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Hassan Kabbani. Directeur général d'Orascom Télécom Algérie
« Nous allons atteindre 4 millions d'abonnés à la fin du mois de février »
Publié dans El Watan le 13 - 02 - 2005

Dans l'entretien accordé à El Watan, Hassan Kabbani, DG d'Orascom Télécom Algérie (OTA), revient sur l'évolution de Djezzy et explique les raisons de son succès dans un marché de la téléphonie mobile de plus en plus concurrentiel. Selon lui, il y a de la place pour les trois opérateurs. Il prévoit 12 millions d'abonnés en 2010. En outre, il persiste à affirmer que le multimédia est une belle technologie, mais nécessite une période d'apprentissage avant sa généralisation.
Après plusieurs années de votre installation en Algérie, comment analysez-vous le marché des télécoms, plus particulièrement de la téléphonie mobile ?
Lorsque Orascom a effectué l'évaluation de ce marché, notre entreprise a décidé qu'il vaut 737 millions de dollars. Cette évaluation a été faite sans doute après des études approfondies sur le potentiel de ce marché. Je peux dire que nous étions cohérents avec nous-mêmes depuis le début et même avant de lancer notre opération. Il était clair que nous parlons d'un marché d'un pays de 32 millions d'habitants, la téléphonie fixe était d'un million et quelques d'abonnés et le mobile était à peine à 200 000 abonnés. Il y avait sans conteste un manque énorme en matière de téléphonie. Nous avons estimé, selon nos études, qu'il y aura au moins 30% de pénétration de la téléphonie mobile, ce qui est considéré comme un bon benchmark au regard des autres marchés. 30% de 32 millions, cela nous donne 10 millions, c'est ce qu'on a dit au départ. Ces 10 millions, on peut les atteindre entre 2008 et 2010. Nous avons lancé notre opération en février 2002 en mettant en marche notre réseau GSM. Le lancement de notre offre prépayée en août 2002 a eu un succès fou, ce qui a vraiment démocratisé le mobile et a donné un accès facile à tout le monde au portable. En moins de huit mois, l'engouement est tel que plus de 70% de nos clients ont opté pour ce produit qui leur donne une liberté totale : pas de facture, pas d'abonnement, pas de contrainte. Aujourd'hui, pour une somme dérisoire, à la portée de la majorité des bourses, n'importe quel Algérien peut accéder quand il veut et où il veut au monde de la téléphonie mobile. C'est là que réside le changement : le lancement d'un nouveau réseau a changé le paysage. L'arrivée d'Orascom Télécom a changé la situation après le lancement d'une offre prépayée qui n'existait pas en Algérie, alors qu'elle existait partout ailleurs et a conduit à un succès phénoménal dans tous les pays du monde. On a trouvé une demande dont on ne s'attendait pas pour être clair et franc. Pour la satisfaire, on a fait le nécessaire en étendant le réseau sur le maximum du territoire, répondant ainsi aux attentes des consommateurs. Aujourd'hui, il y a trois joueurs sur ce marché qui englobe 5,5 millions d'abonnés. On est à 50% du potentiel, alors qu'on est encore en 2005. C'est pour cela que j'affirme aujourd'hui que l'évaluation du marché a changé. Je pense qu'on peut atteindre 12 millions d'abonnés en 2010 au lieu de 10 millions. L'évolution est plus rapide que prévue initialement. Elle s'accélère... C'est la réalité d'aujourd'hui même s'il y a des responsables qui affirment que ce sont eux qui ont changé, avec leur arrivée, le marché. Nous demandons à quelqu'un de neutre de faire vraiment l'évaluation et de voir quand le marché a vraiment changé : est-ce l'arrivée du troisième opérateur ou y avait-il une forte demande depuis deux ans sur la téléphonie mobile ? On a fêté les deux millions en juillet dernier avant même l'arrivée du troisième opérateur. Il y a une demande parce qu'il y a un besoin et je ne dis pas que c'est grâce à Orascom, je dis qu'il y avait un manque et il y a eu un nouvel opérateur qui a payé une grande somme pour sa licence et qui a investi pour avoir un réseau performant qui a pu répondre à cette demande en mettant à la disposition des Algériens la téléphonie mobile.
Quels sont les derniers chiffres enregistrés ? Quel est l'impact de Djezzy depuis le lancement de son réseau ?
