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Rice en Europe
La realpolitik américaine
Publié dans El Watan le 10 - 02 - 2005

En visite hier à Bruxelles, la secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, a eu, dans la matinée, des entretiens avec le SG de l'OTAN, Jaao De Hoop Scheffer, et, en fin d'après-midi, avec le président de la Commission européenne, Manuel Barroso.
Le contenu de ces entretiens, comme celui de la conférence de presse donnée au siège de la Commission européenne, a porté principalement sur la situation en Irak, en Afghanistan, au Moyen-Orient et en Méditerranée. Les grands sujets en fait, qui sous-tendent les relations euro-atlantiques. C'est que Mme Rice est venue en éclaireur sur l'ordre du jour de la réunion informelle des ministres de la Défense de l'OTAN qui se tient aujourd'hui et demain à Nice (France) et pour préparer la participation du président George W. Bush au sommet de l'OTAN qui se tiendra à Bruxelles le 22 février. De la visite de Mme Rice, précédemment au Moyen-Orient, puis en Angleterre, en France et hier en Belgique, est apparue l'idée-force qui prédit la « nouvelle » conception de l'équipe Bush de la relation transatlantique et de la place des USA dans le monde. En clair, les USA, qui contrôlent politiquement, militairement et financièrement l'énorme machine qu'est l'OTAN, ne désirent plus s'accommoder des querelles euro-européennes sur les sujets brûlants et urgents de ce début du troisième millénaire que sont la lutte antiterroriste, les foyers de guerres et la protection des sources d'énergie, essentiellement le pétrole et le gaz. C'est ce qui est ressorti, par exemple, de la conférence de presse donnée, vendredi dernier au siège de l'OTAN, par le SG adjoint, chargé des plans et de la politique de défense, M. J. Colsten, alors que Mme Rice se trouvait au Moyen-Orient. « Le 9 février à Nice, les 26 pays membres de l'OTAN se poseront la question suivante : quelles sont les raisons politiques qui créent des difficultés au fonctionnement et à l'efficacité de l'organisation ? », a-t-il déclaré, avant d'expliquer que c'est de cela que dépendra la planification des futures opérations, la transformation des capacités et les niveaux de défis. Le numéro deux de l'OTAN a, ensuite, déduit que trois conditions sont nécessaires pour réussir les opérations militaires et civiles. D'abord, le nombre suffisant des forces militaires, ensuite la disponibilité des finances et, enfin, la volonté politique. Dans ce sens, on peut parler, alors que M. Bush entame un nouveau mandat présidentiel, de « tournant » dans les relations euro-atlantiques. Les USA, qui sont passés outre à la volonté des ténors de l'UE comme l'Allemagne ou la France lors de l'invasion de l'Irak, ont la ferme volonté de les impliquer dans la reconstruction de ce pays, comme en Afghanistan ou en Méditerranée, pour ce qui concerne la lutte antiterroriste et la sécurité. Pour cela, il faut des moyens financiers et militaires. L'Europe ne peut plus ne pas payer sa redevance financière et militaire. M. Bush, par la voix de son chef de la diplomatie, Mme Rice, leur rappelle que c'est l'OTAN et l'engagement américain qui avaient mis fin à la guerre aux Balkans, c'est-à-dire en Europe. La diplomatie euro-atlantique est subordonnée, aussi pour ne pas dire essentiellement, à ces desiderata. Les USA ne peuvent plus soutenir l'OTAN, financièrement à 80% et militairement à 90%. L'Europe, qui est engagée par le traité de l'organisation transatlantique et en a fait appel à divers moments cruciaux de son histoire, ne peut continuer à s'opposer à toutes les initiatives américaines et celles de l'OTAN, en évoquant le principe de la légalité internationale. Principe juste en son essence, mais qui cache, souvent, dans le langage diplomatique des conflits d'intérêts. Pour l'Administration américaine, l'Europe est appelée à s'impliquer davantage dans la formation de l'encadrement militaire irakien en Irak ou à l'extérieur de l'Irak. En Afghanistan, les Américains ont annoncé leur souhait de transférer les unités de protection des provinces (PRT) aux Afghans avec le soutien des Européens. Ils préparent aussi les garanties pour les élections législatives prévues cette année dans ce pays. Au Moyen-Orient, où les Européens sont le plus impliqués, M. Bush déclare son appui pour relancer la feuille de route et la création dans les deux ans d'un Etat palestinien souverain. Enfin, en Méditerranée, l'OTAN, qui soutient l'opération « Active Endeavour » pour la protection des voies maritimes des actes terroristes, va intensifier la participation des pays sud-méditerranéens, dont l'Algérie qui est intéressée. C'est pour toutes ces raisons que Mme Rice a répété, lors de ses visites dans les principales capitales européennes, la volonté des USA de lever les équivoques et malentendus qui ont marqué les relations transatlantiques ces dernières années.

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