Les membres contestataires ont déjà procédé au boycott de deux sessions ordinaires, fixées au 26 du mois de septembre et le 5 du mois d'octobre. Dans un document, qui nous a été transmis, ces élus disent refuser d'une part, de cautionner l'ordre du jour établi par l'actuel P/APC et d'autre part, ils affirment vouloir mettre à nu une situation de mauvaise gestion, reprochée au premier magistrat de la commune de Médéa, une situation qu'ils qualifient de douteuse.Dans le même contexte, les signataires, dont un membre est suspendu par décision judiciaire, ont dénoncé le manque de transparence et leur mise à l'écart dans les affaires importantes de l'APC. Ils précisent que les membres élus, et qui sont structurés au sein de commissions, ne sont pas consultés pour l'étude des dossiers importants relevant de leurs prorogatives, en vue d'émettre leurs avis en tant que élus. Dans ce sens, ils dénoncent aussi «des passe-droits flagrants» et le non-respect des procédures liées au code de passation des marchés publics, ainsi que l'opacité dans la gestion des projets, à l'exemple de différentes consultations ayant trait à la sélection de bureaux d'études et des entreprises de réalisation. Le document cite, par ailleurs, des affectations douteuses pour les achats d'équipements, les prestations de services et la réalisation d'études, de même qu'il est mis à l'index l'autocratie du P/APC dans les processus décisionnels et cela dans tout ce qui a trait à la gestion des deniers publics. Pour le P/APC, contacté par téléphone, il ne s'agit là que de remous de la part de quelques élus qui cherchent, en fait, à revoir la présidence des différentes commissions, et ceci en quête de quelques avantages à en tirer à travers les postes convoités. Démentant le boycott effectif des deux sessions ordinaires, il précise que la première session a été annulée par ses soins, alors que la deuxième a bien eu lieu et avec le quorum nécessaire, puisque il y a eu 16 présences, quatre boycotteurs et trois absents. Confrontant point par point les accusations des élus contestataires, notre interlocuteur a demandé tout simplement qu'il soit apporté des preuves tangibles à ce qu'il a qualifié d'assertions sans fondements. Les agitations qui ne cessent d'ébranler l'APC de Médéa à travers des communiqués interposés et qui n'ont pas été traitées à temps et convenablement, conformément aux dispositions en vigueur, sont dues, pour certains observateurs avisés, aux colmatages effectués précédemment par la tutelle administrative dans l'installation et la désinstallation des P/APC. La mosaïque des tendances politiques, qui forment l'APC de Médéa n'a pas contribué à instaurer un consensus, dont le seul intérêt devrait être celui de servir les citoyens et la collectivité.