Orascom Télécom Algérie appartient au géant de la téléphonie mobile Orascom Télécom présidé par Naguib Sawiris et qui opère au Moyen-Orient, au Maghreb et en Afrique. Le nombre de ses abonnés dépasse les 10 millions. L'investissement total d'Orascom Télécom Algérie est de 1,7 milliard de dollars. Le nombre d'employés est de 1900 et le nombre de sites 1912. Le nombre des points de vente est estimé à 3000. Nous couvrons 85% de la population algérienne et les 48 wilayas. Le nombre d'abonnés a atteint les 3,7 millions. On vient de lancer notre campagne pour le quatre millionième abonné. Et c'est devenu une tradition de réaliser des rêves. En décembre 2004, on a eu notre troisième millionième. Et si nous maintenons le même rythme de croissance, en février nous aurons notre quatre millionième abonné. Ne parlons plus date, parlons délais : le premier million, on l'a fait en dix-huit mois ; le deuxième million, on l'a fait en neuf mois ; le troisième million, en six mois ; le quatrième, on le fera, selon nos estimations, en trois mois. C'est du jamais-vu ! C'est même un record. Nous faisons ce qu'il faut pour que notre réseau soit à la portée des Algériens. Et les Algériens ont décidé que c'est leur réseau préféré. Djezzy fait partie de leur vie quotidienne, et cela se traduit par des chiffres. Je dois dire qu'avoir des millions d'abonnés, c'est bien. C'est même très bien, mais cela veut dire que notre responsabilité augmente. Et il faut savoir comment satisfaire des millions d'abonnés, ce qui n'est pas évident. On ne peut pas se permettre de faire n'importe quoi. On doit être toujours sûrs de ce que nous faisons pour pouvoir les satisfaire. En d'autres termes, satisfaire 300 000 abonnés, ce n'est pas la même chose que de pouvoir satisfaire plus de trois millions.
Alors que les deux autres opérateurs ont investi le créneau du multimédia (GPRS, EDGE), Djezzy paraît plutôt réservé, voire timide. Il semble que ce soit pour vous un choix délibéré de rester au niveau de la transmission de la voix et des SMS...
Je ne sais pas si le terme « timide » est le bon. Cela vient de cette conscience de la responsabilité que nous avons. J'ai déjà dit que le marché n'est pas prêt. Maintenant, ce sont les autres qui parlent de la même chose : pourquoi a-t-on dit cela ? Ce n'est pas parce qu'on avait envie de le dire. On l'a dit en se fondant sur des chiffres : lorsqu'un opérateur a presque 4 millions d'abonnés, c'est un opérateur qui a l'échantillon le plus représentatif des consommateurs. Nous sommes à 10% de la population, c'est-à-dire dans chaque foyer. Le multimédia est une très belle technologie, et nous pouvons faire des démonstrations, mais est-elle à la portée de tous ? Est-ce cela que le client attend de nous ? Nous croyons que cela viendra, mais il faut choisir le bon moment pour le faire. On a une image de marque à défendre et, par conséquent, on ne peut pas se permettre de mettre à la disposition du client n'importe quoi. Cette technologie n'est pas encore facile, ni accessible pour tous. Il faut de l'apprentissage, de l'éducation à faire au niveau du marché pour qu'on passe à ces technologies... Et je ne parle pas uniquement de l'Algérie, mais en Europe, c'est le cas. Le taux d'utilisation du multimédia en Europe est encore faible. Si on décide de commercialiser le multimédia, il y aura des millions qui seront intéressés au moins pour tester le service. S'il n'est pas performant, c'est l'image de marque de Djezzy qui sera affectée, alors que les autres opérateurs n'ont pas ce problème. Ils ont moins d'abonnés. Ils peuvent se permettre de faire des tests avec leurs abonnés. Nous, on ne peut pas jouer avec notre image de marque. On doit faire tous les tests nécessaires en interne avant de s'aventurer. `
Peut-on avoir une idée sur votre budget de communication ?
L'opérateur a un budget de communication par abonnés, il y a des ratios pour calculer le budget. Sans doute, un opérateur qui vient de lancer une opération n'a pas encore des abonnés, alors il n'aura pas encore ce ratio. Il doit investir pour se positionner, pour mieux se faire connaître, mais après cela devient un budget par abonnés. Un opérateur comme Djezzy, qui a autant d'abonnés, a sans doute un grand budget de communication parce qu'il faut communiquer avec nos abonnés, avec le marché, avec les 4 millions et leur entourage. On est obligés d'avoir un budget important pour notre communication.
Les clips sont tournés en Tunisie...
