Trois prévenues, O.M., C.K., et B.F., ont comparu, hier, devant la cour d'appel sous les chefs d'accusation de détention et de commercialisation de drogue. En première instance, au cours du mois de juin dernier, devant le tribunal correctionnel de la cité Djamel, la principale accusée dans cette affaire, O.M., a écopé d'une peine de sept années de prison ferme. Ses coïnculpées ont été condamnées chacune à six ans d'emprisonnement. Selon les faits consignés sur l'arrêt de renvoi, en mai dernier, les enquêteurs de la police chargés de la lutte contre le trafic de drogue ont interpellé un narcotrafiquant à Ville Nouvelle. Lors de son interrogatoire, l'interpellé a indiqué aux policiers une habitation sise dans le quartier d'El Hamri, qui était utilisé comme cache et lieu de rencontre des dealers écumant la place d'Oran. La descente opérée dans cette maison s'est soldée par la saisie d'une quantité de 300 grammes de résine de cannabis et d'une somme d'argent de 7 000 dinars, provenant d'une transaction de drogue. La maîtresse des lieux, O.M. en l'occurrence, et deux autres jeunes femmes, C.K. et B.F., ont été arrêtées et inculpées pour trafic de drogue. Hier en se relayant à la barre, elles ont nié les griefs retenus à leur encontre. La principale prévenue a déclaré que « la drogue appartient à un certain Seddik, un narcotrafiquant notoirement connu par les services de sécurité. A la vue des policiers, il a balancé la drogue dans mon haouch. J'ignore tout de cette affaire ». Le représentant du ministère public a requis le maintien des peines initiales. L'avocat de la défense a mis en évidence le fait que ses mandantes n'ont pas d'antécédents judicaires en terme de trafic de drogue, avant de demander le bénéfice de larges circonstances atténuantes. L'affaire a été mise en délibéré.
