le « spirituel »et le « positif » ?
En revanche, la crise financière et économique du modèle capitaliste mondial est en quelque sorte un dérèglement des valeurs et des normes sociales. Parce que la globalisation est souvent décrite comme une entité différenciée et sans destin. La tragédie de notre époque semble être aussi le problème de la démocratie, de la modernité politique, de la citoyenneté, de la société civile, etc. Pour mieux comprendre notre propos concernant le phénomène de résistance au changement du week-end universel, nous avons d'un côté les solidarités appelées « mécaniques » ou de ressemblance, où l'individu se perçoit comme semblable aux autres et n'a, par conséquent, qu'une conscience fruste de son individualité ; et d'un autre côté, les systèmes sociaux dits « positifs » correspondant à un stade avancé de l'évolution, où l'individu a tendance au contraire à s'attribuer une essence unique. D'où la contradiction de l'ambivalence du week-end semi-universel retenu dans le cas de l'Algérie actuelle.
Enfin, et pour terminer, nous devrions néanmoins poser quelques interrogations concernant le processus d'intégration mondiale actuel : par quels mécanismes les individus des différentes sociétés ayant intériorisé depuis des siècles des valeurs et des normes relevant de leur propre système de solidarité, pourront-ils s'intégrer dans le nouvel ordre mondial ? Sous quelles conditions leurs activités seront-elle « compatibles » avec le maintien d'une société cohérente et globale ? Sous quelles conditions et par quels processus l'autonomie de l'individu est-elle compatible avec le nouveau contrat social et mondial ? La réponse à ces interrogations ne peut apparaître que sous un angle d'engendrement des rapports sociaux différencier et conflictuels. C'est une nouvelle crise sociale de la globalisation complexe entre, d'une part, les valeurs des mœurs de chaque système social, et d'autre part, le consensus de la mondialisation sous la contrainte de ce que nous avons proposé : « Aller plus vite que le temps » et ne jamais laisser « le temps au temps » ou « laisser passer le temps ». Et la globalisation actuelle exige une gouvernance rationnelle et très efficace.


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