Pas chez nous. En Tunisie, c'est un autre opérateur qui le fait. Il y a des campagnes qui sont tournées ici et d'autres ailleurs. Il faut dire qu'on n'a pas des boîtes de production en Algérie qui ont les dernières technologies. Parfois, c'est difficile de ramener des équipements ici. Il est plus facile de le faire dans d'autres pays. Nous, on donne l'idée générale à l'agence, et elle doit revenir avec la meilleure idée créative qui doit traduire l'idée globale (promotions, offres, services à valeur ajoutée) et le plan de réalisation (les coûts, le casting...). La notre est une boîte internationale qui a un bureau en Algérie et on a exigé qu'il soit présent ici. On a toujours des priorités : travailler avec des sociétés locales.
Les messages publicitaires ne risquent-ils pas d'être dépassés bientôt, surtout ceux qui axent sur le réseau présent dans les 48 wilayas ?
Lorsqu'on veut bien cibler avec la publicité, il faut être crédible. Et pour l'être, il faut dire la vérité. Aujourd'hui, on sait très bien que notre atout principal est la couverture. C'est normal que nous parlions de couverture qui est incontestablement meilleure que les autres et qui est de loin la plus étendue. On a le droit de parler de la valeur qu'on a pu créer. On a d'autres publicités sur nos tarifs. Aujourd'hui, on a les tarifs les plus bas du marché ; on a le droit d'en parler. On est meilleur parce qu'on a la meilleure couverture, les tarifs les plus attractifs, les services après-vente les plus captivants et un réseau de distribution (centres de service présents partout). Je vous cite des échantillons : « Le seul réseau en Algérie qui couvre plus de 80% des Algériens à travers les 48 wilayas » ; « Le seul réseau en Algérie qui vous accompagne à travers le monde avec 200 partenaires roaming »... Nous sommes les seuls à le faire. Alors pourquoi on doit avoir un complexe ou se cacher quand on a des choses à faire valoir ? On vous réserve d'autres surprises. Je suis champion. Il y a plusieurs produits sur le marché ; il y a les offres postpayées et les offres prépayées ; il y a plusieurs produits ; il y a « Djezzy, aïch la vie » ; il y a « Allo », un autre produit. Chaque produit a ses valeurs : un qui donne plus de crédits, l'autre qui donne plus de validité... Les clients cherchent aujourd'hui Nokia, par exemple, en tant que fabricant de portables. Ils ont plusieurs produits sur le marché. Cela dépend du consommateur : veut-il un modèle compatible, des options, une autonomie de la batterie ? Chacun a un produit spécifique. Même chose pour un opérateur. Il doit, en fonction des demandes des clients, mettre plusieurs produits. C'est ce que nous faisons. J'espère qu'il y aura davantage de produits diversifiés pour que chacun réponde à un besoin différent. C'est pour cela qu'il y a des produits comme « Djezzy la carte » qui répond à certains critères des consommateurs et « Allo » qui répond à d'autres. Il y a aussi le cas du postpayé qui commence à avoir plus de valeur parce que les gens qui ont une autre consommation savent que la meilleure formule est le postpayé. « Allo » est un produit Orasom Télécom.
Y a-t-il une véritable concurrence entre les opérateurs ?
La concurrence existe et cela continuera pendant longtemps. La preuve : il y a beaucoup de choses qui ont changé avec elle, dont le prix de la puce. Elle représente l'un des paramètres sur lequel les opérateurs peuvent jouer. Il y a un marché important qui peut absorber les trois opérateurs. L'essentiel est que chacun fasse son travail en respectant les règles du jeu et que le meilleur gagne.
Les opérations de sponsoring sont-elles une priorité ?
Nous sponsorisons les activités culturelle, sportive et artistique et tout ce qui permet d'apporter de la valeur à l'Algérie. On est conscients de notre rôle de premier investisseur hors hydrocarbures et de notre image d'exemple de réussite. Nous participerons à tout ce qui peut améliorer la vie quotidienne des Algériens et promouvoir la nouvelle Algérie.
Quels sont vos projets immédiats ?
Nous continuerons à renforcer la capacité de notre couverture réseau, à multiplier les services à valeur ajoutée et les services clients. Nous accélérerons le rythme de développement, car nous voulons rester les plus rapides sur un marché plein de promesses. Nous procéderons aussi au lancement de la carte prépayée internationale en mars. Cette formule a déjà été testée lors du pèlerinage à La Mecque et a permis aux hadjis de rester en contact avec leur famille. Une expérience qui a eu un franc succès.


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