– Les états-Unis sont entrés hier matin en période de «shutdown», la paralysie partielle des administrations fédérales, après l'échec des tentatives de compromis entre le Congrès et la Maison-Blanche sur le budget et le financement d'un mur à la frontière mexicaine voulu par Donald Trump. Depuis samedi à 00h01 (5h01 GMT), des administrations ne peuvent plus être financées et devraient dans les prochains jours réduire leurs activités. Du fait de cette fermeture partielle du gouvernement, des centaines de milliers de fonctionnaires pourraient être placés en congé sans solde ou être forcés de travailler sans être payés, à quelques jours de Noël. – Les autorités de la Concurrence britannique, néerlandaise, belge et espagnole s'inquiètent auprès de la Commission européenne du projet de fusion de Siemens et Alstom. Bruxelles a jusqu'au 18 février pour approuver ou non le projet d'union de l'allemand Siemens et du français Alstom, les deux géants du rail européen, qui avait été annoncé en septembre 2017. Les deux groupes ont proposé le 12 décembre des concessions modestes pour tenter d'obtenir l'aval de la Commission européenne. Cette dernière consulte désormais les clients et rivaux des deux compagnies sur les remèdes proposés. Il y a trois jours, la commissaire européenne à la concurrence, Margrethe Vestager, avait elle-même exprimé ses craintes quant aux effets de cette fusion, notamment dans le secteur des trains à très grande vitesse. – Les gouvernements mauritanien et sénégalais ont signé vendredi à Nouakchott de nouveaux accords gaziers, les «derniers nécessaires» avant le lancement de l'exploitation d'un important champ gazier marin à la frontière entre les deux pays à l'horizon 2022. En février, Nouakchott et Dakar avaient déjà signé un accord de coopération internationale (ACI) portant sur l'exploitation du gisement de gaz du Grand-Tortue-Ahmeyin (GTA) et réglant le «développement de l'exploitation et le partage des ressources, ainsi que les conditions de règlement des litiges». Les deux voisins ont franchi une étape supplémentaire vendredi en s'entendant notamment sur la «fiscalité applicable aux sous-traitants» de ce projet transfrontalier, l'accord de financement des deux compagnies nationales (Petrosen côté sénégalais et la SMHPM côté mauritanien) et la commercialisation du gaz naturel liquéfié. – Le patron du géant industriel Siemens a vivement dénoncé vendredi les méthodes des investisseurs chinois qui prennent le contrôle d'entreprises en Allemagne, où l'inquiétude face aux appétits de Pékin ne cesse de croître. «Les Chinois vont voir une entreprise, donnent des garanties sur l'emploi pour instaurer le calme. Puis, à un moment, ils fondent une nouvelle entreprise dans laquelle ils dissolvent l'entreprise originelle à laquelle on retire la recherche et le développement», a affirmé Joe Kaeser. Il prédit que c'est ce qui attend le fabricant allemand de machines-outils et de robots Kuka, racheté en 2016 par le géant chinois de l'électroménager Midea pour quelque 4,6 milliards d'euros. M. Kaeser a expliqué que Siemens aurait voulu racheter Kuka, mais que le prix mis sur la table était trop élevé.