Le Mouvement démocratique et social (MDS), aile de l'ex-secrétaire général du parti, Ali Hocine, reprend du service à la faveur d'une déclaration rendue publique hier, à l'occasion du 4e anniversaire de la disparition de son leader charismatique, El Hachemi Cherif. « Le MDS poursuit le combat, dans des conditions particulièrement complexes et difficiles (…) pour s'opposer aux manœuvres et pressions visant à faire abdiquer l'Etat face à la barbarie », écrit Hocine Ali, secrétaire général (contesté) du MDS. L'évolution de la situation sécuritaire signe, selon lui, « l'échec d'une politique boiteuse basée sur l'injustice et la compromission avec des criminels ». Le pouvoir politique s'obstine à « concilier, à travers sa politique de réconciliation nationale, l'inconciliable : un projet de société citoyen, moderne et démocratique et le projet théocratique de la régression ». « Une politique, dont le nouveau week-end incarne l'essence et qui renvoie dos à dos l'islamisme des sinistres émirs égorgeurs et la modernité de Alloula, Liabès et Mohamed Gharbi, moudjahid, patriote, condamné à mort par le pouvoir pour avoir éliminé un terroriste notoire », souligne le MDS. Sur le plan économique, le plaidoyer de Hocine Ali contre le pouvoir n'est pas plus amène : « L'horizon est bouché. » Malgré « l'opulence financière dont bénéficie le pouvoir grâce aux exportations d'hydrocarbures, il n'y a aucun plan de relance d'une économie productive de richesses, créatrice d'emplois, pour redonner espoir à la jeunesse poussée à fuir le pays ». La loi de finances complémentaire ne fait que confirmer, d'après le MDS, le « caractère structurel du rafistolage, en l'absence d'une stratégie économique et sociale digne d'un Etat moderne ».